Tableau des équipes qualifiées
Bilan de la saison régulière 2021-2022
C'est la deuxième fois que l'on qualifie 7 équipes par conférence, et on peut voir sur le tableau des équipes qualifiées qu'il fallait cette saison au moins
9 victoires pour être en playoffs. Notons qu'il y a désormais 17 matchs dans la saison régulière (au lieu de 16 avant), et qu'il ne peut plus y avoir de bilan "égal" à 8-8, on est maintenant soit positif soit négatif (on peut aussi avoir un 8-8-1 en cas de match nul pendant la saison…

).
Mais il ne
suffit pas d'être positif pour se qualifier, car les choses sont
vraiment serrées : ainsi en AFC, 3 équipes ont obtenu 9 victoires et sont
pourtant éliminées (Los Angeles, Indianapolis et Miami), en NFC c'est le cas pour New Orleans.
Rappel : l'année dernière, la conférence Américaine était
encore plus compétitive puisque Miami avait été éliminé avec 10 victoires (sur 16 matchs à l'époque)…

En ce qui concerne le
renouvellement, il y a
7 nouvelles équipes (3 en AFC, 4 en NFC), soit un taux de 50%. Mais on notera surtout que si en AFC les trois renouvellements sont assez logiquement les derniers qualifiés de l'année dernière, en NFC
trois des quatre vainqueurs de division en 2020 sont
carrément ABSENTS des playoffs en 2021 !!

La conférence Nationale a donc été
profondément remaniée (seul Green Bay a conservé son statut dans la NFC North, avec toujours autant d'avance dans cette division faible).
Le
format du premier tour des playoffs change un peu cette année. La NFL (et les chaînes TV) a(ont) voulu un "
prime-time" de plus (meilleure audience = plus de gains publicitaires), donc au lieu du 3+3 sur deux jours on aura deux matchs le samedi, trois le dimanche et un le lundi soir.
Ordre des matchs (et par conséquent des commentaires

