NBA Finals 2012-2013
: Miami Heat - San Antonio Spurs
Game 1 : on peut dire que ce match a
parfaitement lancé ces finales NBA 2012-2013
!! Une rencontre serrée de bout en bout, de belles actions en défense et en attaque, du suspense à la fin, et une action décisive
complètement incroyable pour clore les débats…
Le premier quart-temps est équilibré, mais légèrement en faveur du Heat (1 point d'avance).
Tim Duncan réalise un mauvais début : il rate ses 5 shoots et se fait sifflé deux fois, si bien qu'il termine le quart-temps à 0 points / 2 fautes. Heureusement, il se reprend au second, en marquant 12 points (il terminera le match avec 20). À la mi-temps, l'écart est de 3 points (49 - 52). Celui-ci va s'accroître au début du troisième puisque Miami a
jusqu'à 9 points d'avance. Mais les Spurs ne paniquent pas, et remontent doucement jusqu'à 1 point de retard au milieu de ce quart-temps. À partir de là, l'écart va
rester de 1 ou 3 points pratiquement jusqu'à la fin, mais toujours à l'avantage du Heat. Ce n'est qu'au milieu du quatrième que San Antonio prend la tête (d'un petit point) pour la
première fois depuis la fin du premier quart-temps. À 6 minutes de la fin, un superbe "
spin-move" de
Tony Parker donne 3 points d'avance à son équipe, puis une excellente défense dans les minutes qui suivent leur permet de rester devant, mais
sans prendre le large (sauf brièvement, sur un 3-pts réussi par Danny Green qui leur donne 7 points d'avance, plus large écart en faveur de San Antonio).
Getty Images / Christian Petersen On se dirige donc vers une
fin de match à suspense, le risque de prolongation est grand…
D'autant qu'à une minute de la fin, alors qu'ils mènent de 4 points, Tony Parker a l'occasion de tuer le match mais loupe son shoot. Résultat : il y a 2 points d'avance pour les Spurs à 30 secondes de la fin (88 - 90). Il y aura donc forcément
2 possessions (la limite est de 24 secondes), la balle est à San Antonio, qui doit "manger le temps" afin de laisser le moins de temps possible à Miami, tout en essayant de marquer pour tuer le suspense.
La balle est aux mains de
Tony Parker, et celui-ci va nous livrer
une séquence d'anthologie (qui restera dans l'Histoire des finales NBA si San Antonio remporte celle-ci…). Fidèle à son habitude, il dribble, re-dribble, part à gauche, puis à droite, traverse le terrain plusieurs fois pendant que les dernières secondes s'égrennent. C'est Lebron James lui-même qui est chargé de défendre sur le français dans cette dernière minute, et
à deux reprises il manque de voler le ballon à Tony. Finalement, celui-ci trébuche sur un mouvement,
tombe à terre et on pense le ballon perdu… Mais il conserve la balle, se relève en passant la balle
sous les bras de James, et tente un shoot en extension désespéré à la dernière seconde de la possession (
cf. photo de droite).
La balle rebondit sur le cercle,
et RENTRE !!
Il y a ensuite
révision vidéo, pour vérifier que le tir est bien avant la limite des 24 secondes, et franchement c'est indéterminable…
Cela doit se jouer
à quelques centièmes de secondes, et les images n'étant pas suffisamment évidentes pour inverser la décision (le panier a été accordé dans un premier temps), les Spurs prennent 4 points d'avance (soit au minimum 2 possessions d'avance, puisque Miami ne peut même plus compter sur un 3-pts pour égaliser) à 5.2 secondes de la fin. La dernière possession de Miami ne donne rien, et San Antonio "vole" l'avantage du terrain dans ce premier match.
PS : pour une vision
en vidéo de cette action incroyable de Tony Parker, je vous propose
ce lien (il n'y a que la fin, mais les ralentis montrent bien combien c'était juste ; ce qui est important, c'est l'instant du lâcher de ballon comparé à la barre jaune qui s'affiche sur le panneau…).
Les Spurs remportent ainsi sur le fil (et avec un peu de chance, il faut être honnête…
) leur
7ème match consécutif dans ces playoffs (ils n'ont perdu que 2 matchs au second tour, un à domicile, un à l'extérieur). Dans l'histoire des Finales NBA, 71% des équipes qui ont remporté le premier match ont remporté le titre. Mais cela ne veut
pas dire grand chose, puisque ces victoires ont forcément majoritairement eu lieu à domicile, c'est à dire par l'équipe favorite. D'autre part, les
deux dernières années, l'équipe ayant remporté le premier match
a finalement perdu la Finale. En revanche, il est sûr que la pression sera forte sur le Heat lors du second match (toujours à Miami).
