Sport-US / NFL : Playoffs 2022-2023

Wildcard

Tableau des équipes qualifiées Bilan de la saison régulière 2022-2023

Le renouvellement des équipes qualifiées est classique (7 nouvelles équipes, 4 en AFC et 3 en NFC). Du côté des absents, on remarque en particulier que les deux têtes de séries #1 de la saison dernière (Tennessee en AFC, Green Bay en NFC) ne se sont pas qualifiées cette année (pour GB, cela s'est joué lors du tout dernier match de la Ligue, dimanche soir à domicile, et on ne sait toujours pas si "l'autre vétéran" Aaron Rodgers reviendra l'année prochaine… ). Et bien sûr, les tenants du titre sont aussi absents, les Rams ayant réalisé une saison catastrophique…
L'autre caractéristique de ces playoffs 2022, c'est que parmi les 7 équipes qui reviennent, quatre étaient absentes depuis plusieurs années (au moins quatre ans ) :

• 2016 : Miami Dolphins, New-York Giants
• 2017 : Jacksonville Jaguars
• 2018 : Los Angeles Chargers

Pour le premier tour, il est intéressant de noter que L'ENSEMBLE DES 6 MATCHS seront des "re-matchs" de la saison régulière , soit parce que les équipes sont dans la même division (et se sont donc rencontrées deux fois), MIA-BUF, BAL-CIN, et SEA-SF, soit pour les trois autres matchs parce que le hasard du calendrier a programmé cette rencontre cette année.
Et dans le même temps, deux rencontres seront la première en playoffs entre les deux équipes : BAL-CIN et LAC-JAX. Ordre des matchs :

• Samedi     : SEA-SF (FOX) / LAC-JAX (NBC)
• Dimanche : MIA-BUF (CBS) / NYG-MIN (FOX) / BAL-CIN (NBC)
• Lundi         : DAL-TB (ESPN)

Les matchs (a priori) les plus intéressants seront celui du dimanche après-midi et le match décalé du lundi :

• NYG-MIN (dimanche fin d'après-midi sur FOX) : parce que leur rencontre en saison régulière a été particulièrement serrée, et que les deux équipes ont eu un parcours semblable cette année (excellents au début, mauvais au milieu, et bons à la fin).
• DAL-TB (lundi soir sur ESPN) : parce qu'un match de playoff avec Tom Brady est toujours à regarder , et que chaque match pourrait être son dernier (mais attention : il est invaincu contre Dallas dans sa longue carrière, avec un bilan de 7-0, et Dallas a perdu ses 8 derniers matchs de playoffs à l'extérieur, une mauvaise série qui se poursuit depuis 30 ans… ).

Équipes qualifiées : saison 2022-2023
Rang Conférence Américaine (AFC) Bilan 1 Kansas City Chiefs 14 - 3 2 Buffalo Bills 13 - 3 3 Cincinnati Bengals 12 - 4 4 Jacksonville Jaguars 9 - 8 5 Los Angeles Chargers 10 - 7 6 Baltimore Ravens 10 - 7 7 Miami Dolphins 9 - 8	Rang Conférence Nationale (NFC) Bilan 1 Philadelphia Eagles 14 - 3 2 San Francisco 49ers 13 - 4 3 Minnesota Vickings 13 - 4 4 Tampa Bay Buccaneers 8 - 9 5 Dallas Cowboys 12 - 5 6 New York Giants 9 - 7 - 1 7 Seattle Seahawks 9 - 8

• Les deux rencontres entre ces rivaux de la NFC West n'ont pas été favorables aux Seahawks, qui ont perdu les deux sur un score combiné de 20-48. Néanmoins, il est toujours difficile de battre trois fois le même adversaire lors d'une saison, et San Francisco l'a constaté l'année dernière en perdant la finale de conférence 2021 contre les Los Angeles Rams (mais cette fois le troisième match se déroule chez eux…).
  À l'occasion du match de ce soir, Brock Purdy bat un record NFL : celui du plus "faible" QB rookie à débuter un match de playoffs. Sa 262^ème (et dernière) place à la précédente draft est en effet 110 places de moins que le précédent record…
  
  Le premier drive de San Francisco est plutôt correct, mais les 49ers doivent se contenter d'ouvrir le score par un field-goal. Le deuxième est marqué par une ÉNORME course de Christian McCaffrey pour 68 yards ( !), et c'est lui qui capte le premier touchdown du match un peu plus tard. 0 - 10.
  Les Seahawks réagissent dès le début du deuxième quart-temps (alors que leurs deux précédents drives n'ont rien donné), et reviennent au score par un TD de Kenneth Walker III (après un long drive de 14 actions). L'attaque de San Francisco reprend un peu d'air par un nouveau FG, mais sur le drive suivant Geno Smith lance une passe longue, captée par DK Metcalf pour un touchdown de 50 yards. Cela permet à Seattle de prendre l'avantage pour la première fois du match : 14 - 13, à cinq minutes de la mi-temps.
  Un field-goal sera marqué de chaque côté avant la pause (note: celui de Seattle l'a été sur un drive de 13 secondes, à cause d'une action idiote de SF, qui a coûté une grosse pénalité… ), et malgré une visible domination en attaque, les 49ers, favoris de ce match, rentrent aux vestaires en étant menés au score. 17 - 16.
  
  San Francisco construit un long drive pour débuter la seconde mi-temps, avec des passes captées par George Kittle (23 yds) et Deebo Samuel (21 yds), et c'est Brock Purdy lui-même qui se charge de le conclure par un petit "QB-sneak" (17 - 23). En fin de troisième quart-temps, un fumble commis par Geno Smith est récupéré par la défense de San Francisco et constitue le premier turnover de ce match. Puis une passe de Purdy vers Jauan Jennings permet un gain de 33 yards et cela amène un nouveay TD à la passe, capté par Elijah Mitchell, puis converti à deux points par Kittle. Le trou est donc fait alors que l'on démarre le dernier quart-temps : 17 - 31.
  Et après un autre drive inactif de Seattle, San Francisco enfonce le clou grâce à l'action la plus longue du match : une passe de 74 yards ( !!!) emmenée dans l'embut par Deebo Samuel (17 - 38). Les 10 minutes restantes à jouer n'ont alors plus grand intérêt. Score final : 23 - 41.
  Brock Purdy a donc passé un nouveau "test" : son premier match de playoff. Il termine à 332 yards (deuxième plus gros total pour un QB rookie, derrière les 385 yds de Russell Wilson), et devient le premier QB rookie à être impliqué sur 4 TDs dans un match de playoff (3 à la passe, 1 à la course).
• Les Giants reviennent en playoffs pour la première fois depuis 2016. Les deux équipes se sont rencontrées lors de la Week 16, à Minnesota, où les Vikings l'ont emporté de justesse grâce à un field-goal de 61 yards. Cette victoire serrée a été le lot de Minnesota toute la saison, ce qui a donné un fait étonnant : malgré leur bilan de 13-4, Minnesota a un différentiel de points NÉGATIF sur la saison (-3), ce qui signifie que leurs quatre défaites ont coûté plus que leurs 13 victoires. Notons que New-York a également un différentiel négatif (-6), mais celui-ci est plus normal, avec un bilan de 9-7-1.
  Remarque : ce match a dû être DÉCALÉ, à cause de la durée exceptionnelle du match précédent (MIA-BUF), près d'une heure de plus qu'un match "normal" (et pourtant SANS prolongation, seulement à cause des multiples arrêts de jeu… ). Et constatant que le match à Buffalo traînait VRAIMENT (et qu'il y avait même une chance de prolongation), la Ligue a finalement dû décider de débuter ce match AVANT la fin de l'autre match, ce qui est une première en playoffs…
  
  Le long drive d'ouverture (12 actions, près de 7 minutes) pour les Minnesota Vikings se conclut par un "QB-sneak" de leur quaterback Kirk Cousins. Les New-York Giants répliquent immédiatement par un bon drive eux-aussi, qui se termine par une course de Saquon Barkley (28 yds, en passant dans un trou de la défense des Vikings) pour le touchdown (7 - 7). Sur le drive suivant des Giants, Darius Slayton capte une passe moyenne mais la transforme ensuite en gros gain (course après la réception) de 47 yards ! Et après une autre bonne course de Barkley (16 yds), New-York peut marquer un deuxième TD (passe vers Isaiah Hodgins). 14 - 7.
  On est déjà à la fin du premier quart-temps, dans un match très vivant (qui contraste avec le match hâché du début d'après-midi… ), avec des attaques qui progressent bien : PAS UNE seule passe incomplète pour le moment (5/5 pour NYG, 9/9 pour MIN).
  
