NBA Finals 2008-2009
: Los Angeles Lakers - Orlando Magic
Game 1 (à L.A.) :
Dans un
Staples Center plein à craquer, avec comme d'habitude bon nombre de stars hollywoodiennes présentes dans les gradins (dont, toujours le plus fidèle, au premier rang, Jack Nicholson), ce premier match n'a en fait duré qu'à peine un quart-temps et demi
. Car dès la moitié du deuxième quart-temps les Lakers, déjà finalistes l'année dernière (battus par Boston), se sont détachés pour mener 53-43 à la mi-temps, puis 82-58 (
!) à la fin du troisième. La faute à un
Kobe Bryant "stratosphérique", réussissant tout ce qu'il tentait : il marque 18 points dans le seul 3
ème quart-temps, et termine le match avec 40 points (
10ème fois de sa carrière qu'il passe cette barrière des 40 en playoffs, la
première fois en finale).
À l'opposé,
Dwight Howard termine à 1 sur 6 au tir et 12 points au total (donc, 10 points sur lancer-franc), ce qui constitue le
plus mauvais match de sa carrière en playoffs. En fait, c'est toute l'équipe d'Orlando qui a pris l'eau, la preuve, c'est le français
Mickael Pietrus qui termine meilleur scoreur du Magic (avec 14 points) alors qu'il n'est même pas dans le 5 de départ…
Game 2 (à L.A.) :
Après un premier quart-temps extrêmement défensif (15-15), le second a été celui de
Rashard Lewis qui a marqué 18 points à lui tout seul sur les 20 points d'Orlando (il terminera le match à
34 points, son record de carrière en playoffs), mais les Lakers sont néanmoins devant à la mi-temps (40-35). Le match commence à s'emballer au troisième, le Magic refaisant son retard et passant même en tête (63-65). On arrive donc finalement à un quatrième quart-temps serré, et un match
à une seule possession d'écart (l'écart n'a pas dépassé 3 points depuis quasiment le début du troisième).
Après un tir d'
Hedo Turkoglu à l'entrée de la dernière minute (comptabilisé de "justesse" à 2 points au lieu de 3, car il avait un pied sur la ligne), et la réplique immédiate de Pau Gasol, les deux équipes se retrouvent à égalité 88-88. Il reste 9.1 secondes, les Lakers ont la dernière possession (a priori), et c'est bien évidemment à
Kobe Bryant que revient la responsabilité de clore les débats. Il est sur le point de shooter à 1.8 secondes de la fin, mais à la surprise générale il est contré
PAR DERRIERE par Turkoglu ! Une spectaculaire défense
très rare (parce qu'il faut une certaine synchronisation, et bien entendu ne surtout toucher que le ballon). Le chrono s'écoule et tout le monde se prépare à la prolongation de 5 minutes… Mais les arbitres demandent à revoir la vidéo, car Orlando a évidemment demandé un temps-mort juste avant la fin du temps réglementaire. Et c'est finalement
0.6 seconde qui sont remis, Orlando a donc l'occasion de tenter une dernière action. La tactique appellée par le coach du Magic est
excellente, la passe longue de Turkoglu est
réussie (ce qui est déjà un exploit), mais malheureusement le rookie
Courtney Lee rate un tir qui semblait pourtant facile, et qui aurait pu permettre à Orlando d'égaliser la série.
Cette occasion manquée ne se reproduira plus. La prolongation tourne rapidement à l'avantage de Los Angeles (grâce en particulier à 7 points de Pau Gasol) et les Lakers sortent finalement vainqueurs de ce match qu'ils ont failli perdre. Note : seules 3 équipes dans l'histoire ont réussi à remporter les finales après avoir été menées 0-2 (ce qui donne donc moins de 6% de chance pour Orlando).
Game 3 (à Orlando) : le gros problème du
Magic d'Orlando lors des deux premiers matchs avait été leur
très faible pourcentage de réussite aux tirs : seulement 30% (Game 1) et 42% (Game 2). Cette fois-ci, ils ont pleinement réussi à corriger ce défaut en réalisant
62.5%,
nouveau record NBA pour un match de finale (et même 75% pendant la première mi-temps). Et cet excellent score en attaque a de plus été une performance de toute l'équipe : 5 joueurs différents ont atteint la barre des 18 points (dont Mickael Pietrus). En face, Kobe Bryant a certes marqué 31 points au total, mais seulement 10 en deuxième mi-temps (un faible 4 sur 15 après le premier quart-temps), il n'a donc pas été le joueur décisif habituel en fin de match (probablement en essayant de trop en faire plutôt que jouer avec ses coéquipiers). Il a également raté 5 lancers-francs au total, fait inhabituel pour lui. Avec une telle adresse aux tirs, on aurait pu penser qu'Orlando aurait pu gagner assez rapidement, mais ils ont commencé à rater quelques tirs en fin de match, permettant ainsi aux Lakers de revenir à 99 partout avec 2 minutes 41 secondes à jouer. Heureusement un dunk incroyable de Pietrus calmait immédiatement les frayeurs du public et la fin du match ressemblait à un concours d'occasion gâchées des deux côtés. Cette victoire est
la toute première de l'histoire pour Orlando en Finales NBA, après une série de 6 défaites consécutives (lors de leur seule autre participation aux finales, en 1995, ils avaient été "sweepés" 4-0).