Game 2 : début de match
difficile pour les Spurs… Sur leurs 5 premières possessions, ils commettent 3 'turnovers' (perte de balle), principalement à cause de passes hasardeuses de la part de Tony Parker. Il faut néanmoins attendre les 3 dernières minutes du quart-temps avant que Miami ne prenne l'avantage, et grâce à un excellent 3-pts de
Boris Diaw (l'autre français des Spurs) à 36 secondes de la fin, San Antonio arrache l'égalité en fin de premier quart-temps (22 - 22). Les Spurs sont néanmoins à
5 turnovers sur ce
seul quart-temps, alors qu'ils avaient fini le 'Game 1' à
4 seulement au total, et ce qui avait été l'une des raisons de leur succès (en particulier en fin de match).
Le second quart-temps est globalement à l'avantage du Heat, les Spurs se maintenant grâce à un excellent pourcentage à 3-pts (surtout de la part de
Danny Green, auteur d'un excellent match). 45 - 50. Au début du troisième, Miami s'envole, prenant 8 points d'avance, mais un bon passage (conclu ENCORE par un 3-pts de
Danny Green…) permet aux Spurs de revenir à un point à 7'30". Las, l'exécellente défense aggressive de Miami, associée à une réussite en attaque qui manque à San Antonio, permet au Heat de terminer le quart-temps avec 10 points d'avance, soit le plus gros écart depuis le début du match (65 - 75).
Le début du dernier quart-temps
confirme la tendance : Miami réalise un
21-3 en moins de 6 minutes (entre la fin du troisième et le début du quatrième), ce qui met San Antonio à
19 points d'écart… Le match est désormais plié, et la fin ressemble plus à un entraînement ou une exhibition. Résultat final : 84 - 103. Rappel du
format particulier des finales : les
3 prochains matchs auront lieu à San Antonio (et non 2, comme les autres tours).
Getty Images / Mike Ehrmann Game 3 : LE match des
shoots à 3 points !!!
Car non seulement San Antonio établit un
nouveau record en finales NBA avec
16 paniers à 3-pts réussis (sur 32 tentés), soit 2 de plus que l'ancien record, mais Miami en rajoute tout de même 8 (sur 18), ce qui nous donne un match
incroyable à regarder, assez atypique, avec 24 réussites à 3-pts (et 50 tentatives…).
Pourtant, le match a débuté "doucement", avec des ratages des deux côtés, mais une avance de 7 points pour San Antonio à 6'30" restantes dans le premier quart-temps. Écart qui va se réduire à 1 point à la moitié de la seconde période, et on peut alors s'attendre à un match serré. Mais c'est à peu près là que le
festival va commencer…
Emmenés par
Danny Green et
Gary Neal qui carburent en enchaînant les 3-pts, les Spurs vont infliger un 13-4 en 2'40". Aussitôt annulé par un 10-0 du Heat en 2 minutes, et on se retrouve à égalité à 30 secondes de la mi-temps. C'est alors que Tony Parker se met lui-aussi à réussir un 3-pts (il en tente extrêmement peu, ce n'est pas sa spécialité ni son rôle), suivi par un nouveau 3-pts de Neal, et San Antonio a 6 points d'avance à la pause (44 - 50).
Le troisième quart-temps se poursuit sur la même lancée…
Côté Miami, c'est
Mike Miller qui maintient son équipe à flot pendant quelques temps en réussissant son 8
ème tir à 3-pts d'affilée (3/3 lors du Game 2, 5/5 dans ce Game 3), mais Green et Neal sont décidément trop en réussite ce soir, et l'écart passe à 14 à 5 minutes restantes au troisième, puis 21 points deux minutes plus tard. À partir de là, on ne compte plus l'écart mais les tirs à 3 points…
D'autant que Gary Neal débute le quatrième quart-temps en en marquant
2 de suite ! Finalement, Neal termine le match avec
6 3-pts et
Danny Green (
cf. photo de gauche) avec
7 (soit à 1 du record individuel dans un match de finale). Et donc
16 au total pour San Antonio, nouveau record…
Un match bizarre donc, où les "stars" des deux côtés n'ont
guère brillées, le gros du travail étant assuré par leurs coéquipiers. À noter que
Tony Parker s'est blessé à la cuisse au troisième quart-temps, est passé par l'infirmerie, et n'a joué qu'une minute en début de quatrième (mais il est vrai que l'écart était déjà fait). Il doit passer une IRM mercredi. Cette défaite de
36 points est la plus importante de l'histoire en playoffs pour Miami, et la troisième plus importante en finale toutes équipes confondues. C'était aussi la
100ème victoire en playoffs du trio Duncan/Parker/Ginobili, deuxième au classement historique des trios les plus prolifiques (à 10 victoires de la tête).