) :
- Samedi : LV_CIN / NE_BUF
- Dimanche : PHI_TB / SF_DAL / PIT_KC
- Lundi : ARI_LAR
- Le match le plus intéressant : New England - Buffalo (samedi en soirée). Ce sera aussi le match le plus froid (on pourrait battre des records de températures, même si les deux équipes sont habituées à jouer dans de telles conditions).
- Le match le plus serré/indécis : Arizona - Los Angeles (lundi en soirée, dernier match du week-end). Les deux équipes sont dans la même division (NFC West, celle de SF) et ont partagé les victoires lors de leur double duel en saison régulière.
- Le match le plus déséquilibré : Philadelphie - Tampa Bay (dimanche début d'après-midi). C'est un petit miracle que la qualification des Eagles (beaucoup de Covid…), alors que même si globalement les Buccaneers ne sont pas aussi forts que la saison dernière, Tom Brady a réalisé l'une de ces meilleures saisons (à 44 ans…
).
| Équipes qualifiées : saison 2021-2022 |
|---|
|
| Rang | Conférence Américaine (AFC) | Bilan |
| 1 | Tennessee Titans | 12 - 5 |
| 2 | Kansas City Chiefs | 12 - 5 |
| 3 | Buffalo Bills | 11 - 6 |
| 4 | Cincinnati Bengals | 10 - 7 |
| 5 | Las Vegas Raiders | 10 - 7 |
| 6 | New England Patriots | 10 - 7 |
| 7 | Pittsburgh Steelers | 9 - 7 - 1 |
|
| Rang | Conférence Nationale (NFC) | Bilan |
| 1 | Green Bay Packers | 13 - 4 |
| 2 | Tampa Bay Buccaneers | 13 - 4 |
| 3 | Dallas Cowboys | 12 - 5 |
| 4 | Los Angeles Rams | 12 - 5 |
| 5 | Arizona Cardinals | 11 - 6 |
| 6 | San Francisco 49ers | 10 - 7 |
| 7 | Philadelphia Eagles | 9 - 8 |
|
Analyse du deuxième tour :
- Si le premier tour de ces playoffs 2021-2022 nous avait un peu laissé sur notre faim (peu de grandes actions, beaucoup de victoires assez larges), le deuxième tour a été tout simplement EXCEPTIONNEL cette année
!! En particulier en terme de suspense : TOUS LES MATCHS se sont décidés À LA DERNIÈRE SECONDE (dont une prolongation).
On a en fait battu un record historique : jusqu'ici le plus faible écart COMBINÉ (sur les quatres matchs) en "divisional round" était de 18 points. On a fait 15 ce week-end (3+3+3+6). - Le fait qu'il y ait eu 3 victoires à l'extérieur est également à souligner. En particulier, c'est la première fois depuis 2010 que les DEUX têtes de série #1 (dans chacune des deux conférences) sont éliminées à ce niveau. Note: ce n'est pas forcément une bonne chose pour la suite, car ça risque de donner des matchs un peu déséquilibrés. En particulier, Green Bay était le grand favori de cette année…
- le meilleur match du week-end est évidemment le dernier, BUF-KC. Les attentes sur cet affrontement entre les deux meilleures équipes de l'AFC (car la place de #1 de Tennessee était considérée comme "chanceuse"…) ont été pleinement satisfaites : non seulement du suspense jusqu'à la fin (prolongation), mais aussi des actions incroyables, et une fin de match d'anthologie (25 points en 2 minutes, avant la prolongation
…).
Note: on a lu ici où là des critiques concernant les règles de la NFL concernant les prolongations, et il est vrai que c'est un peu frustrant de voir ce match serré se terminer ainsi, SANS que Buffalo ait une chance de revenir. Cela reste un débat ouvert (les règles ont changé plusieurs fois ces dernières années, c'est pas facile de trouver le bon compromis)… - Pour ce qui est de la meilleure action du week-end, on a le choix…
En fait, on pourrait légitimement choisir chacun des field-goals victorieux dans les trois premiers matchs (visuellement, celui de San Francisco sous la neige est le plus beau). Ou chacun des touchdowns de Buffalo ou Kansas City dans les dernières minutes de leur match. Toutes ces actions ont évidemment été décisives. Du coup, on va rester purement mathématique en choisissant la plus longue action : la passe de Josh Allen vers Gabriel Davis, pour un touchdown de 75 yards.
Présentation des Finales de Conférence :
Les victoires à l'extérieur du deuxième tour (et surtout du favori Green Bay) font que forcément le
renouvellement est important cette année (75%).
Seul
Kansas City se maintient. Ce sera leur 4
ème Finale AFC consécutive, et ils établissent un
nouveau record NFL en étant la première franchise à
RECEVOIR 4 Finales de Conférence consécutivement.
Soulignons que pour
chacune des Finales, les deux équipes se sont
rencontrées RÉCEMMENT lors de la saison régulière : semaine 17 (victoire de Cincinnati sur Kansas City, de trois points), et bien sûr, cette prolongation de la semaine 18 où San Francisco a acquis de justesse sa participation aux playoffs en battant Los Angeles.
- Conférence Américaine (AFC)
- Cincinnati : Ce sera leur 3ème Finale AFC (1981, 1988). Les deux précédentes ont été remportées, mais pour perdre ensuite au Super Bowl (à chaque fois contre San Francisco).
- Kansas City : Ils vont tenter d'avoir 3 participations consécutives à un Super Bowl, ce qui n'arrive pas souvent : Miami 1971-1973, Buffalo 1990-1993 (soit 4 fois), et New England 2016-2018.
- Conférence Nationale (NFC)
- San Francisco : C'est pour eux la 17ème
Finale de Conférence, le record depuis que les conférences existent (1970). C'est désormais une de plus que les Pittsburgh Steelers. - Los Angeles : Dans ce duel de division (contre SF), les Rams en sont à 6 défaites consécutives (
!) en saison régulière, soit trois saisons complètes…
- Matchups : dans les deux Finales, l'équipe à domicile sera favorite, légèrement plus en AFC (70% pour KC, de 7 points) qu'en NFC (60% pour LAR, de 3 points).
Retour sur les Finales de Conférence :
- Les maîtres-mots de ces playoffs 2021-2022 sont : suspense et matchs serrés
!! En effet, les deux Finales de Conférence ont elles-aussi été passionnantes, avec des écarts de seulement 3 points à l'arrivée (et encore une prolongation
), tout comme les quatre matchs du deuxième tour. On s'est vraiment régalé sur les 6 derniers matchs, espérons que cela continue dans le Grand match… (et ce, malgré l'élimination de plusieurs favoris). - Le meilleur match a été celui de la première finale, celle de l'AFC, en particulier à cause de cette remontée historique des Bengals (18 points…
). Même si la finale NFC a été tout aussi serrée, elle a aussi été plus hâchée et moins "vivante" (il s'agissait plus de ne pas faire trop d'erreurs que de réaliser de belles actions). - Malgré cela, la meilleure action individuelle est probablement le touchdown de Deebo Samuel pour San Francisco : complètement bluffant et un finnish impressionnant…
Bien sûr, sur le plan purement comptable, on devrait également citer Evan McPherson dont les deux derniers field-goals ont été décisifs : l'un au quatrième de 52 yds pour prendre la tête, et l'autre en prolongation pour la victoire.
Présentation du Super Bowl LVI
Ce Super Bowl sera joué au
SoFi Stadium à Inglewood, Californie (banlieue de Los Angeles), le dimanche 13 février (diffuseur cette année : NBC, et l'EquipeTV en France à partir de minuit). Rappel : on est
une semaine plus tard que d'habitude, à cause de la semaine supplémentaire en saison régulière, et ce sera a priori le cas pour les années futures.
Après avoir attendu 55 ans que cela se produise (jusqu'à la saison dernière), ce sera la deuxième fois (et qui plus est,
consécutive) qu'une équipe (les Rams) jouera un Super Bowl
dans son propre stade (après donc Tampa Bay l'année dernière). Les Bengals étant néanmoins considérés comme
équipe à domicile (année paire, donc NFC - AFC), ils ont choisi de jouer avec leur maillot traditionnel noir avec le pantalon blanc. Les
Los Angeles Rams seront en blanc, pantalon jaune. Note: en revanche, à la suite d'un accord entre les deux équipes, ils pourront utiliser leur
vestiaire habituel, et les
Cincinnati Bengals utiliseront le vestiaire des Chargers, tout aussi luxueux, c'est l'avantage d'avoir deux équipes utilisant le même stade…