  Au deuxième quart-temps, les défenses s'ajustent des deux côtés, du coup on a quelques passes incomplètes et moins de gros gains. Il faut en particulier un ÉNORME drive de 20 actions (sur 10'52", soit plus des deux tiers du quart-temps !!) pour que les Giants parviennent à marquer un FG (le plus long drive de toute la saison pour eux…). Les Vikings répondent par un touchdown à la passe de K.J. Osborn (après deux beaux gains par  T. Hockenson, de 27 et 28 yds), et le score à la pause est serré comme prévu : 17 - 14 (note: les prévisions avant le match donnaient Minnesota de 3 ou 4 points, mais New-York réalise ce soir sa meilleure première mi-temps de la saison en terme de total yards… ).
  Ce sont les Giants qui débutent en attaque la seconde mi-temps, et ils en profitent pour accroître leur avance au score grâce à un touchdown capté par Daniel Bellinger (24 - 14). Sur le drive suivant, Kirk Cousins, après avoir "failli être" intercepté, lance une longue passe vers Adam Thielen pour 25 yards, ce qui conduit au TD de Irv Smith Jr. deux actions plus tard (24 - 21). Puis après l'une des rares possessions inactives de New-York dans ce match (ils avaient marqué sur 7 de leurs 10 possessions jusque là), Minnesota a l'occasion de marquer une deuxième fois consécutivement, ce qu'ils font à l'entrée du dernier quart-temps (après avoir tenté et réussi une 4^ème tentative), mais ce n'est qu'un FG, donc égalisation. 24 - 24.
  
  Les Giants parviennent ensuite à revenir en bonne position, à seulement 7 yards, et au lieu de se contenter d'un field-goal facile, ils tentent une "4^ème & 1", réussie par un QB-sneak. Et c'est Saquon Barkley qui marque son deuxième TD personnel. 31 - 24, 7'47" à jouer. New-York a ensuite l'occasion de "tuer le match" à moins de 3 minutes de la fin, mais Darius Slayton, pourtant excellent dans ce match, relâche la balle qui aurait pu donner une première tentative décisive aux Giants. Du coup, Minnesota a un dernier drive pour espérer, avec 2'56" à jouer… C'est une situation qu'ils connaissent bien : les "champions du comeback" ont gagné 8 fois cette saison après avoir été menés au 4^ème quart-temps (record égalé avec les Detroit Lions de 2016), et ils ont établi le record historique du plus gros déficit remonté (33 pts).
  
  Au "2 minutes warning", ils sont parvenus à la mi-terrain, mais n'ont plus de temps-morts. Et c'est finalement la défense de New-York qui a le dernier mot en les bloquant sur une 4^ème tentative. Le jeune quaterback des Giants (premier match de playoffs), Daniel Jones, établit un nouveau record NFL en playoffs en étant le premier joueur à capitaliser plus de 300 yds à la course, 2 TDs à la passe et plus de 70 yds à la course… Et les Giants obtiennent leur première victoire en playoffs depuis celle du Super Bowl XLVI (2011).
• Les Bucs ont débuté la saison en battant Dallas (à Dallas) 19-3, et Tom Brady est invaincu contre cette équipe (bilan de 7-0). Pour Dallas, il va falloir rompre une vieille (30 ans) mauvaise série : 8 défaites consécutives en playoffs à l'extérieur (le record est actuellement détenu par les Detroit Lions avec 11 défaites…). En fait, la plupart des joueurs de Dallas n'étaient même pas nés la dernière fois que leur équipe a gagné à l'extérieur en playoffs (ils sont 11 sur 53 à avoir plus de 30 ans ). Leurs trois dernières victoires dans ces conditions datent de 1992, 1991 et 1980. Cette année, il va falloir pourtant en aligner 3 en 3 semaines pour aller au Super Bowl…
  
  Le quaterback de Dallas, Dak Prescott (bilan de 1-3 en playoffs), débute mal son match : 3 passes incomplètes de suite, pour un rapide "3 & out". C'est donc tout de suite au tour de Tom Brady (qui de son côté dispute sa 20^ème saison en playoffs et détient bien sûr tous les records en playoffs, dont 35 victoires, 7 titres, et 86 TDs à la passe… ). Mais lui-aussi ne parvient pas à se défaire de la défense adverse. En fait, il faut attendre le troisième drive de Dallas pour voir enfin un first-down obtenu dans ce match (pour l'une ou l'autre des équipes). Et un peu plus tard Dalton Schultz capte une passe de 22 yards pour un TD et l'ouverture du score (6 - 0 car la conversion est manquée). C'est ensuite au tour de Tampa Bay de réaliser quelques belles actions en attaque, ce qui les amène à seulement 5 yds de l'embut, mais Tom Brady est intercepté alors qu'il tentait un TD. Cela faisait 410 passes tentées dans la "red-zone" (les 20 derniers yds) depuis sa dernière interception (soit 3 saisons, c'était la plus longue série en cours chez les QBs… ). Notons que c'est une vraie erreur personnelle : aucun joueur de TB ne pouvait capter cette passe…
  
  Sur le drive suivant, Dallas progresse jusqu'à la ligne d'embut et c'est Dak Prescott lui-même qui se charge de courir sur une 4^ème tentative pour le touchdown. Et la conversion est ENCORE manquée ! 12 - 0. L'attaque des Cowboys continue cependant de bien performer, avec en particulier Dak Prescott, qui après son 0-3 du début de match a fait un impressionnant 11/11 depuis (plus longue série de passes complétées en playoffs depuis 1995 !). Et c'est sans grande surprise que Dallas marque un autre touchdown avant la mi-temps (encore une passe captée par Dalton Schultz). Et TOUJOURS une conversion ratée !!! Rappel: ces conversions "simples" (à un point) ne sont normalement qu'une formalité, d'ailleurs ces 3 échecs sont autant que TOUTE la saison pour le kicker de Dallas, Brett Maher, et constituent déjà un record en playoffs. La mi-temps est sifflée sur le score néanmoins confortable pour les Cowboys de 18 - 0.
  
  La SEULE fois que Tom Brady a terminé une première mi-temps de playoffs avec ZÉRO point, c'était en 2001, lors de son PREMIER match de playoffs… Ce sont les Buccaneers qui débutent en attaque la seconde mi-temps, mais ce drive n'est qu'un "3 & out". De son côté, l'attaque de Dallas reprend dans le rythme de la première mi-temps : passes captées par D. Schultz (26 yds) et CeeDee Lamb (25 yds), course de Prescott lui-même, et du running back Tony Pollard, et cela se finit par une passe captée dans l'embut par Michael Gallup. Et Maher rate la conversion une 4^ème fois de suite, ça devient risible… (et désormais, c'est un record tous matchs confondus).
  Cela fait quand même 24 - 0, et on ne voit pas comment Tampa Bay pourrait revenir : sur l'ensemble de la saison, soit 17 matchs, ils n'ont que DEUX fois marqué plus de 24 points. Et ce soir, Tom Brady et son escouade offensive continuent de souffrir, tandis que Dak Prescott et l'attaque des Cowboys en sont déjà à 4 drives consécutifs de plus de 80 yards (avec des scores à la fin à chaque fois). Les Buccaneers parviennent toutefois à réussir enfin un bon drive (mais déjà au début du quatrième quart-temps), qui se conclut par un touchdown à la passe capté par Julio Jones. 24 - 6 (parce qu'ils ont tenté une conversion à deux points, donc là c'est plus normal de rater…).
  
