Les matchs de ce second tour ont été l'occasion de
surprises incroyables, les meilleures équipes de la saison régulière se faisant éliminer les unes après les autres (alors qu'en plus
elles RECEVAIENT leurs adversaires).
Les deux finales de Conférence de ces playoffs NFL 2008-2009 sont très intéressantes et s'annoncent
très différentes l'une de l'autre :
- en conférence nationale, on retrouve deux équipes revenues de loin (toutes les deux qualifiées de justesse en playoffs avec seulement 9 victoires, et les Eagles de Philadelphie réalisant en plus tout leur parcours en playoffs à l'extérieur), et dont le jeu flamboyant est principalement lié à leur attaque (Kurt Warner d'un côté, Donovan McNabb de l'autre).
- en conférence américaine, le duel oppose les deux meilleures défenses de la NFL cette année, on s'attend donc plutôt à un match serré et rude. D'autant plus que les deux équipes sont issues de la même poule, et se connaissent donc très bien… Et se détestent cordialement !
Dans la première finale, Philadelphie est largement favori, malgré le fait de jouer à l'extérieur, parce que même après leurs récents succès, les Cardinals ont toujours une image de "
loosers" (et en saison régulière les Eagles ont atomisé les Cardinals 48-20).
La deuxième finale semble plus indécise, mais Pittsburgh a les faveurs des pronostics grâce en particulier à leur expérience de ce genre de rendez-vous (face au quaterback rookie de Baltimore). En saison régulière, les Steelers l'ont emporté les 2 fois, mais à chaque fois de justesse.
Ce
Super Bowl XLIII est moins attendu que celui de l'année dernière (voir
Super Bowl XLII 2007-2008). D'une part, il n'y a pas ce fameux attrait pour la
saison parfaite des Patriots (qu'ils n'ont finalement pas réussie, puisque ce sont les Giants qui l'ont emporté dans ce final extraordinaire). D'autre part, la présence surprise des
Cardinals d'Arizona à la grande finale intrigue plus qu'elle ne suscite l'intérêt. Certains n'hésitent pas à prévoir une très large victoire des
Pittsburgh Steelers de 12 ou 14 points (même si chez les bookmakers, méfiants, la côte n'est que de 6 ou 7 points).
Néanmoins, la présence d'un grand quaterback comme Kurt Warner et une équipe très offensive comme Arizona en face d'une défense solide comme Pittsburgh, peut laisser augurer un bon match si les deux équipes jouent à leur niveau.
Si la défense de Pittsburgh réussit à bloquer Kurt Warner et Larry Fitzgerald (attention également au retour de Boldin), les Steelers ne feront qu'une bouchée des Cardinals. Mais si ceux-ci répètent leur première mi-temps de la finale de conférence, sans la baisse de niveau de la deuxième mi-temps, et qu'en plus, Roethlisberger ne réalise pas un bon Super Bowl comme en 2006, on pourrait assister à une grosse surprise…
Les
Arizona Cardinals sont l'une des plus vieilles franchises de foot US : fondée en 1898 à Chicago, elle est passée par Saint-Louis avant d'atterir en Arizona. Vainqueur du titre en 1947 (mais depuis tout a changé dans le foot professionnel), elle a toujours traîné une légendaire réputation d'éternels perdants. Et pourtant, ils accèdent aujourd'hui à leur
premier Super Bowl.
C'est sans nul doute grâce à
Kurt Warner qui a l'un des parcours les plus atypiques parmi les quaterbacks : après avoir eu des difficultés à intégrer la NFL, il a été contraint de s'exiler en Europe pour pratiquer son sport. Enfin remarqué, il intègre l'équipe des Rams de Saint-Louis, et dès sa première saison en tant que titulaire (sa deuxième aux Rams), il réalise une saison exceptionnelle : nommé
meilleur joueur de la ligue, il mène les Rams au Super Bowl et le remporte. C'était en 2000 (Super Bowl XXXIV).
Suivent 2 belles saisons où il bat
tout un lot de records historiques pour un quaterback, un autre titre de MVP, un autre Super Bowl (XXXVI, perdu contre New England). Puis 2 saisons perturbées par des blessures, qui le conduisent chez les New-York Giants, mais en tant que "support" du jeune Eli Manning.
Depuis la saison 2005, il est chez les Cardinals, là encore en concurrence, et ce n'est qu'au milieu de la saison dernière, grâce à une blessure du titulaire, que
Kurt Warner est revenu au plus haut point. À
37 ans, il est pratiquement revenu cette année au niveau de performance qu'il avait il y a 8-9 ans chez les Rams !!
Reuters Les
Pittsburgh Steelers sont quant à eux parmi les équipes les plus habitués au Super Bowl : ce sera leur
7ème participation !
(soit à une unité du record de Dallas). Mais de plus, avec
5 victoires (en 1975, 1976, 1979, 1980 et 2006), ils partagent actuellement avec Dallas et San Francisco le record de victoires. Une 6
ème victoire les placerait donc
seuls en tête de ce classement prestigieux.
Leur seule défaite en Super Bowl remonte à 1996 (Super Bowl XXX). Quant à leur dernière victoire, c'était il y a 3 ans contre Seatle : voir
Super Bowl XL 2005-2006.
Le coach a changé depuis, certaines grandes stars sont parties, mais
Ben Roethlisberger lui, est toujours là. Arrivé lors de la saison 2004 en tant que rookie chez les Steelers (et nommé meilleur rookie offensif cette année-là), il a amené son équipe jusqu'à la finale de conférence. Puis ce fut la saison victorieuse de 2005, avec ce parcours tout à l'extérieur pendant les playoffs, et donc cette victoire sur Seatle au Super Bowl XL. Roethlisberger est devenu ce jour-là, à 23 ans, le plus jeune quaterback à remporter un Super Bowl (mais avait été particulièrement mauvais ce jour-là). Lors de la saison 2007, il est devenu le second quaterback avec 3 matchs "parfaits" à la passe (selon une évaluation statistique compliquée…) et le premier a en avoir réussi 2 la même saison.
On le voit, après 5 saisons,
Ben Roethlisberger est parti sur de très hautes statistiques, et le duel contre son aîné de 11 ans, Kurt Warner, risque d'être explosif dans ce Super Bowl XLIII…