Game 4 : le renouveau du "
Big Three" de Miami (James/Wade/Bosh)… Non seulement
Lebron James score
33 points, alors qu'il n'avait pas réussi à dépasser les 20 sur les trois premiers matchs, mais il est en plus bien secondé par les deux autres stars :
Dwyane Wade marque 32 points et
Chris Bosh 20 points. Soit
85 points pour le Heat avec
seulement ces 3 joueurs…
Si l'on ajoute à cela le fait que les Spurs ont concédé un total de 19 turnovers (qui leur ont coûté 23 points), on peut presque s'étonner que l'écart final soit aussi faible (16 points quand même, 109 - 93). À noter que cet écart s'est fait en seconde mi-temps, car il y avait égalité à la mi-temps (49 - 49).
Miami
égalise donc la série à 2-2, reprend du coup l'avantage du terrain, et s'assure de revenir quoi qu'il arrive pour un Game 6 à domicile.
Game 5 : changement d'importance (et grosse surprise) à San Antonio pour ce dernier match à domicile de la saison (car le Game 6 ainsi que l'éventuel Game 7 seront à Miami). En effet,
Manu Ginobili se retrouve dans le "5 de départ" (c'est à dire les joueurs qui débutent le match, que l'ont pourrait appeler les "titulaires"). Handicapé par des blessures, cela n'était
jamais arrivé pendant toute cette saison.
Pari gagnant puisqu'il débute en marquant 8 points en 8 minutes, terminera avec 24 points et 10 assists, devenant ainsi le héros de ce match alors qu'il était devenu une sorte de remplaçant de luxe.
Comme prévu, les Spurs débutent fort dans ce match déjà décisif pour eux, en particulier dans les 3 dernières minutes du premier quart-temps, infligeant un 15-2 au Heat pour finir à 19 - 32. Dans le deuxième, c'est le retour de l'adresse de
Danny Green à 3-pts : comme dans le Game 3, il se met à enchaîner les réussites derrière la ligne, mais Miami réagit sur un bon run (12-2 en 3 minutes) pour maintenir l'écart à la mi-temps : 52 - 61. Cet écart va se réduire jusqu'à 1 point durant le troisième quart-temps, mais repartir jusqu'à 20 points en début de quatrième, avant que Miami ne le réduise finalement à 10 : score final 104 - 114.
Danny Green en est désormais à
25 tirs à 3-pts dans ces finales 2012-2013 (6 de plus dans ce Game 5), soit le nouveau
record NBA pour le plus grand nombre de 3-pts dans une finale (l'ancien record était de 22, et il reste encore au moins un match, voire deux, pour améliorer ce record…
). À noter que l'ancien détenteur de ce record, a directement vu son titre s'envoler, puisque Ray Allen joue pour Miami… Notons également que ses performances exceptionnelles à 3-pts font du coup de Danny Green un
prétendant sérieux au titre de MVP des Finales si San Antonio emporte le titre (alors que c'est Tony Parker qui tenait la corde…).
