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New YorkIndianapolis
MinnesotaNew Orleans
New Orleans Saints (13 - 3)Sun. 07/02 6:30pm ETIndianapolis Colts (14 - 2)
Philadelphia Eagles (6)
14
Dallas Cowboys (3)
34
Sat. 09/01
8:00pm ET
Pass: T. Romo (DAL) - 244 yds, 2 TD
Rush: F. Jones (DAL) - 16 car, 148 yds, 1 TD
Rec: J. Maclin (PHI) - 7 rec, 146 yds, 1 TD

Fiche du match…
Green Bay Packers (5)
45
Arizona Cardinals (4)
51
Sun. 10/01
4:30pm ET
Pass: A. Rodgers (GB) - 423 yds, 4 TD, 1 INT
Rush: B. Wells (ARI) - 14 car, 91 yds
Rec: J. Finley (GB) - 6 rec, 159 yds

Fiche du match…
New York Jets (5)
24
Cincinnati Bengals (4)
14
Sat. 09/01
4:30pm ET
Pass: M. Sanchez (NYJ) - 182 yds, 1 TD
Rush: C. Benson (CIN) - 21 car, 169 yds, 1 TD
Rec: D. Keller (NYJ) - 3 rec, 99 yds, 1 TD

Fiche du match…
Baltimore Ravens (6)
33
New England Patriots (3)
14
Sun. 10/01
1:00pm ET
Pass: T. Brady (NE) - 154 yds, 2 TD, 3 INT
Rush: R. Rice (BAL) - 22 car, 159 yds, 2 TD
Rec: R. Moss (NE) - 5 rec, 48 yds

Fiche du match…
Arizona Cardinals (4)
14
New Orleans Saints (1)
45
Sat. 16/01
4:30pm ET
Pass: D. Brees (NO) - 247 yds, 3 TD
Rush: T. Hightower (ARI) - 6 car, 87 yds, 1 TD
Rec: M. Colston (NO) - 6 rec, 83 yds, 1 TD

Fiche du match…
Dallas Cowboys (3)
3
Minnesota Vickings (2)
34
Sun. 17/01
1:00pm ET
Pass: B. Favre (MIN) - 234 yds, 4 TD
Rush: F. Jones (DAL) - 14 car, 69 yds
Rec: S. Rice (MIN) - 6 rec, 141 yds, 3 TD

Fiche du match…
Baltimore Ravens (6)
3
Indianapolis Colts (1)
20
Sat. 16/01
8:00pm ET
Pass: P. Manning (IND) - 246 yds, 2 TD, 1 INT
Rush: R. Rice (BAL) - 13 car, 67 yds
Rec: D. Mason (BAL) - 4 rec, 64 yds

Fiche du match…
New York Jets (5)
17
Los Angeles Chargers (2)
14
Sun. 17/01
4:30pm ET
Pass: P. Rivers (SD) - 298 yds, 1 TD, 2 INT
Rush: S. Greene (NYJ) - 23 car, 128 yds, 1 TD
Rec: V. Jackson (SD) - 7 rec, 111 yds

Fiche du match…
New York Jets (5)
17
Indianapolis Colts (1)
30
Sun. 24/01
3:00pm ET
Pass: P. Manning (IND) - 377 yds, 3 TD
Rush: J. Addai (IND) - 16 car, 80 yds
Rec: P. Garcon (IND) - 11 rec, 151 yds, 1 TD

Fiche du match…
Minnesota Vickings (2)
28
New Orleans Saints (1)
31
Sun. 24/01
6:30pm ET
Pass: B. Favre (MIN) - 310 yds, 1 TD, 2 INT
Rush: A. Peterson (MIN) - 25 car, 122 yds, 3 TD
Rec: B. Berrian (MIN) - 9 rec, 102 yds

Fiche du match…
New Orleans Saints
31
Indianapolis Colts
17
Sun. 07/02
6:30pm ET
Pass: P. Manning (IND) - 333 yds, 1 TD, 1 INT
Rush: J. Addai (IND) - 13 car, 77 yds, 1 TD
Rec: D. Clark (IND) - 7 rec, 86 yds