  Sur le drive suivant des Cowboys, ils se retrouvent à 18 yds de l'embut avec une "4^ème & 4" à jouer, mais le coach préfère la tenter plutôt que de voir le pauvre Maher rater à nouveau un FG… C'est finalement une bonne décision puisque CeeDee Lamb capte le touchdown. Du coup, Maher doit tout de même tenter la conversion… et la réussit !! 31 - 6, 10 minutes à jouer, et a priori rien ne sauvera les Buccaneers…
  La fin de ce match, marquée par une blessure sérieuse d'un joueur de Tampa Bay, qui arrête le chrono pendant plus de 10 minutes, est d'ailleurs assez inintéressante (TD capté par Cameron Brate, converti à deux points, ce qui donne le score final de 31 - 14).
  Dak Prescott devient le premier QB pour Dallas à engranger plus de 300 yards à la passe et 4 TDs dans un match de playoffs (et il a un TD à la course en plus), et les Dallas Cowboys obtiennent leur première victoire à l'extérieur en playoffs depuis 30 ans (à un jour près…).
• Les Dolphins reviennent en playoffs pour la première fois depuis 2016. Les deux rivaux de l'AFC East ont chacun gagné leur match à domicile cette saison, mais ce match est considéré comme étant le plus déséquilibré du tour wild-card (avec une estimation record de 95% pour les Bills… ), car Buffalo semble largement supérieur, d'autant que Miami est obligé de jouer avec leur quaterback remplaçant (et même le remplaçant du remplaçant, Skylar Thompson, un rookie).
  Après un premier drive inactif des deux côtés, Josh Allen lance une passe longue (52 yards !!) captée par Stefon Diggs, ce qui permet ensuite un touchdown de Dawson Knox (capté à une main, superbe ) pour Buffalo. Puis Skylar Thompson est intercepté, ce re-donne la balle à Buffalo en bonne position, et les Bills convertissent ce turnover en sept nouveaux points (TD à la course de James Cook). 0 - 14.
  
  Tandis que les Dolphins sont toujours inexistants en attaque (seulement 19 yds au total à la fin du premier quart-temps, 1 seul first-down obtenu ), les Bills continuent eux de bien progresser et augmentent leur avance par un FG. Et il faut attendre la moitié du deuxième quart-temps pour enfin voir Miami ouvrir leur score, également par un field-goal (3 - 17). Puis Josh Allen est intercepté à son tour, par Xavien Howard (qui retourne ensuite sur 49 yards). Ce n'est que la deuxième interception pour Allen en playoffs (sur 6 matchs), la première à domicile (après 111 passes lancées…).
  Cela permet un autre FG pour Miami, et un peu plus tard un excellent retour de punt (50 yards !) les met à seulement 27 yards de l'embut adverse. Ils ne prennent cependant que trois points supplémentaires, la décision de ne pas tenter une "4ème & 2" est discutable… Rendre le ballon à Buffalo avec 1'13" à jouer pourrait en effet être dangereux, mais la défense de Miami intercepte Allen une deuxième fois et les Dolphins se retrouvent à nouveau proches (18 yds). Et c'est Mike Gesicki qui capte le TD, lequel est converti à deux points pour l'égalité.
  
  Les Bills marquent un field-goal juste avant la mi-temps, du coup les équipes rentrent aux vestiaires sur un score quand même bien plus serré qu'en fin de premier quart-temps  : 17 - 20, avec 17 points combinés marqués en seulement 2'11" sur cette fin de mi-temps !!!
  Au début du troisième, Josh Allen, sous pression de la défense de Miami, commet un fumble et la balle est récupérée par Zach Sieler qui marque un touchdown défensif ! Les Dolphins prennnent donc la tête pour la première fois du match (24 - 20). Malheureusement, Thompson est ensuite intercepté une deuxième fois, et cela conduit à un TD de Cole Beasley pour Buffalo (24 - 27; sur les 51 pts combinés, 32 viennent des turnovers…). L'attaque de Miami, qui avait retrouvé des couleurs au deuxième quart-temps, retombe ensuite dans ses travers du premier , et le "momemtum" est de nouveau du côté de l'équipe à domicile, avec une passe de 29 yards vers Beasley, immédiatement suivie d'une autre vers Gabe Davis pour le touchdown (23 yds, 24 - 34).
  
  Les Dolphins parviennent tout de même à marquer un touchdown à la course (statistique étonnante : c'est le premier TD à la course en playoffs pour Miami depuis la saison 2000… ) par Jeff Wilson Jr. (31 - 34). Sur le drive suivant de Buffalo, K. Shakir réalise une SUPERBE réception en sautant (31 yds), mais la défense de Miami réussit à stopper la progression. Les Dolphins ont donc l'occasion de repasser en tête (ou au moins d'égaliser pour la prolongation) sur un drive débuté à moins de cinq minutes de la fin du match. Une réception de J. Waddle pour 25 yards les amène vers la mi-terrain, mais ils sont à nouveau arrêtés par la défense de Buffalo, et les Bills n'ont plus qu'à faire tourner le chrono pour l'emporter.
• Les rivaux de l'AFC North (qui s'affrontent pour la première fois en playoffs) ont chacun gagné leur match à domicile cette saison (le match à Cincinnati a eu lieu la semaine dernière, Week 18, donc les équipes sont doublement préparées ). Malgré les rumeurs du début de semaine faisant état d'un retour possible du quaterback vedette des Baltimore Ravens, Lamar Jackson, celui-ci a confirmé jeudi que sa blessure était sérieuse, du coup c'est bien Tyler Huntley qui officie ce soir en tant que QB pour les Ravens.
  Le premier drive de la partie est pour Cincinnati, qui finit par marquer un FG. Puis leur défense intercepte Huntley, et cela apporte six points supplémentaires (TD de Ja'marr Chase, mais la conversion est manquée). 0 - 9.
  
  À l'issue d'un bon drive (mais pas facile, 17 actions sur plus de 10 minutes), les Ravens parviennent à marquer un touchdown "limite" (ça se joue à quelques centimètres, la révision vidéo est d'ailleurs appelée) par J.K. Dobbins. Puis Cincinnati commet un fumble et cela replace les Ravens en bonne position, mais la défense des Bengals les empêche de la capitaliser autrement que par un FG. À la mi-temps (10 - 9), on est un peu frustrés (il faut dire qu'on a eu des attaques particulièrement efficaces dans les précédents matchs de ces playoffs, donc on devient plus exigeant… ).
  Un autre bon long drive (12 actions, 7 minutes de jeu effectif) permet un touchdown pour Cincinnati (QB-sneak de Joe Burrow), qui est ensuite converti à deux points. 10 - 17. Du côté de Baltimore, une course après réception de J.K. Dobbins, qui évite plusieurs placages successifs, permet le plus gros gain jusqu'ici de la part des deux équipes : 27 yards. Puis une très longue passe de Huntley est captée par Demarcus Robinson pour 41 yards et le TD. Égalité 17 - 17 alors que l'on entre dans le dernier quart-temps.
  
