NBA Finals 2006-2007
: San Antonio Spurs - Cleveland Cavaliers
Game 1 :
Les Spurs ont remporté le premier match (à domicile)
85-76.
Tony Parker a été le meilleur scoreur du match avec 27 points, mais c'est plutôt la contre-performance de
Lebron James qui a retenu l'attention : 4/16, 14 points.
Même si les Cavs ont bien failli revenir dans le 4
ème quart-temps, ils ont tout de même été menés tout le match.
Rien n'est fait, bien sûr, mais ce premier match donne les clefs de la série à mon avis : soit Lebron James est excellent et Cleveland a une petite chance d'inquiéter les Spurs, soit Lebron James est moyen et San Antonio gagnera facilement (en 5 matchs, je pense).
Game 2 :
La première mi-temps de ce match a une nouvelle fois démontré la supériorité des Spurs, grâce en particulier à leur "trio magique" :
Tim Duncan /
Tony Parker /
Manu Ginobili. À eux 3, ils avaient déjà marqué 43 points à la mi-temps, soit 10 points de plus que toute l'équipe adverse !
Les Cavs étaient menés de 25 points à la mi-temps, de 27 à la fin du troisième quart-temps.
Gregg Popovich, le coach des Spurs décidait alors de faire reposer ses stars, mais un match peut facilement basculer : enchaînant un incroyable 22-4, Cleveland parvenait à revenir à seulement 8 points de San Antonio, amenant ainsi le seul petit suspense à la fin du match.
Mais les Spurs ont tenu et l'ont emporté finalement
103-92.
Note :
Tony Parker meilleur marqueur avec 30 points (voir stats).
Game 3 :
Menés 2-0, les Cavs se devaient absolument de renverser la tendance en jouant le premier de leurs matchs à domicile. Après tout, ils étaient aussi menés 2-0 pendant la finale de conférence et l'avaient emporté. Et les Spurs menaient aussi 2-0 en 2005 face à Detroit et avaient finalement été contraints de jouer un 7
ème match pour remporter le titre.
Ce fut un match
TRÈS défensif (et donc forcément serré) à l'inverse du match 2. En fait, le deuxième plus petit score combiné de l'histoire des finales NBA (à 2 points du record).
Résultat, tous les chiffres sont relativement faibles : Parker = 17 points, Duncan = 14 points, Ginobili = … 2 points (!) et Lebron James s'en sort plutôt bien avec 25 points, ramenant les Cavs à seulement 2 points de retard avec 1'22 à jouer.
Enfin un
gros suspense, un extraordinaire tir à 3 points de Tony Parker (dont ce n'est pourtant pas la spécialité), puis un 3 points de Pavlovic ramenant toujours l'écart à 2 points avec 48" à jouer.
Mais les Cavs ont finalement laissé passer l'occasion et San Antonio l'emporte
75-72.
Avec désormais un avantage de 3-0, il ne fait aucun doute que les Spurs vont remporter cette année leur quatrième titre (
aucune équipe n'est jamais revenue d'un déficit de 0-3, et ce n'est certainement pas les Cavs qui ont le potentiel de réaliser cet exploit).
Les deux questions qui restent :
- Cleveland réussira-t-elle à éviter un "
sweep" (0-4) ?
- Qui sera sacré MVP (meilleur joueur) des finales ? Ça se joue entre Tim Duncan (qui l'a déjà été lors des autres finales gagnées par San Antonio) et notre TP national.
Game 4 :
Quoi dire ?
À aucun moment nous n'avons cru à un retour possible de Cleveland, relançant (provisoirement) la série.
Certes, à la fin du 3
ème quart-temps, les Cavs ont réalisé un 11-0 et ont même mené 63-60 à l'entame du quatrième quart-temps, mais c'est alors que les Spurs ont justifié leur qualificatif de "champions"…
Et quelques minutes plus tard, le score était déjà de 76-69 en faveur de San Antonio (avec environ 2' à jouer). C'était d'ores et déjà foutu et le score final étriqué (
83-82) ne représente que la "gestion" du match par les Spurs.
Score Final |
| |
San Antonio Spurs | Cleveland Cavaliers |
4 | 0 |
Conclusion
Et voilà… Les Spurs de San Antonio remportent leur
4ème titre (1999, 2003, 2005, 2007), ce qui en fait la "dynastie" de ce début de XXI
ème siècle.
Au delà de la simple constatation de ce "
sweep" (le 8
ème de l'histoire des finales) qui ne restera pas dans les mémoires (on préfère les finales serrées en 6 ou 7 matchs), on peut souligner le sacre de
Tony Parker en tant que MVP des finales.
Depuis quelques années, la NBA s'ouvre à l'international par le recrutement des meilleurs joueurs (ou des meilleurs espoirs) à l'extérieur des USA. Il s'est avéré que c'était un bon choix (l'arrivée de
Yao Ming par exemple, a ouvert à la NBA l'immense marché chinois). Aujourd'hui, cette internationalisation "s'officialise" : la même année (2007), pour la première fois dans l'histoire, le meilleur joueur de la saison est allemand (
Dirk Novinski) et le meilleur joueur des finales est français (
Tony Parker).
Il faut se rendre compte d'un tel évènement, impensable il y a seulement quelques années : un certain nombre de journalistes américains disaient encore la veille "
peut-être que Tony Parker mérite le titre de MVP, mais je vais quand même voter Tim Duncan"…
À lire à ce sujet, le commentaire du principal rédacteur de ESPN (plus grande chaîne sportive américaine, l'équivalent de l'Equipe chez nous) qui réussit à résumer les finales en ne citant TP qu'à la toute fin de son article (tout entier dédié à la gloire de Tim Duncan).
Bref, même si cela était évident pour tous, la nomination de Tony Parker n'était en aucune façon acquise, et le suspense a été assez fort après le coup de sifflet final.