).
Le dernier Super Bowl à avoir été joué dans la banlieue de Los Angeles était le SB XXVII en janvier 1993 (au Rose Bowl de Pasadena). Mais au total, ce sera le 8
ème (ce qui en fait la troisième ville hôte, derrière Miami et New Orleans).
Mais avant même le match lui-même,
l'attraction principale cette année est évidemment le
stade TOUT NEUF (
cf. photos) conçu par la société HKS (pour un coût de 2.6 milliards !) et qu'il convient de considérer comme une
merveille d'architecture 
et un concentré unique de technologie. S'étalant sur 4 ans, sa construction a mobilisé des centaines d'ouvriers pour un total de plus de 12 millions d'heures de travail. À regarder en particulier,
cette vidéo impressionnante qui résume ces
quatre ans en trois minutes, et donc est issue la photo ci-dessous.
Pour satisfaire les exigences de l'aéroport international de Los Angeles (situé à seulement 5 kms de ce site), l'empreinte du bâtiment est enfouie à
31 mètres sous terre, environ deux à trois fois la profondeur d'autres sites similaires, afin qu'il ne domine pas le paysage (le point le plus haut n'est ainsi finalement qu'à 53 mètres). Au-dessus de la pelouse, un
écran géant de forme ovale (
voir photo sur la fiche du match), unique au monde, a été installé par Samsung. Hissé pour la première fois en mai 2020, cet écran double-face (surnommé initialement "
The Oculus" et dorénavant appelé "
Infinity Screen") illustre la dimension hors-norme du lieu. Ses
caractéristiques parlent d'elles-mêmes

: 6500 m2 de superficie, un poids de plus de 900 tonnes, une longueur de 110 mètres sur une hauteur de 15 mètres. Il comporte 260 haut-parleurs et dispose d'une résolution vidéo de 80 millions de pixels pour une diffusion en 4K, avec des images
visibles des deux côtés (sur les surfaces intérieures et extérieures).
Cet écran géant est surmonté d'une toiture de 1630 tonnes, une sorte de
"canopée" translucide, conçue pour couvrir à la fois le stade proprement dit, une place adjacente qui sert d'entrée pour les spectateurs, ainsi qu'une salle de spectacle. Ce toit, constitué de plus de 300 panneaux en "
ETFE", reflète une partie des rayons solaires et des rayons UV, protégeant les spectateurs des éléments météorologiques, tout en inondant le lieu de
lumière naturelle (et des images peuvent être projetées et
visibles depuis le ciel).
Notons enfin que seule la salle de spectacle (visible sur la photo de construction ci-contre, au niveau de la "pointe" à droite) est entièrement fermée, le reste de l'installation possède des
côtés ouverts, l'objectif étant de faire un
compromis entre "extérieur" et "intérieur".