  Sur le drive suivant des Ravens, Mark Andrews capte une passe de Tyler Huntley pour 25 yards, puis le quaterback court lui-même sur 35 yards pour un first-down à seulement quelques yards de l'embut. Mais alors que la ligne offensive de Baltimore pousse ensemble pour aller au touchdown, l'incroyable se produit : un défenseur des Bengals arrache le ballon des mains de Huntley, cette balle est récupérée par un autre défenseur, Sam Hubbard, qui court ensuite sur la quasi-totalité du terrain (98 yds, puisqu'on était pratiquement sur la ligne d'embut) pour un TD défensif !! C'est le plus long retour de fumble pour un TD dans l'histoire des playoffs ! 17 - 24.
  
  Le match est cependant loin d'être terminé puisqu'il reste environ 11' à jouer. Les défenses des deux côtés font alors leur boulot, en forçant consécutivement 4 punts (2 BAL, 2 CIN). C'est finalement l'attaque de Baltimore qui parvient à trouver la faille pour se rapprocher à 17 yds de l'embut, mais ils ont besoin d'un TD pour égaliser et le match se termine sur une 4^ème tentative un peu désespérée qui ne réussit pas (mais de justesse… ).
• Jacksonville, qui revient en playoffs pour la première fois depuis 2017, a certes dominé les Chargers (qui eux, reviennent à ce stade pour la première fois depuis 2018) 38-10 (à Los Angeles), mais c'était en tout début de saison (Week 3). C'est la première fois que ces deux équipes s'affrontent en playoffs (en fait elles n'ont été présentes simultanément en playoffs qu'une seule fois, en 2007).
  Pour son premier match en playoffs, le jeune quaterback de Jacksonville, Trevor Lawrence (deuxième année), débute bien mal : sur sa première passe du match (deuxième action), la balle est déviée par un défenseur, ce qui permet une interception, et un touchdown à la course de Austin Ekeler deux actions plus tard. Sur le drive suivant, le coach de Jacksonville appelle une 4^ème tentative (et 7 yds), et Lawrence est intercepté une deuxième fois ! Cette fois les Chargers doivent se contenter d'un field-goal mais capitalisent tout de même cet autre turnover, et le score est déjà de 10 - 0 après une dizaine de minutes de jeu.
  
  En fin de premier quart-temps, on a l'impression de revoir un "replay" de la première action du match : interception des Jaguars, bonne position des Chargers, et touchdown de Ekeler. Ça fait 17 - 0 et trois turnovers contre Jacksonville dans ce seul quart-temps… Au deuxième quart-temps, les Chargers marquent un nouveau touchdown (Gerald Everett), cette fois sur un drive "normal" (c'est à dire sans bénéficier d'un turnover… ). Mais leurs défenseurs ne relâchent pas la pression sur l'attaque de Jacksonville : dès le drive suivant ils réalisent leur 4^ème interception (!!!). Note: Asante Samuel a TROIS de celles-ci à son actif … Et alors que leur drive est bloqué et qu'ils sont obligés de dégager le ballon sur un punt, la chance leur sourit : la balle rebondit sur le casque d'un joueur de Jacksonville, et cela re-donne la possession à Los Angeles (ça compte comme un turnover, on en est donc à 5…). Un field-goal supplémentaire et cela donne un score de 27 - 0. Juste avant la pause, les Jaguars parviennent ENFIN à scorer (Evan Engram), histoire de maintenir un peu d'intérêt pour la seconde mi-temps, 27 - 7.
  
  La statistique amusante : en playoffs, si une équipe a un différentiel de +1 sur les turnovers, elle a 68% de chance de gagner. 79% avec +2, et 94% à partir de +3. Los Angeles est actuellement à +5 !! LOL…
  Notons que le record (en playoffs) n'est pas battu : en 1999, il y avait déjà eu 5 turnovers sur une première mi-temps (déjà Jacksonville, contre les Dolphins). Pour avoir 4 interceptions, il faut néanmoins remonter à 1983 (Lions).
  Les Jaguars entament une improbable remontée à l'issue d'un très long drive (14 actions, déjà 10 minutes de jouées dans le troisième) par une passe de Lawrence captée par Marvin Jones Jr. (27 - 14). Et re-belote un peu plus tard, cette fois sur une passe longue (Zay Jones, 39 yards). 30 - 20 à l'entrée dans le quatrième quart-temps. Après avoir bloqué les Chargers (en fait, un FG manqué de la part des Chargers), les Jaguars ont l'occasion de complètement revenir dans le match à la moitié du quart-temps. De fait, ils marquent un TD par Christian Kirk, qu'ils convertissent en plus à deux points (à cause d'une pénalité idiote des Chargers) et l'écart n'est plus que de 2 points !! (30 - 28, 5'25" à jouer).
  
  L'avantage de cette conversion à deux points est évidemment qu'un FG suffit pour la victoire (et non seulement pour l'égalisation et la prolongation). Une bonne défense plus tard, ils se retrouvent avec une "4^ème & 1" à 41 yards de l'embut. Il faut la tenter (car le FG serait trop long…), et ils se placent pour un classique "QB-sneak", mais SURPRISE (!), c'est une course de Travis Etienne, et ils gagnent 25 yards ! Du coup, le field-goal de Riley Patterson est assez facile (36 yds), et envoie les Jacksonville Jaguars au deuxième tour à la dernière seconde du match… 30 - 31.
  Les Jaguars ont réussi à remonter un déficit maximal de 27 points (Al Michaels, de retour sur NBC pour les commentaires des playoffs, l'avait dit à la mi-temps… ). Le record en playoffs est de 32 pts (Bills 1992), suivi de 28 pts (Colts 2013), alors que le record en saison régulière a été établi cette saison par Minnesota (33 pts). Et Trevor Lawrence a compensé ses 4 interceptions par 4 TDs à la passe (c'est le 2^ème à faire ce genre de stats bizarres en playoffs, après Roethlisberger en 2020).

Divisional

• Ce tour "divisional" porte bien son nom à l'occasion de ce match puisque ce sont deux rivaux de la NFC East qui s'affrontent (note: une troisième équipe de la même division est également encore qualifiée, les Dallas Cowboys, qui jouent demain). Les Eagles ont remporté les deux matchs de la saison régulière.
  Jalen Hurts (PHI, 760) and Daniel Jones (NYG, 708) ont combiné 1468 yards À LA COURSE pendant la saison, ce qui est évidemment un record pour un duo de quaterbacks en playoffs (c'est en fait la première fois que les deux QBs ont chacun au moins 700 yds de course à leur actif).
  
  
  
  NFL / Kathryn Riley
  Le premier drive de Philadelphie est marqué par une passe longue captée par DeVonta Smith (40 yds), et c'est Dallas Goedert qui marque le premier touchdown de la partie (belle réception à une main… ). Puis c'est au tour de la défense des Eagles de briller en bloquant l'attaque des Giants (il faut dire que ces derniers avaient été un peu ambitieux en tentant une "4^ème & 8"… ). Philadelphie double son avance vers la fin du premier quart-temps (TD de DeVonta Smith, cf. photo ci-contre), puis Daniel Jones est intercepté lors du drive suivant. Heureusement, la défense des Giants se réveille un peu et parvient cette fois à bloquer les Eagles, mais ce n'est que partie remise. Car alors que New-York ne progresse toujours pas bien, la possession suivante de Philadelphie apporte un nouveau touchdown, cette fois à la course, par Boston Scott. Cela fait donc désormais 0 - 21 (note: dans les deux premiers matchs contre New-York cette saison, ils avaient mené 21-0 et 19-0, on est donc dans un schéma habituel entre les deux équipes… ).
  
