Game 1 : un match sans suspense, dominé de bout en bout par San Antonio. Emmenés par un bon
Tony Parker (qui devait se racheter après son dernier match médiocre), les Spurs ont commencé par une avance de
17 points dès le premier quart-temps, 14 points à la mi-temps. Et si Memphis a réussi à revenir jusqu'à un déficit de seulement 6 points vers la fin du troisième, l'espoir n'a pas duré longtemps, et toute la fin du match a été jouée "en roue libre" par les remplaçants des deux côtés.
À noter la performance de San Antonio
à 3-points (
14 réussis au total, record de la franchise en playoffs).
Game 2 : bien plus intéressant
!! En effet, si le scénario semblait le même à la mi-temps (15 points d'avance pour San Antonio, grâce à un 13-0 dans les dernières minutes du second quart-temps), la suite a été différente. Pourtant les Spurs augmentent encore leur avance en début de troisième quart-temps (jusqu'à
18 points), grâce à un
incroyable Tony Parker qui fait la passe décisive ("
assist") sur les
7 premiers paniers de la seconde mi-temps (il terminera le match avec
18 assists, record personnel en playoffs battu de 4…
), et qui marque lui-même les deux suivants.
AP Photo / Danny Johnston Mais après avoir totalement contrôlé le match pendant 2 quarts-temps et demi, il faut que
Parker se repose. Et pendant qu'il est sur le banc, les Grizzlies marquent un 16-6 et reviennent à 8 points. L'écart remonte à 13 avec le retour de Parker sur le parquet, mais il semble alors
perdre son adresse, ratant 5 shoots consécutivement. Cela va permettre à Memphis de faire un
incroyable comeback dans les 8 dernières minutes (15-2), et d'arracher finalement la
prolongation (85 - 85).
Une prolongation marquée en particulier par deux bons paniers de
Tim Duncan, revenu en jeu après avoir du rester sur le banc une bonne partie de la seconde mi-temps à cause d'un problème de fautes. Et San Antonio s'impose finalement 89 - 93, menant la série 2-0.
Game 3 : on attendait une
réaction des Grizzlies pour ce premier match à Memphis, et on l'a eu, en particulier avec une entame de match
de folie. En face, les Spurs semblaient un peu endormis, concédant 8 pertes de balles dans le premier quart-temps (dont 4 par le seul Tony Parker…), et ne shootant qu'à un misérable 21%. Résultat :
16 points d'avance pour Memphis à la fin de ce quart-temps (écart maximal de 18 points). Le second quart-temps est l'occasion d'une lente remontée des Spurs (-4 à la mi-temps), tandis qu'il restent à distance pendant tout le troisième (-1). Sur la toute
première action du quatrième (un enchaînement de passes visiblement préparé pendant le changement de côté et bien réalisé pour un 3-points), San Antonio prend enfin la tête pour la
première fois du match, et va même compter jusqu'à 6 points d'avance. Mais globalement, ce dernier quart-temps est très équilibré (aucune avance de plus de 2 points dans les huit dernières minutes), et c'est presque sans surprise que l'on accède à la
prolongation (la seconde consécutive dans cette série, et la 5
ème pour San Antonio dans ces playoffs). 86 - 86.
Et comme lors de la prolongation du game 2, c'est
Tim Duncan (décidément au meilleur de sa forme à plus de 37 ans…
) qui prend le contrôle en marquant les
5 premiers points de cette prolongation. Les Memphis Grizzlies ne reviendront plus. Les Spurs scorent 8 de leurs 10 shoots (Duncan 7 points, Parker 5 et Splitter 6), et terminent le match avec une avance de
11 points (104 - 93), ce qui est un écart plutôt rare pour une prolongation de 5 minutes… San Antonio semble désormais bien parti pour revenir en Finales NBA : en effet, sur les
107 séries de l'histoire avec un score de
3-0,
aucune n'a vu un comeback de l'équipe menée…
Game 4 : c'est cette fois San Antonio qui a réalisé le meilleur début de match, menant de 10 points à la fin du premier quart-temps. Puis Memphis est un peu revenu, et l'écart s'est stabilisé
vers 6 points (c'est d'ailleurs l'écart à la mi-temps)
tout le long du match. Il y a bien eu un sursaut des Grizzlies en fin de match (jusqu'à seulement 3 points de déficit à une minute de la fin), laissant espérer un peu les spectateurs, mais honnêtement on n'a
jamais crû les Spurs vraiment en danger.
La faute à une
performance exceptionnelle d'un joueur non moins exceptionnel :
Tony Parker…
Le français (
cf. photo plus haut), véritablement inarrêtable ce soir, a commencé par rentrer 14 de ses 18 premiers shoots, et termine avec
15/21 (plus 1/1 à 3-points, et 6/6 aux lancers francs). Au total,
37 points , meilleure performance de sa carrière en playoffs (et également record pour lui sur l'ensemble de la saison). San Antonio évite donc la désillusion de l'année dernière (voir
NBA Playoffs 2011-2012) où ils menaient 2-0 contre Oklahoma City à ce même stade de la compétition avant de perdre 4 matchs consécutifs et d'être finalement éliminés. Ils atteignent pour la 5
ème fois la Finale NBA, la première
depuis la saison 2006-2007 (ils ont remporté le titre les quatre autres fois). Et ce sera également la quatrième finale
ensembles pour le trio Duncan / Parker / Ginnobili.
Pour Memphis, c'est la meilleure saison de leur histoire (première fois en finale de Conférence) qui se termine sur ce "
sweep" (notons qu'ils avaient aussi été sweepés par les mêmes Spurs lors de leurs premiers playoffs en 2004). C'est également le premier sweep en finale de Conférence depuis 2003 (et depuis 2001 à l'ouest). Du coup, les Spurs vont pouvoir se reposer pendant
une semaine entière (début des Finales le 6 juin).