Fiche du match…

Wildcard

Tableau des équipes qualifiées Bilan de la saison régulière 2009-2010

Hasard du calendrier (fixé à l'avance), la dernière journée (17ème, le week-end dernier) a été l'occasion d'un nouveau record en NFL : en effet, 3 des quatres rencontres du premier tour à venir opposaient les MEMES ADSERVAIRES lors de cette dernière journée !!! tongue

Pour ces six équipes, c'était donc une sorte de "répétition" du match à venir, mais également un challenge tactique :
- doit-on jouer le match "à fond" ? Quitte à blesser un joueur clef ?
- doit-on faire croire à une faiblesse (sur un côté, sur un receveur, etc…), histoire de mieux surprendre lors du match couperet de la semaine suivante ?
- et bien d'autres questions dans la tête des coachs…

Bref, on ne peut pas réellement juger sur les matchs de cette dernière journée pour anticiper les résultats de cette première semaine de playoffs (d'autant que parfois le match ne se jouera pas sur le même terrain, l'équipe à l'extérieur cette journée sera à domicile pour le match de playoff).
Mais pour la petite histoire :
- Dallas a "atomisé" Philadelphie 24 à 0 (j'ai vu ce match, assez incroyable…).
- Green Bay a battu Arizona 33 - 7.
- Les Jets de NY ont fait peu de cas des Bengals : 37 - 0 (!).

Mais les playoffs, c'est autre chosewink
Équipes qualifiées : saison 2009-2010
RangConférence Américaine (AFC)Bilan
1
Indianapolis Colts
14 - 2
2
Los Angeles Chargers
13 - 3
3
New England Patriots
10 - 6
4
Cincinnati Bengals
10 - 6
5
New York Jets
9 - 7
6
Baltimore Ravens
9 - 7
RangConférence Nationale (NFC)Bilan
1
New Orleans Saints
13 - 3
2
Minnesota Vickings
12 - 4
3
Dallas Cowboys
11 - 5
4
Arizona Cardinals
10 - 6
5
Green Bay Packers
11 - 5
6
Philadelphia Eagles
11 - 5
  • C'était probablement la rencontre la plus attendue de ce premier tour, tant on pensait que les Eagles aurait à coeur de se venger de l'humiliation subie la semaine dernière. Malheureusement, l'affrontement n'a pas eu lieu et la rencontre a vite tourné court. Le premier quart-temps a été ENTIÈREMENT DOMINÉ par Dallas, et ce n'est qu'à cause de certaines pénalités en leur faveur que les Eagles ont pu conserver un score nul.
    Les Cowboys ont néanmoins logiquement encaissé les premiers points, et l'égalisation de Philadelphie n'est dûe qu'à une tactique surprise lancée par le remplaçant de D. McNabb (M. Vick). À partir de là, les Cowboys vont imposer leur jeu défensif, bien aidés par une certaine fébrilité des Eagles (2 fumbles désatreux qui seront convertis en TDs pour Dallas).

    Résultat : 7 - 27 à la mi-temps, et déjà peu d'espoir pour Philadelphie. S'ensuivra un long TD de 73 yards à la course pour Dallas (7 - 34), et même si les Eagles réduisent l'écart en fin de match, un nouveau fumble à 4 minutes de la fin scelle l'issue de ce match.
    Devant 93 000 spectateurs (record d'affluence pour un match de playoff, Super Bowl non compris) dans leur tout nouveau stade (coût : 2 milliards…), les Dallas Cowboys remportent ENFIN un match de playoff… après 13 années d'attente !! tongue Equipe phare du début des années 90, les Cowboys étaient "maudits" depuis 1996 en playoffs (l'équipe ayant beaucoup perdu avec la retraite du légendaire Emmit Smith, meilleur RB de tous les temps). Ils sont revenus au niveau des meilleures équipes cette saison, grâce en particulier à leur QB Tony Romo, qui réalise sa meilleure saison. Le duel face à Minnesota la semaine prochaine sera très intéressant.
  • Un match d'ANTHOLOGIE !!
    Record NFL de points marqués dans un match de playoffs, gros suspens, grosses phases d'attaque, bref, le match parfaitfier