  Jalen Hurts marque lui-même un autre TD avant la mi-temps (0 - 28), et même si on a vu des gros comebacks cette saison (et même dans ces playoffs), on voit mal les Giants pouvoir revenir tellement ils sont dominés dans TOUTES les statistiques de ce match, autant en attaque qu'en défense. Pour n'en prendre qu'une : 19 à 3 dans les first-downs . De plus, c'est le PLUS GROS écart à la mi-temps dans la longue histoire des matchs entre ces deux équipes (qui se rencontrent au moins deux fois chaque saison) : on en est au 181^ème match…
  Une grosse course de Saquon Barkley (39 yds, meilleure action des Giants jusque là) place New-York en bonne position, et Matt Breida marque le touchdown à la course pour ouvrir le score des Giants (7 - 28), mais il leur faudrait au moins un (voire deux) takeaway(s) pour espérer. Ce ne sera pas le cas, avec encore des drives inactifs pour eux, alors qu'en face les Eagles continuent sur leur lancée : un FG à 5 minutes de la fin, puis un TD de Kenneth Gainwell juste après le "2 minutes warning" viennent encore alourdir le score final, 7 - 38.
• C'est la 9^ème confrontation entre ces deux équipes en playoffs (record égalé), la deuxième en deux saisons (mais avant celle de l'année dernière au premier tour, il fallait remonter à la victoire de Dallas en Finale de Conférence lors de la saison 1992…).
  Le match débute par un punt de chaque côté, le premier gros jeu étant à l'actif de San Francisco dans leur deuxième drive : une passe de Brock Purdy vers George Kittle pour 31 yds, mais cette possession est également bloquée vers la mi-terrain. Ensuite la redoutable défense des 49ers réalise une interception, par Deommodore Lenoir (sur une bien mauvaise passe de Dak Prescott… ). Débutant à seulement 21 yards de l'embut adverse, San Francisco ne laisse pas passer l'occasion d'ouvrir le score : c'est un FG de Robbie Gould (lequel est parfait en playoffs : 26/26 pour les FGs et 37/37 pour les conversions; il est également sur une série de 21 FGs réussis de suite à domicile, tous matchs confondus, ce qui est la plus longue actuellement dans la NFL). 0 - 3.
  
  
  
  NFL / Alika Jenner
  Après un long drive (14 actions, près de huit minutes), les Cowboys ouvrent leur score par un touchdown capté par Dalton Schultz. C'est donc au "fameux" Brett Maher de tenter la conversion : le kicker de Dallas est devenu célèbre en ratant 4 conversions de suite lundi dernier à Tampa Bay (il a fini par en passer une en fin de match). Sur ce kick, le ballon est dévié par la défense de SF, et la malédiction continue, même si cette fois le pauvre n'y est pour rien (en tout cas sur le direct : car le ralenti montre que la balle partait vers la gauche et aurait probablement été manquée sans l'intervention du défenseur… ). 6 - 3.
  En face, le kicker de San Francisco, Robbie Gould, accroît son record parfait par deux nouveaux field-goal avant la mi-temps : l'un de 47 yards, l'autre de 50 yards (après la deuxième interception de Dak Prescott, réalisée par Jimmy Ward + Fred Warner).
  
  Cela fait donc 6 - 9 à la pause, dans un match très défensif (donc serré) et assez surprenant : certes, on s'attendait à ce que l'attaque de Dallas ne soit pas aussi efficace contre la meilleure défense de la Ligue qu'ils ne l'ont été contre Tampa Bay; mais la surprise vient du fait que l'attaque de San Francisco, si prolifique ces derniers matchs, se retrouve à seulement 3 FGs (pas de TD, pas de Deebo Samuel ou Brandon Aiyuk, peu de Kittle ou McCaffrey, toutes les stars des 49ers sont bien bloquées… ).
  Le drive d'ouverture de la seconde mi-temps (pour Dallas) se termine par une action assez rare : alors que les Cowboys sont obligés de punter, le joueur de San Francisco qui retourne ce punt commet un fumble ! Celui-ci est récupéré par Dallas, qui du coup garde la possession en excellente position sur le terrain (c'est un peu comme s'ils avaient lancé une "passe au pied" de 31 yards… ). Ce premier turnover contre SF ramène sur le terrain un peu plus tard Brett Maher (qui en est donc à 6 échecs sur ses 7 dernières tentatives, PAT+FG). Cette fois, le FG est facile (25 yds), et passe… Égalité 9 - 9, milieu du troisième.
  
  Après un rapide "3 & out" de San Francisco, Dallas entame sa possession suivante avec DE LOIN la plus grosse passe captée depuis le début du match (pour les deux équipes) : CeeDee Lamb pour 46 yards !! Malheureusement, ce drive (commencé loin dans leur terrain) ne donne rien pour les Cowboys, et c'est au tour des 49ers de réaliser eux-aussi (et pour la première fois du match, ENFIN) un beau drive. Avec en particulier un impressionnant JONGLAGE de George Kittle : réception limite à une main, double-rebond sur le casque, re-réception à une main en extension, et enfin les deux mains !!! Ce n'est pas la plus longue action du match (30 yds), mais assuremment la PLUS BELLE…
  C'est Christian McCaffrey qui conclut ce drive par un touchdown (à la course, cf. photo ci-dessus) à l'entame du quatrième quart-temps. 9 - 16.
  
  On l'a vu sur les deux derniers drives, les défenses sont à présent un peu fatiguées, et les attaques progressent mieux désormais, avec enfin du gros jeu dans ce match. Cela se confirme sur les deux possessions suivantes, mais qui ne donnent qu'un FG de chaque côté et ne changent pas l'issue de la rencontre. 12 - 19.
  Pour ce dernier match des 49ers à San Francisco, toutes les anciennes gloires de la franchise étaient présentes : Joe Montana, Steve Young, Charles Haley, Jerry Rice… Ils auront vu leur équipe améliorer encore un peu plus leurs excellentes statistiques À DOMICILE : sur deux saisons (et en comptant les matchs de playoffs) les 49ers ont un bilan à domicile de 14-1 (la seule défaite étant contre les Chiefs en week 7 cette saison), +207 pts, et +22 en turnovers…
• On attend un match très prolifique en attaque, les prévisions sont ainsi à plus de 52 points combinés (et ces prévisions servant surtout de base aux paris, elles sont souvent bien inférieures aux nombres réels… ). Même si c'est leur premier affrontement en playoffs, les deux coachs se connaissent très bien , depuis près de 30 ans : Doug Pederson (JAX) et Andy Reid (KC) ont travaillé ensemble chez les Packers dans les années 90's, puis à Philadelphie. Patrick Mahomes a jusque là un bilan parfait au deuxième tour des playoffs, ayant dans sa jeune carrière déjà battu à ce niveau de la compétition Indianapolis, Houston, Cleveland et Buffalo (note: tous ces matchs se sont déroulés à Kansas City).
  
  Les Jaguars débutent par un "3 & out", tandis que les Chiefs construisent un drive de 12 actions, sur presque la totalité du terrain, qui amène un touchdown capté par Travis Kelce. Sur le drive suivant, Jacksonville bénéficie d'une bonne position de départ, grâce à un superbe retour de kickoff de 63 ( !) yards par Jamal Agnew. Ils en profitent pour égaliser par un touchdown à la passe de Christian Kirk (7 - 7).
  L'attaque de Kansas City doit ensuite se contenter d'un field-goal (50 yds), alors que Mahomes a été blessé à la cheville dans ce drive (mais est revenu sur le terrain après avoir été strappé; il ne semble néanmoins plus à 100%). Puis Jacksonville est bloqué à son tour (mais trop loin pour un FG).
  