Game 4 (à Orlando) : la première mi-temps a été totalement à l'avantage d'Orlando, puisque le
Magic menait de
12 points lors du retour aux vestiaires (49-37), un avantage particulièrement important dans ces matchs généralement très serrés. Mais les Lakers, qui avaient fait énormément de fautes pendant les deux premiers quart-temps (et en se plaignant souvent de l'arbitrage), vont présenter un visage totalement différent dès le retour sur le parquet. Ils enquillent
3 tirs à 3 points d'affilée (dont deux par
Trevor Ariza) dès le début du troisième quart-temps, et en 9 minutes de temps de jeu ils parviennent à refaire leur retard et passent en tête pour la première fois du match (54-55). Et du coup Los Angeles mène de 4 points à la fin du troisième (63-67), et même de 6 points en comptant la première action du quatrième. Heureusement,
Mickael Pietrus, qui avait été totalement absent en première mi-temps (seulement 2 points), et qui avait commencé à se "réveiller" en fin de troisième, va largement contribuer à conserver l'espoir pour Orlando, et les deux équipes se retrouvent à égalité 75-75 avec 5'38" à jouer.
Le match devient serré, mais grâce à un "2 + 1" de
Dwight Howard suivi d'un 3-points de
Hedo Turkoglu le Magic reprend l'avantage, 87-82 à 1'34" de la fin. Après un dunk de Pau Gasol, les Lakers ont encore 3 points de retard alors qu'il ne reste plus que 10.8 secondes. Comme l'autre jour, les Lakers partent du fond du court (au lieu de remonter le ballon pendant le temps-mort), et deux passes plus tard c'est le vétéran
Derek Fisher (34 ans) qui prend sans hésitation un shoot de loin… et égalise 87-87 à la stupeur du public
. Il reste une dernière action (4.6 secondes) pour Orlando, mais comme lors du match 2 (on se rappelle le "
raté" de Courtney Lee), cela ne rentre pas (par Mickael Pietrus cette fois). On repart donc à nouveau pour une prolongation (c'est la première fois depuis 1984 qu'il y a deux matchs de la finale qui vont en prolongation). Peu de points marqués puisqu'il y a toujours égalité 91-91 à l'entrée de la dernière minute. Mais c'est alors que
Derek Fisher "tue" une deuxième fois les fans du Magic en marquant
ENCORE un 3-points décisif à 31.3 secondes de la fin. S'ensuivent 2 tirs à 3 points manqués par Turkoglu et les Lakers l'emportent, faisant ainsi un pas décisif vers la victoire finale. Le Magic d'Orlando peut s'en vouloir d'avoir "laissé filer" ce match, d'autant qu'ils ont manqué un nombre impressionnant (à ce niveau) de lancers francs : 15 en tout (dont 8 de la part de Dwight Howard, pourtant excellent dans les autres compartiments du jeu). Quant au héros du match,
Derek Fisher, il faut se rappeler qu'il est un
grand spécialiste des 3-points :
40 au total désormais en carrière dans les finales NBA, seulement dépassé dans l'histoire par Michael Jordan (42) et Robert Horry (56).
Game 5 (à Orlando) : "
Not in our house" ("pas chez nous"), c'est le thème de la soirée à Orlando. Après avoir bêtement laissé 2 matchs à leurs adversaires (matchs 2 et 4), le Magic se retrouve au pied du mur, menés 3-1 alors que le score "aurait pu" être inverse. Il s'agit donc de tout faire pour (au moins) empêcher les Lakers de célébrer leur victoire dans la salle d'Orlando.
Et cela commence plutôt bien, puisque Orlando mène 15-6 après 5 minutes de jeu ! Mais les Lakers rentrent progressivement dans le match, refont doucement leur retard, puis un coup d'accélérateur (avec plusieurs 3-points successifs réussis) et l'écart est
inversé : 40-49, 3'22" restantes en deuxième quart-temps. Et à la mi-temps : 46-56. Pas de miracle pour Orlando en troisième quart-temps (au contraire, une gestion catastrophique de la fin du quart-temps par le coach), ce qui amène un
+15 points pour Los Angeles (61-76). À ce rythme-là, on risque de voir
très tôt dans le quatrième l'entrée traditionnelle des remplaçants (des deux côtés) pour leur permettre de jouer quelques minutes dans un match de finale NBA. Finalement, ce "
garbage time" n'arrivera pas, car l'écart s'est stabilisé à +16 tout au long du quart-temps, mais un sursaut du Magic à l'entrée des deux minutes a (brièvement) réduit cet écart à 9 points. Cela n'a néanmoins pas suffit, et Los Angeles l'emporte.
Score Final |
| |
Los Angeles Lakers | Orlando Magic |
4 | 1 |
Conclusion
Les Lakers obtiennent ainsi leur
15ème titre NBA (sur un impressionnant total de 30 finales disputées).
Kobe Bryant est évidemment désigné MVP des finales.