Sport-US / NBA : Playoffs 2006-2007

Tableau des équipes qualifiées Bilan de la saison régulière 2006-2007

Les "matchups" les plus intéressants du premier tour seront sans doute Miami - Chicago à l'Est, Phoenix - Los Angeles et San Antonio - Denver à l'Ouest.

Équipes qualifiées : saison 2006-2007
Rang Conférence Est (East) Bilan 1 Detroit Pistons 53 - 29 2 Cleveland Cavaliers 50 - 32 3 Toronto Raptors 47 - 35 4 Miami Heat 44 - 38 5 Chicago Bulls 49 - 33 6 Brooklin Nets 41 - 41 7 Washington Wizards 41 - 41 8 Orlando Magic 40 - 42	Rang Conférence Ouest (West) Bilan 1 Dallas Mavericks 67 - 15 2 Phoenix Suns 61 - 21 3 San Antonio Spurs 58 - 24 4 Utah Jazz 51 - 31 5 Houston Rockets 52 - 30 6 Denver Nuggets 45 - 37 7 Los Angeles Lakers 42 - 40 8 Golden State Warriors 42 - 40

Le premier tour a été bien moins disputé que l'an dernier (3 "sweep", 1 seul match 7) mais a tout de même proposé 2 surprises :

• la défaite des champions en titre, Miami (c'est le score, en 4 matchs secs, qui est plus surprenant que la défaite elle-même).
• et surtout la défaite de la meilleure équipe de la saison régulière, Dallas, qui plus est par la modeste équipe de Golden State (cette série était considérée au départ comme la moins intéressante du premier tour parce que trop disproportionnée ; c'est seulement la 3^ème fois que l'équipe classée 8 élimine l'équipe classée 1 au premier tour).

Les victoires de Detroit et Cleveland étaient en revanche attendues, ainsi que celle des Spurs de Tony Parker qui ont parfaitement redressé la situation, remportant 3 matchs d'affilée après avoir perdu le premier.

La série la plus intéressante du deuxième tour sera incontestablement San Antonio - Phoenix, car en plus du niveau très proche des deux équipes, on aura un duel entre Tony Parker et Steve Nash, et l'élimination de Dallas fait du futur vainqueur de cette série le favori logique pour la place de finaliste à l'ouest.

À l'est, la finale de Conférence opposera les deux meilleures équipes de la saison régulière (dans cette conférence), 53-29 et 50-32. Si Detroit, qui accède à ce stade de la compétition pour la 5^ème fois consécutive (il faut remonter une quinzaine d'années en arrière avec la mythique équipe des Bulls de Michael Jordan pour retrouver telle performance), semble légèrement favori, il faudra néanmoins se méfier de Cleveland qui de leur côté aimerait bien enrayer une mauvaise série de 35 saisons consécutives sans titre (et l'affrontement entre ces 2 équipes l'année dernière au second tour avait été particulièrement serré).

À l'ouest, le duel entre Utah et San Antonio sera un grand classique, assez équilibré (les deux équipes sont à deux victoires chacune, toutes à domicile, lors de leurs duels pendant la saison régulière).

Ce sont donc finalement les Spurs de San Antonio et les Cavaliers de Cleveland qui s'affronteront en finale.

À l'ouest les favoris se sont assez facilement imposés, la victoire des Spurs s'est principalement jouée au quatrième match avec la victoire de San Antonio sur le parquet des Jazz, qui leur donnait alors un avantage de 3-1. Le cinquième match n'a été qu'une formalité et les Spurs se retrouvent donc en finale (4-1), comme en 1999, 2003 et 2005 où ils avaient à chaque fois remporté le titre (ils n'ont donc jamais perdu en finale).

À l'est, en revanche, les choses ne se sont pas passées comme l'avaient prévu la plupart des analystes, qui donnaient tous une victoire assez facile de Detroit. Après 2 victoires assez étriquées sur leur parquet (79-76 les deux fois), les Pistons se sont inclinés à deux reprises à l'extérieur (sur des scores et des écarts faibles aussi). Et alors que l'on pensait se diriger vers une série serrée en 7 matchs, les Cavs ont remporté la 5^ème manche à Detroit à l'issue d'un match incroyable (double-prolongation !) et principalement grâce à la performance extraordinaire de Lebron James : 48 points (record personnel en playoff), dont TOUS les points de son équipe lors du dernier quart d'heure. De retour à Cleveland pour le 6^ème match, les Cavs n'ont pas tremblés et l'ont emporté cette fois avec un écart conséquent, remportant finalement 4-2 la conférence. C'est la toute première fois que les Cavaliers parviennent en finale NBA.

Les pronostics pour ces finales donnent généralement San Antonio vainqueurs, au vu de leurs statistiques et de leur expérience à ce niveau de la compétition. Attention tout de même : Cleveland a remporté les 2 duels entre ces deux équipes lors de la saison régulière. Quoi qu'il en soit ce sera normalement une série très defensive (petits scores).
À noter que les finales se déroulent sur un mode légèrement différent que les premiers tours des playoffs : toujours au meilleur des 7 matchs, mais alors que les premiers tours sont sur le mode 2-2-1-1-1 (deux matchs à domicile, deux matchs à l'extérieur, puis alternance), les finales sont sur le mode 2-3-2 (après 2 matchs à San Antonio, on disputera les 3 suivants à Cleveland avant de revenir éventuellement au Texas pour les deux derniers matchs).

Conclusion

Et voilà… Les Spurs de San Antonio remportent leur 4^ème titre (1999, 2003, 2005, 2007), ce qui en fait la "dynastie" de ce début de XXI^ème siècle.
Au delà de la simple constatation de ce "sweep" (le 8^ème de l'histoire des finales) qui ne restera pas dans les mémoires (on préfère les finales serrées en 6 ou 7 matchs), on peut souligner le sacre de Tony Parker en tant que MVP des finales.

Depuis quelques années, la NBA s'ouvre à l'international par le recrutement des meilleurs joueurs (ou des meilleurs espoirs) à l'extérieur des USA. Il s'est avéré que c'était un bon choix (l'arrivée de Yao Ming par exemple, a ouvert à la NBA l'immense marché chinois). Aujourd'hui, cette internationalisation "s'officialise" : la même année (2007), pour la première fois dans l'histoire, le meilleur joueur de la saison est allemand (Dirk Novinski) et le meilleur joueur des finales est français (Tony Parker).

Il faut se rendre compte d'un tel évènement, impensable il y a seulement quelques années : un certain nombre de journalistes américains disaient encore la veille "peut-être que Tony Parker mérite le titre de MVP, mais je vais quand même voter Tim Duncan"…
À lire à ce sujet, le commentaire du principal rédacteur de ESPN (plus grande chaîne sportive américaine, l'équivalent de l'Equipe chez nous) qui réussit à résumer les finales en ne citant TP qu'à la toute fin de son article (tout entier dédié à la gloire de Tim Duncan).
Bref, même si cela était évident pour tous, la nomination de Tony Parker n'était en aucune façon acquise, et le suspense a été assez fort après le coup de sifflet final.