  
  
  NFL / Perry Knotts
  Entre-temps, on a vu Patrick Mahomes, furieux , jeter son manteau avant d'être contraint (a priori par son coach et/ou le staff médical) de rejoindre le vestiaire pour passer des examens (en courant, donc ça doit quand même pas être une blessure trop sévère ). Du coup, c'est le "vieux" Chad Henne qui le remplace en tant que quaterback sur le drive suivant des Chiefs. Et cela fonctionne plutôt bien, puisqu'une belle course de Isiah Pacheco (39 yards) amène les Chiefs très proches de l'embut adverse, et que Henne lance ensuite une passe de TD pour Travis Kelce (2^ème TD pour lui). Les Jaguars parviennent à marquer un field-goal (41 yds) avant la mi-temps, et celle-ci est sifflée sur le score de 10 - 17.
  
  La question de savoir si Patrick Mahomes pourra ou non reprendre sa place sur le terrain trouve une réponse dès le début de la seconde mi-temps, puisque ce sont les Chiefs qui débutent en attaque : c'est bien lui orchestre cette attaque . Bon, il reste un peu hésitant sur sa jambe droite, du coup il est peut-être un peu moins précis. En tout cas, ça se termine par un punt. Du côté de Jacksonville, Trevor Lawrence, qui a réalisé une mi-temps de feu la semaine dernière contre les Chargers, ne trouve toujours pas la faille dans la défense des Chiefs. Et ce sera un peu l'histoire de ce troisième quart-temps (4 punts consécutifs ), jusqu'à un FG de 50 yds pour Kansas City.
  
  Un bon drive de Jacksonville pour débuter le quatrième, avec une passe complétée vers Zay Jones pour 37 yards, puis une course de Kirk sur 18 yards, se termine par un TD à la course de Travis Etienne Jr. (17 - 20).
  Malgré qu'il soit visiblement gêné par sa blessure (et évidemment beaucoup moins mobile qu'en début de match), Mahomes réussit ensuite plusieurs passes vers Kelce, ce qui permet d'ailleurs à ce dernier de battre le record NFL de passes captées par un TE dans un match de playoffs (avec déjà 14 à son actif à dix minutes de la fin). Et c'est pratiquement sur une seule jambe que le quaterback vedette des Chiefs lance une passe de TD pour Marquez Valdes-Scantling (cf. photo ci-dessus, 17 - 27). Sur le retour de kickoff, Agnew réalise encore une belle course (42 yds), à un placage près de s'échapper définitivement. Malheureusement, c'est aussi lui qui commet un fumble quelques actions plus tard alors que les Jaguars étaient parvenus jusqu'aux 9 yards adverses… Ce premier turnover du match ne leur coûte pas de points, mais sur leur possession suivante Trevor Lawrence est intercepté, et cela coupe court à leurs velléités de comeback.
• Les deux équipes sont sur une longue série de victoires consécutives (neuf pour les Bengals, huit pour les Bills). Leur précédente opposition (à Cincinnati) a été l'un des évènements de la fin de saison (week 17) puisque c'est ce match qui a été stoppé (puis "annulé") après que Damar Hamlin a fait un arrêt cardiaque sur le terrain (lire l'histoire dans le résumé de la saison régulière). Note: le défenseur de Cincinnati est sorti de l'hôpital la semaine dernière et est désormais tiré d'affaire , même si rien n'a été précisé quant à son avenir sportif.
  En ce qui concerne les deux quaterbacks, Joe Burrow (CIN) a un bilan en carrière de 4-1 en playoffs, alors que Josh Allen en est à 4-0 à domicile dans ces matchs décisifs.
  
  Premier fait marquant de ce match : la neige !! Au début du match, c'est seulement une fine pellicule sur le terrain (qui est quand même bien blanc, les lignes ayant été nettoyées), mais ça tombe assez fort cet après-midi à Buffalo, donc cela pourrait compter pour la suite…
  La première possession est pour Cincinnati et se termine par un touchdown à la passe capté par Ja'Marr Chase (28 yds). Le premier drive de Buffalo ayant été bloqué, les Bengals repartent en attaque, et s'avèrent tout aussi efficaces que la première fois (même si cela leur demande un peu plus d'actions). C'est ainsi au tour du tight-end Hayden Hurst de capter un TD (cf. photo ci-dessous), ce qui porte le score à 14 - 0. Pour l'instant, sur ses deux possessions Joe Burrow a été impeccable : 9/9 (pour 6 receveurs différents), 105 yds et 2 TDs…
  
  
  
  NFL / Lauren Bacho
  Les Buffalo Bills se retrouvent donc d'emblée dans une situation inhabituelle pour eux : ce n'est que la deuxième fois de toute la saison qu'ils sont menés de plus de 9 points. Ils doivent réagir, mais la défense de Cincinnati semble elle-aussi bien préparée, et il leur faut encore deux possessions (et une 4^ème tentative réussie) pour ENFIN se retrouver en position de marquer (à 4 yards de l'embut). Et c'est finalement un classique QB-sneak qui permet à Josh Allen de débloquer le score des Bills. 14 - 7, milieu du deuxième quart-temps.
  En fin de mi-temps, Ja'Marr Chase SEMBLE marquer son deuxième touchdown personnel dans ce match : c'est limite, au fond de l'embut, mais les ralentis donnent TD, ainsi que les arbitres… Cependant, les arbitres vidéo déjugent , estimant que le ballon bougeait trop lorsqu'il est retombé au sol. Les Bengals doivent donc se contenter d'un field-goal (17 - 7). Dans les deux dernières minutes, les Bills progressent bien, une passe captée par Gabe Davis constitue d'ailleurs le plus gros gain du match (pour les deux équipes, et sans compter la passe de TD vers Chase) : 25 yards. Mais plutôt que de tenter une 4^ème tentative difficile, ils préfèrent rendre la balle et c'est la mi-temps.
  
  C'est la première fois cette saison que Buffalo est mené à la mi-temps À DOMICILE. La neige continue de tomber abondamment, mais le terrain n'est PAS submergé. Il doit être chauffé par endroit, car les lignes et les numéros apparaissent clairement, alors que c'est toujours la même pellicule blanche sur le reste. Ce sont les Bills qui commencent la seconde mi-temps, et après un bon drive de 14 actions, ils ne sont plus qu'à 7 yards de l'embut mais sont quand même bloqués, c'est donc un FG. De leur côté, les Bengals continuent leur marche en avant : Joe Mixon marque un touchdown en pénétrant dans une masse de joueurs massés sur la goal-line . 24 - 10, et les deux premiers drives de cette mi-temps ayant chacun pris beaucoup de temps, on est déjà à la fin du troisième quart-temps…
  
  Après un nouveau field-goal de Cincinnati (note: les Bengals ont marqué quelque chose dans 5 de leurs 7 possessions jusque là… ), le drive suivant des Bills est déjà décisif malgré les 11 minutes restantes. Et comme souvent pour eux dans ce match, il se termine sans rien. Les Bengals, qui ont déjà battu leur record de first-downs obtenus dans un match de playoffs (28; ils finiront à 30… ), récupèrent donc une nouvelle fois la balle, avec cette fois l'objectif de manger autant de temps que possible en évitant un éventuel turnover (donc uniquement des petites courses). Ils rendent le ballon avec 2'30" à jouer, et le match se termine par une interception de Josh Allen.