C'est une victoire
importante pour les Spurs : en effet, on les voyaient mal devoir aller gagner 2 matchs consécutifs à Miami, alors qu'un sur deux, c'est jouable. D'autre part, c'était
peut-être le dernier match à San Antonio du trio Duncan/Parker/Ginobili (surtout en cas de titre NBA) : Duncan (37 ans) et Ginobili (36 ans) pourraient prendre leur retraite à l'issue de cette saison…
AP Photo / Lynne Sladky Game 6 : match forcément
déjà décisif pour Miami, qui se doit de gagner pour emmener la série sur un 7
ème match…
La tension se ressent au début de la partie, mais comme pour les matchs précédents, la décision ne se fait pas en première mi-temps : un premier quart-temps
assez équilibré (25 - 27), puis un second à l'avantage des Spurs (25 - 17, soit un total de 50 - 44 à la mi-temps). Le troisième quart-temps débute par un 3-pts de Ginobili, et San Antonio a rapidement
jusqu'à 12 points d'avance. Mais Miami revient un peu et on attaque le quatrième et dernier quart-temps à 75 - 65. Le match (et le titre, du coup)
semble acquis pour San Antonio mais le Heat réussit à combler l'écart et à
égaliser vers la moitié du quatrième (6'30" restantes). C'est donc une
fin de match à suspense, particulièrement stressante car le titre peut se décider sur ces dernières minutes… En fait, le "momentum" est clairement du côté de Miami désormais : ils sont sur un 21-7 en environ 7 minutes depuis la fin du troisième quart-temps, et les Spurs n'ont marqué que 9 points dans ce quart-temps final alors qu'il ne reste plus que trois minutes à jouer. L'écart reste cependant au maximum de 3 points pour le Heat, et à 1'27"
Tony Parker égalise par un 3-pts (son second de la série finale), puis vole la balle sur l'action suivante et rajoute 2 points : les Spurs repassent devant à 58" de la fin ! Deux lancers francs de Ginobili leur donnent même 4 points d'avance avec 37 secondes à jouer, puis
5 avec 28 secondes restantes.
Le titre leur tend les bras, mais
Lebron James marque un 3-pts (en s'y reprenant à deux fois), et
Ray Allen score également un 3-pts pour
égaliser le match à 5.2 secondes de la fin (
cf. photo de droite)
! Tony Parker a tout de même l'occasion de marquer le panier décisif lors de la dernière possession mais rate. 95 - 95,
prolongation… Dans cette prolongation (5 minutes de temps de jeu), les Spurs vont avoir 3 points d'avance à un moment, mais c'est Miami qui est devant (d'un point) pendant la dernière minute. Et une bonne défense de
Chris Bosh sur Tony Parker, puis un ratage de Manu Ginobili permet au Heat d'avoir 3 points d'avance à 1.9 secondes. Et le dernier tir de Danny Green est contré par le même Bosh, ce qui permet à Miami d'arracher un septième match : 100 - 103.
Il faudra voir si d'ici jeudi soir San Antonio réussit à dépasser la
frustration d'avoir été aussi proches du titre et pourtant rejoints. La
fatigue sera aussi déterminante : j'ai rarement vu Tony Parker aussi épuisé à l'issue d'un match…
Game 7 : c'est San Antonio qui réalise le meilleur début dans ce match décisif (11 - 4 à 6'30" restantes dans le premier), mais globalement les
deux défenses sont bonnes (ou l'adresse n'est pas au rendez-vous, probablement à cause du stress de l'enjeu). Miami égalise à 1 minute de la fin de ce premier quart-temps, puis prend la tête pour la première fois, et ce quart-temps se termine sur un
tout petit score : 16 - 18. L'écart reste faible tout au long du second, même si le Heat est brièvement 6 points devant grâce à un 3-pts (
cf. photo de gauche, plus bas) de
Lebron James (il en tente rarement, mais ce soir la défense de San Antonio a semble-t-il décidé de l'obliger à lancer de loin). La mi-temps est sifflée sur le score de
44 - 46, et comme prévu on a
encore un match serré.
On reste à deux ou trois points d'écart pendant les trois-quarts du troisième, le plus souvent en faveur du Heat. Ceux-ci prennent même 5 points d'avance grâce à deux nouveaux tirs à 3 points de James, mais un run (7-0 en une minute) des Spurs leur permet de reprendre la tête, puis
Mario Chalmers conclut le troisième quart-temps sur un 3-pts lointain :
71 - 72.
La saison NBA 2012-2013 va donc
se décider sur un unique quart-temps.
Getty Images / Mike Ehrmann Et dès le début de cette période ultime, Miami réussit pour la première fois à faire un
petit trou : +4 à 9'42", puis +6 à 7'00" restantes. On note à ce moment que
Tony Parker a
déjà l'air complètement crevé, comme lors de la fin du Game 6, sauf qu'il reste encore près de la moitié d'un quart-temps à jouer…
À 4'30", l'écart est toujours de +6 pour le Heat et on va avoir alors
deux minutes et demi de folie :
Manu Ginobili marque un 3-pts (donc +3), raté de James, raté de Parker, mauvaise passe de Duncan qui permet à
Shane Battier de ramener l'écart à +6, deux points plus la faute pour Duncan (+3), deux points de
Dwyane Wade (+5), et un 3-pts de
Kawhi Leonard qui permet aux Spurs de revenir
à seulement 2 points (88 - 90) alors qu'il reste
deux minutes à jouer.
