Les deux équipes, étant rivales dans la
même division (AFC North, une poule "forte" puisque 3 des quatre équipes se retrouvent en playoffs cette année), s'affrontaient donc pour la troisième fois cette saison. En playoffs, leur trois précédentes rencontres s'étaient soldées par des victoires à domicile pour Pittsburgh.
Cette année, les
Baltimore Ravens ont été perturbés en début de saison, l'équipe ayant été la victime collatérale du "
scandale Ray Rice" qui a touché leur running-back star. À l'inverse, les
Pittsburgh Steelers ont brillé à la course pendant toute la saison, puisque leur propre running-back,
Le'Veon Bell, a dominé l'AFC avec ses 1361 yds. Malheureusement, il est
blessé (et inactif) pour ce match…
Le match débute comme on l'avait imaginé : défensif, avec plutôt de courtes actions. Les premiers points ne sont marqués qu'en fin de premier quart-temps (field-goal de Pittsburgh,
0 - 3). Le second quart-temps est plus animé puisque
TOUTES les possessions (4) amènent des points : 1 TD + 1 FG pour Baltimore, 2 FGs pour Pittsburgh. On atteint donc la mi-temps sur le score serré de
10 - 9. Les Steelers ont certes largement la maîtrise du temps de jeu, mais ont du se contenter de 3 field-goals. Ce manque d'efficacité va malheureusement pour eux s'intensifier en seconde période…
Getty Images / Gregory Shamus Au troisième quart-temps, il y a à nouveau 4 longues possessions, mais cette fois
seuls les Ravens marquent (1 FG + 1 TD) portant ainsi le score à
20 - 9 à l'entame du dernier quart-temps. Celui-ci commence sur une
note d'espoir pour les Steelers
: à l'issue d'un fumble commis par Baltimore, Pittsburgh marque un touchdown. La conversion à deux points aurait pu les ramener à seulement 3 points d'écart, mais elle échoue. L'espoir est tout de même possible, puisqu'à
20 - 15, il reste
11 minutes à jouer (et on se souvient qu'il y a quatre ans au second tour, Pittsburgh avait remonté 14 points contre Baltimore avant de s'imposer).
Malheureusement, ce premier turnover contre Baltimore sera le seul, alors qu'il y en aura 3 pour Pittsburgh…
Les Ravens commencent par reprendre un peu le large (aidés par un n-ième pénalité coûteuse contre Pittsburgh) grâce à un field-goal de
52 yards (
23 - 15). Puis intervient
l'action décisive de cette fin de match : Ben Roethlisberger est
intercepté par
Terrell Suggs, lequel capte le ballon de manière spectaculaire,
entre ses genoux (
cf. photo ci-contre) !!
Cela amène sur l'action suivante le touchdown de Crockett Gillmore qui porte le score à
30 - 15.
Il reste 8 minutes. Le drive suivant pour Pittsburgh prend cinq de ces minutes. Les Steelers progressent bien, se voient refuser un touchdown à cause
d'une autre pénalité, puis Roethlisberger se blesse et doit laisser sa place sur trois actions, le temps de se remettre. Et lorsqu'il revient sur le terrain, il est intercepté à nouveau…
Comme dans le match ARI - CAR plus tôt ce samedi, cela se termine par un "
safety", sauf que celui-là n'est pas volontaire, il résulte d'une vraie action défensive des Steelers (un punt contré). Score final :
30 - 17.
Bien sûr,
l'absence de Bell a pesé lourd dans la défaite de Pittsburgh. Non seulement il est un running-back d'exception (responsable de 95% des gains à la course de son équipe depuis la semaine 11), mais il est aussi le coureur qui capte le plus de
passes de la Ligue (
854 yards, ce qui est impressionnant pour un RB ; seuls trois ont passé les 500…
).
Mais c'est aussi leur
indiscipline qui leur a coûté cher : 8 pénalités pour une perte énorme de
114 yds ! (contre 2 et 14 yds pour Baltimore).
Par contre, Roethlisberger n'a pas été mauvais, lançant pour 334 yds, mais la défense de Baltimore l'a sacké 5 fois, ce qui est une des raisons pour lesquelles Pittsburgh a beaucoup marqué de FGs au lieu de TDs.
Après 3 défaites, Baltimore s'impose donc
enfin à Pittsburgh en playoffs. C'est aussi leur
10ème victoire à l'extérieur en playoffs, ce qui constitue le
record, à égalité avec Green Bay (la différence étant que les Packers ont fait cela en 94 ans, contre seulement en 19 ans d'existence pour les Ravens !). Enfin, c'est la première équipe à gagner 3 matchs wildcard en tant que "
seed n°6".