Conférence

Analyse du deuxième tour :

• Globalement, et à l'inverse du tour "divisional" de la saison dernière (qui avait vraiment été très bon), les quatre matchs de cette année à ce niveau de la compétition ont été un peu décevants : peu de suspense, peu de "gros jeu"…
  Note: il "aurait pu" y avoir du suspense dans la fin du match DAL - SF, mais la gestion des 3 dernières minutes a été désastreuse de la part des Dallas Cowboys (perte de secondes précieuses, erreurs de débutant de la part des receveurs, et pour finir une "formation surprise" lors de la dernière action du match qui a été complètement ratée …).
• Les surprises sont en rapport avec les attentes : les matchs considérés indécis ne l'ont pas été , et le match avec un peu de suspense était celui considéré comme le plus déséquilibré . Notons qu'aucun des matchs n'a dépassé le "over" prévu, ce qui signifie que les attaques ont été moins bonnes qu'attendues (et que certains parieurs ont beaucoup perdu …).
• Difficile dans ses conditions d'élire le meilleur match du week-end. On donne finalement ce titre honorifique à JAX - KC, la blessure de Patrick Mahomes ayant rajouté un peu de suspense à ce match. Avec une mention à CIN - BUF, mais uniquement pour le paysage (match sous la neige )…
• Il y a eu peu de très longues actions sur l'ensemble des 4 matchs (seules 3 actions de plus de 40 yds, la plus longue à 46) et aucune de celles-ci n'a été décisive dans leur match. Par conséquent, il est facile de décerner la palme de la meilleure action du week-end : on la donne au fameux jonglage "magique" de George Kittle (en 5 touches de balle successives avant la réception !!!) pour San Francisco.

Présentation des Finales de Conférence :
Trois des équipes étaient déjà en Finale la saison dernière (les Rams sont remplacés par les Eagles en NFC). Le VRAI renouvellement cette saison concerne les quaterbacks (de façon générale, sur les playoffs entiers). En effet, à l'entrée du premier tour, 10 quaterbacks avaient moins de 28 ans (sur 14 équipes qualifiées; les 4 "vétérans" étaient à TB, SEA, MIN et DAL), dont 7 allaient jouer leur premier match de playoffs. Sur les Finales, avec une moyenne de 25.3 ans, Purdy, Hurts, Burrow et Mahomes constituent le groupe le plus jeune à débuter des Finales de Conférence.
Les Finales commenceront par la NFC (3:00 sur FOX), le prime-time sera l'AFC (6:30 sur CBS). Les deux matchs seront diffusés en France en direct à la suite par l'ÉquipeTV (à partir de 21h).

• Conférence Nationale (NFC)
  
  • Le dernier affrontement entre ces deux équipes en playoffs remonte à la saison 1996 (au premier tour).
  • San Francisco : Ils étendent leur propre record NFL avec une 18^ème Finale de Conférence, la 3^ème en 4 saisons.
    Brock Purdy, qui est devenu le quaterback rookie le plus "faiblement drafté" à débuter (et à gagner) un match de playoffs, va tenter d'être le premier QB rookie à accéder au Super Bowl. Jusqu'à présent, 4 autres rookies ont participé à une Finale (et ont tous perdu… ) : Mark Sanchez (NYJ, 2009), Joe Flacco (BAL, 2008), Ben Roethlisberger (PIT, 2004), et Shaun King (TB, 1999).
  • Philadelphie : Pour eux, ce sera un retour puisqu'ils n'étaient plus parvenus à ce stade depuis la saison 2017 (ils avaient ensuite remporté le Super Bowl LII)
• Conférence Américaine (AFC)
  
  • C'est le re-match de la Finale de la saison dernière, où Cincinnati avait créé la surprise en battant les Chiefs en prolongation. Cincinnati est un peu leur "bête noire" du moment puisque Kansas City en est à 0-3 depuis 2021 (saison régulière + playoffs), mais ces défaites ont toutes été de seulement 3 points.
  • Cincinnati : Ce sera leur 4^ème Finale AFC (1981, 1988, 2021), la deuxième de suite. Les trois précédentes ont été remportées, mais pour perdre ensuite au Super Bowl .
  • Kansas City : Ils étendent leur propre record NFL avec une 5^ème Finale AFC consécutive À DOMICILE .
• Matchups : dans les deux Finales, l'équipe à domicile sera favorite, mais seulement TRÈS légèrement. En fait, ce n'est que la troisième fois (après 1997 et 1982) que les DEUX favoris des Finales auront un "avantage" de moins de 3 points : => PHI (-2.5) / CIN (-1.5).

• Un peu de pluie (légère, avec aussi un peu de vent) en cette fin d'après-midi à Philadelphie, et déjà sur le tout premier drive de la partie une action DÉCISIVE… Alors qu'ils ont progressé jusqu'à passer la mi-terrain, mais encore trop loin pour tenter un field-goal, les Eagles tentent une 4^ème tentative (et 3 yds). Jalen Hurts lance alors une longue passe, qui est captée (assez joliment d'ailleurs, cf. photo ci-dessous) par DeVonta Smith. Cela donne un gain de 29 yards et place directement les Eagles à seulement 6 yards de l'embut. Deux actions plus tard Miles Sanders marque le premier touchdown de la partie, 0 - 7.
  => OUI MAIS VOILÀ : la réception de Smith n'était en fait pas valable !! Sur le direct, elle semble correcte, et les arbitres l'ont donnée bonne. Mais on a aussi vu DeVonta Smith faire signe à ses coéquipiers de remettre la balle en jeu RAPIDEMENT. Et cela pour empêcher San Francisco de faire appel de la décision des arbitres (ils ne peuvent le faire qu'AVANT que l'action suivante se déroule). Ils ne l'ont pas fait (c'est une erreur de leur part, mais ils ont eu le temps que d'un seul ralenti… ), et ce n'est qu'après le TD que la télévision américaine est revenue sur la passe, avec plusieurs ralentis…
  
  
  
  NFL / Perry Knotts
  Bon, après cette "vraie-fausse" réception et le TD qui en a résulté, San Francisco débute à son tour sa première possession offensive du match. Laquelle progresse jusqu'à la moitié du terrain, avant qu'ait lieu le deuxième évènement MARQUANT de ce match. Sous pression de la défense de Philadelphie, Brock Purdy (3^ème plus jeune QB à débuter une Finale de Conférence, avec un bilan parfait jusqu'ici de 7 victoires et 0 défaites) est sacké, et après un challenge des Eagles, sa passe abortée est considérée comme un fumble, et la balle revient à Philadelphie.
  => OUI MAIS VOILÀ : ce qui est important, ce n'est PAS ce premier turnover du match contre San Francisco (qui n'est pas en position immédiatement dangereuse). C'est le fait qu'en étant plaqué par le défenseur Purdy a eu son bras tordu… Après avoir été brièvement examiné sur le bord du terrain, il est emmené aux vestiaires.
  C'est donc le vétéran Josh Johnson (15^ème saison…), 4^ème QB de l'équipe, qui se retrouve sur le terrain lors de la possession suivante, lui qui n'a LANCÉ que DEUX passes de TOUTE la saison… Forcément, il lui faut "un peu de temps" pour rentrer dans un match aussi important, et on ne lui reprochera pas ses deux premières possessions inactives, d'autant que la défense de San Francisco continue de bien tenir l'attaque de Philadelphie, donc le score n'évolue pas.
  
  Le temps passe (5 punts de suite… ) jusqu'au milieu du deuxième quart-temps et cette action d'éclat de la part de Christian McCaffrey : après avoir déjà gagné deux fois 9 yds dans ce drive, une course MAGNIFIQUE de 23 yards, au travers de toute la défense des Eagles, en évitant plusieurs défenseurs, et qui va jusqu'au touchdown, 7 - 7. Note: ce 9^ème match consécutif avec au moins un TD (pour un joueur) ne s'était plus vu depuis 1998 chez les 49ers (Terrell Owens).
  Les Eagles réagissent dès le drive suivant par un touchdown de Miles Sanders (après 14 actions). Il reste alors 1'36" avant la mi-temps, San Francisco a le temps d'égaliser avant la pause, mais Josh Johnson CAFOUILLE la balle sur le snap, et NE FAIT AUCUN EFFORT pour la récupérer, ou est dépassé par la vitesse du jeu, ce qui revient au même : FUMBLE . Philadelphie récupère la balle en bonne position et en profite pour marquer un nouveau touchdown (une course de Boston Scott).
  C'est donc un VRAI turnover (ceux qui coûtent directement des points), et la mi-temps est donc sifflée sur le score de 7 - 21.
  