Chaque possession devient donc
cruciale (et une prolongation semble possible), mais après cette séquence plutôt rythmée il y a soudain
beaucoup de déchet des deux côtés. Pour Miami, Wade et Battier manquent leur shoot, Bosh se fait voler une balle par Parker, et surtout Chalmers manque 2 lancers francs qui auraient pu donner 4 points d'avance décisifs à son équipe. Et pour San Antonio, Leonard manque un 3-pts, et surtout
Tim Duncan, pourtant excellent jusque là ce soir, manque un panier facile à 48" de la fin qui aurait pu égaliser le match.
Cette séquence restera
l'une des images de ce Game 7 (d'autant qu'il pourrait s'agir de la dernière action en NBA de Tim Duncan…). En effet,
Lebron James pousse l'avantage à 4 points avec 28" à jouer, obligeant les Spurs à faire faute, puis rentre ses deux lancers francs (+6) et Ginobili rate un 3-pts désespéré à 18". Score final :
88 - 95.
Un match serré donc (+2 seulement à moins de 30 secondes de la fin), mais logiquement gagné par Miami qui a le plus souvent mené sur l'ensemble de la durée. Notons que c'était le 18
ème septième match en Finale NBA et que 10 d'entre eux se sont terminés sur un écart inférieur ou égal à 6 points (deux ont été en prolongation). Et sur ces 18 Game 7, seuls 3 ont été gagnés à l'extérieur (mais la dernière victoire à l'extérieur date de 1978…).
Score Final |
| |
Miami Heat | San Antonio Spurs |
4 | 3 |
Conclusion
AP Photo / Lynne Sladky Le
Miami Heat conserve donc son titre, le troisième pour la franchise après ceux de 2006 et 2012. Ils deviennent également la quatrième équipe seulement à revenir d'un 2-3 pour remporter une Finale (depuis 1985, date de l'instauration du "format 2-3-2" en Finale).
C'est le premier "
repeat" (deux titres consécutifs) depuis les Lakers saisons 2008 et 2009, et la première défaite des Spurs en Finale NBA (sur 5 disputées).
Sans surprise,
Lebron James est élu
MVP des Finales pour la deuxième année
consécutive (
cf. photo : le trophée NBA déjà dans les bras, il se voit remettre le "Bill Russell Trophy" de MVP, par Bill Russell himself ). Une récompense
largement méritée car après avoir été peu inspiré pendant les trois premiers matchs de la série, il a dominé de sa classe les quatre derniers. D'ailleurs, ses 37 points marqués dans le Game 7 égalisent le record NBA des points marqués en Game 7 de Finales (qui datait de 1957…). Rappelons également que James avait déjà été élu
MVP de la saison 2012-2013 le mois dernier. Il rejoint ainsi un clan très fermé de
3 joueurs seulement ayant été "double-MVP" (saison et Finales)
plusieurs fois : lui (saisons 2011 et 2012 donc), Larry Bird (saisons 1983 et 1985) et Michael Jordan (saisons 1990, 1991, 1995 et 1997).
(
Note : le trophée "MVP des Finales" n'existe que depuis la saison 1968-1969).
Pour les
San Antonio Spurs, leur belle saison s'achève sur un goût amer, surtout après avoir été
si proches du titre lors du Game 6 (voir Résumé). Il leur a fallu 6 ans pour revenir en Finale, et on peut se demander s'ils auront une autre occasion dans les années prochaines, en particulier si c'est la fin du trio magique "Duncan/Parker/Ginobili".
Manu Ginobili, 36 ans, est en
fin de contrat et il n'est pas sûr que San Antonio veuille le prolonger (ni que lui-même ait envie de continuer). Quant à
Tim Duncan, il a certes une année supplémentaire de contrat prévue, mais il aura
38 ans la saison prochaine, et il serait sans doute temps que l'équipe se rebâtisse sur des joueurs plus jeunes. En revanche,
Tony Parker a encore quelques années devant lui et restera le patron. Mais pour lui aussi, la saison se termine mal. Après avoir réalisé probablement
sa meilleure saison en NBA sur un plan personnel, il finit par une
piètre statistique de 3 sur 12 au shoot (Game 7), suivant un Game 6 à seulement 6 sur 23. Bien sûr, on peut toujours dire qu'il était légèrement blessé (élongation à la cuisse), mais son
degré de fatigue lors de ces deux derniers matchs montrent bien qu'il ne pourra pas garder un tel rythme de jeu bien longtemps…