- Histoire : il y a déjà une vraie différence en expérience RÉCENTE : Les Rams sont ici pour la 2ème fois dans les 4 dernières saisons, alors que Cincinnati fait son retour au SB pour la première fois depuis 1988. Ce sera leur première rencontre en playoff. En fait, les deux équipes se sont peu rencontrées dans leur histoire : les Bengals ont un bilan de 8-6 en saison régulière. Au Super Bowl :
- LAR : 1 victoire (1999) en 4 participations (saisons 1979, 1999, 2001, 2018). Leur plus récente apparition date donc d'il y a 3 saisons, et les Rams avaient perdu face aux Patriots sur le score de 13-3. C'était le plus faible total de points marqués dans l'histoire du Super Bowl. En 2001, ils avaient également chuté face à la même équipe (17-20), pour le 1er Super Bowl joué et gagné de Tom Brady.
- CIN : Lors de leurs 2 Super Bowls joués, lors des saisons 1981 et 1988, les Bengals ont à chaque perdu de 5 points ou moins, face au même adversaire
: San Francisco. Lors du premier match, les 49ers avaient construit un avantage de 20-0 à la pause, avant de devoir contenir un comeback des Bengals (score final : 26-21). Joe Montana remportait alors son 1er Super Bowl. Lors du deuxième match, le SB XXIII, Cincinnati a mené 13-6 en seconde mi-temps, avant 2 drives décisifs de Joe Montana, qui a notamment trouvé John Taylor à 39 secondes de la fin pour le coup fatal (20-16). Note: j'ai déjà souvent parlé de ce match historique sur ce site, car c'était le premier Super Bowl que j'ai vu…
Il est reconnu comme l'un des meilleurs SB de l'histoire.
- Parcours cette saison :
- LAR : en plus du "trade" de Stafford, les Rams ont également réalisé une importante acquisition avant le début de saison en échangeant des choix de 2ème et 3ème tour aux Broncos de Denver contre le linebacker Von Miller (6 sélections au Pro Bowl). De plus, quelques semaines plus tard, la franchise a signé le receveur Odell Beckham Jr. (3 sélections au Pro Bowl) libéré par les Browns de Cleveland.
- CIN : les Bengals avaient une côte énorme de 125-contre-1
au début de la saison, ayant eu le pire bilan de la NFL (seulement 2 victoires) en 2019 et seulement 4 victoires la saison dernière. Mais ils ont finalement déjoué tous les pronostics pour finir premiers de leur poule, et enchaîné ensuite les matches épiques en playoffs (alors qu'ils n'en avaient plus remporté un depuis 31 ans).
- Quaterbacks : pensant que Matthew Stafford était le quaterback dont ils avaient besoin pour aller au Super Bowl, les Rams sont allés chercher le vétéran (12ème saison) chez les Lions. Et il a parfaitement répondu aux attentes. De son côté, dans sa deuxième saison, Joe Burrow a progressivement acquis un statut de superstar en réalisant certaines performances exceptionnelles. C'est la deuxième fois que le grand match opposera deux quaterbacks ayant chacun été numéro #1 lors de leur draft (après le Super Bowl 50, avec Peyton Manning et Cam Newton).
- Coachs : Avec Sean McVay âgé de 36 ans (LAR) et Zac Taylor âgé de 38 ans (CIN), ce match réunit la paire d'entraîneurs la plus jeune de l'histoire du Super Bowl. C'est également le premier Super Bowl où les deux entraîneurs ont moins de 40 ans. Ceux-ci étaient également les deux entraîneurs les plus jeunes de la Ligue au cours de cette saison.
- Anecdote : cela fait des années que je regarde systématiquement (chaque semaine la meilleure affiche) le "Sunday Night Football" sur NBC. Ces matchs sont commentés par le duo Al Michaels et Cris Collinsworth (qui a remplacé John Madden après la retraite de celui-ci en 2009). Je savais que Collinsworth était un ancien joueur, mais je ne m'étais jamais intéressé à son parcours. Or j'ai appris par hasard qu'il était en fait receveur chez les Bengals, et qu'il avait en particulier joué dans les deux SBs perdus (1981 et 1988). Ce fameux SB XXIII fut d'ailleurs son dernier match professionnel. Comme le hasard fait bien les choses, la rotation entre les télés américaines fait que c'est justement NBC qui diffuse cette année : nul doute qu'on attendra ses commentaires pendant ce match…