  À la reprise, Josh Johnson a l'occasion de prouver à son coach qu'il peut rattraper son erreur, mais le drive d'ouverture de cette seconde mi-temps se termine par un punt (malgré une belle passe captée par George Kittle pour 22 yds).
  => C'EST FINI : le coach de San Francisco Kyle Shanahan décide de sortir Johnson, et donc de faire avec un Brock Purdy BLESSÉ… Bon . Pourquoi pas, après tout le TD de McCaffrey a montré qu'on peut scorer avec des courses. Mais avec un quaterback INCAPABLE de lancer une passe (même courte), IL N'Y A PLUS DE MATCH : la défense de Philadelphie n'a plus qu'à se concentrer sur les courses, et on a beau avoir McCaffrey, Samuel et Kittle dans l'équipe de San Francisco, cela ne suffit pas à ce niveau…
  Du coup, les possessions de SF ne donnent rien, et on attend un éventuel exploit de leur défense, qui n'arrivera pas.
• Une certaine habitude ce soir, puisque c'est la 5^ème fois consécutive que la place au Super Bowl (pour l'AFC) se joue dans ce Arrowhead Stadium, et que c'est le même match que l'année dernière (Cincinnati l'avait emporté en prolongation).
  L'équipe à domicile ouvre le score grâce à un field-goal de 43 yards, puis un autre plus facile au début du deuxième quart-temps (0 - 6). De leur côté, les Bengals "font le dos rond" : totalement inactifs en attaque (un rare "0 yard" ! sur l'ensemble du premier quart-temps), leur défense a néanmoins évité d'encaisser deux touchdowns (en particulier le dernier, de justesse). Ils progressent un peu mieux sur le drive suivant, et marquent eux-aussi un FG (3 - 6).
  Les Chiefs repartent en attaque et c'est sur une quatrième (& 1 yard) tentative que Patrick Mahomes lance une passe de 14 yards pour un touchdown de Travis Kelce (son 15^ème en playoffs dans sa carrière, ce qui le place au deuxième rang historique, toujours bien sûr derrière l'intouchable Jerry Rice… ). Puis Joe Burrow est intercepté, mais heureusement ce turnover ne coûte pas de points aux Bengals, qui terminent finalement la mi-temps par un nouveau field-goal. 6 - 13.
  
  
  
  Getty Images / Kevin C. Cox
  La seconde mi-temps commence par un drive inactif des Chiefs, puis les Bengals marquent leur premier touchdown de la soirée, une passe de 27 yards captée par Tee Higgins, et le match se retrouve à égalité 13 - 13.
  À l'issue d'un long drive, Kansas City reprend l'avantage grâce à Marquez Valdes-Scantling (passe millimètrée dans l'embut, cf. photo ci-contre). À cette occasion, Patrick Mahomes dépasse Joe Montana pour le nombre de TDs lancés en Finale de Conférence avec 14 (en 5 matchs). Tom Brady est le seul devant (21 TDs, mais en 14 matchs…).
  Un peu plus tard, Mahomes commet un fumble (son premier en carrière en playoffs), et Cincinnati profite de ce turnover pour revenir au score : une incroyable réception en extension de Ja'Marr Chase permet d'avancer vers l'embut et une course de Samaje Perine termine le travail. 20 - 20 alors que l'on rentre dans le dernier quart-temps.
  
  Comme souvent entre ces deux équipes, le match est serré (les trois dernières rencontres ont été gagnées de seulement 3 points… ) et chaque action devient importante. Joe Burrow se fait intercepter de manière un peu malchanceuse (un mauvais rebond sur un casque…), mais encore une fois ce turnover ne profite pas aux Chiefs.
  
  Et on arrive donc au "2 minutes warning" sur ce score égal. Les Bengals ont le ballon mais ne parviennent pas à progresser et Joe Burrow est finalement sacké, ce qui rend la balle à Kansas City avec 44 secondes à jouer. Un bon retour de punt et les Chiefs sont déjà à mi-terrain. Et une course de Patrick Mahomes lui-même, augmentée d'une pénalité contre la défense de Cincinnati qui coûte 15 yards supplémentaires, les amènent en position pour marquer le field-goal victorieux. Score final : 20 - 23.

Super Bowl

Présentation du Super Bowl LVII

Ce Super Bowl LVII, qui se déroule au State Farm Stadium à Glendale (Arizona), est considéré comme très serré au niveau des pronostics. Les simulations statistiques donnent Kansas City à 51.8 % (très faible avantage), tandis que les parieurs sont plutôt sur Philadelphie mais de seulement 1.5 points.

Il faut dire que la rencontre oppose les deux meilleures équipes au classement statistique, avec les Chiefs en première place (13.1) et les Eagles en deuxième (13.0). En attaque, les Chiefs sont N°1 et les Eagles sont N°2, alors qu'en défense, les Eagles sont N°1 et les Chiefs sont N°9. C'est en particulier visible au niveau des passes : durant la saison régulière, Kansas City a établi la meilleure moyenne de yards gagnés à la passe (298 yds par match), tandis que Philadelphie avait celle de la meilleure défense contre la passe (180 yds par match). C'est seulement la troisième fois qu'un Super Bowl oppose ainsi les meilleures attaque/défense en passe (et les deux autres fois, c'est la meilleure défense qui l'a emporté, avec les Seahawks battant les Broncos au SB XLVIII, et les Buccaneers battant les Raiders au SB XXXVII).
Notons enfin que les deux équipes ont le même bilan (14-3), qu'elles ont marqué le même nombre total de points (546), et qu'elles n'ont chacune pas été menée (à aucun moment) durant ces playoffs 2022-2023 (ce qui ne s'était plus produit depuis la saison 2004…).

Faits amusants concernant les joueurs :

• Avec un âge combiné de 51 ans et 337 jours, les deux quaterbacks (Patrick Mahomes et Jalen Hurts) battent le record du plus jeune duo de quaterbacks à jouer dans un Super Bowl (le précédent record était détenu par Joe Montana et Dan Marino au SB XIX).
• Le receveur des Chiefs Travis Kelce et le centre des Eagles Jason Kelce sont les premiers frères à être opposés l'un contre l'autre dans un Super Bowl (en tant que joueurs sur le terrain : car John et Jim Harbaugh l'avaient déjà fait en tant que coachs lors du SB XLVII).

Conclusion

Les Kansas City Chiefs remportent leur deuxième Super Bowl en quatre ans. C'est aussi le deuxième dans la carrière du coach Andy Reid (qui bat ici son ancienne équipe de Philadelphie, dont il a été le coach pendant 14 saisons avant de venir à Kansas City) et du quaterback Patrick Mahomes, lequel est élu MVP du SB LVII. Étonnament, la dernière fois qu'un joueur avait remporté les DEUX trophées de MVP (saison régulière + Super Bowl), c'était en 1999 (Kurt Warner). Les médias appelaient cela "the MVP curse"…

Stats historiques : ce Super Bowl LVII a été le troisième en terme de points (combinés), et les Eagles ont battu le record de points marqués par une équipe perdante.
Rendez-vous la saison prochaine, le 11 février 2024 au "Allegiant Stadium" à Las Vegas, Nevada, où aura lieu le Super Bowl LVIII. Bye-bye !!