    Dès le début, le match a commencé sur un rythme de folie : 1ère action du match pour Green Bay, et directement une interception, qui conduit quelques actions plus tard à un premier touchdown (à la course) d'Arizona. Puis Green Bay revient, gagne un peu de terrain avec une course, le quaterback A. Rodgers tente alors sa deuxième passe du match : elle est captée, mais un fumble est provoqué par K. Dansby (dont on reparlera en fin de match…).
    K. Warner (l'autre "vieux et légendaire" QB de la NFL, avec B. Favre) en profite immédiatement pour lancer son premier touchdown à la passe, et GB se retrouve déjà mené de 14 points. Les 2 premières actions à la passe de Green Bay se sont donc soldées par 2 turnovers, chacun conclu par un touchdown d'Arizona. On ne pouvait pas imaginer plus mauvais départ, d'autant qu'un FG supplémentaire porte le score à 0 - 17 en fin de premier quart-temps.
    Ce début de match (catastrophique pour l'une des équipes) ressemble beaucoup au match Baltimore - New England, où les Ravens avaient enfoncé les Patriots dès le départ. Mais la suite va être toute différente.

    Au début du deuxième quart-temps, un premier turnover est enfin favorable à GB (fumble) ce qui leur permet d'inscrire leur premier touchdown (7 - 17). Mais les Cardinals reprennent leur avantage bien vite (7 - 24). À quelques secondes de la mi-temps, Green Bay est incapable de marquer un touchdown (alors qu'ils ne sont qu'à 4 yards de la ligne) et doit se contenter d'un FG. 10 - 24 à la mi-temps. La première possession du troisième quart-temps est l'occasion pour K. Warner de lancer un nouveau TD (33 yards), plaçant les Cardinals à 3 touchdowns d'écart (10 - 31).
    Mais pourtant, les Packers se s'avouent pas vaincus. Ils marquent un touchdown exceptionnel (capté à une main par G. Jennings) sur la possession suivante (en fait, dans ce match, quasiment TOUTES les possessions offensives se concluent par un TD ! lol). 17 - 31.

    On est alors à la moitié du troisième quart-temps et ce match déjà exceptionnel va devenir complètement fouroll
    Sur le coup de pied de ré-engagement après leur dernier touchdown, les Packers tentent (et surtout, réussissent !) un coup de poker incroyable : un "onside kick" blink !! C'est une action que l'on tente généralement en toute fin de match, lorsqu'on est mené, pour pouvoir récupérer le ballon directement après avoir marqué. Mais comme l'équipe adverse est prévenue, ce genre d'action a un pourcentage de réussite TRES FAIBLE (il y a également une part de hasard, selon le rebond du ballon). Là, le génie tactique a été de tenter la chose dès le milieu du troisième quart-temps, et donc Arizona ne s'y attendait pas du tout ! (nous non plus, d'ailleurs).
    Résultat : les Packers récupèrent le ballon, ce qui va leur permettre (après une nouvelle prise de risque, moins importante, sur une quatrième tentative et 1 yard) de marquer une deuxième fois consécutive et de revenir à un TD d'écart (24 - 31).

    Comme chaque possession se termine par un TD ce soir, Arizona reprend 14 points d'avance en fin de troisième quart-temps (24 - 38), eux-aussi sur un beau TD capté à une main. Au tout début du quatrième quart-temps, Green Bay reprend un gros risque en tentant une quatrième tentative et 5 yards : PAYANT, puisque qu'ils marquent un nouveau TD sur cette quatrième tentative ! (31 - 38). Puis, intervient un "petit évènement" dans ce match : pour la PREMIERE FOIS du match, Les Cardinals d'Arizona sont obligés de punter, c'est à dire que pour la première fois, leur possession offensive est bloquée par la défense des Packers (nous somme à 13' restantes au 4ème, impressionnante réussite en attaque jusqu'ici, quand même).
    Les Packers ne laissent pas passer l'occasion : 2 longues passes de A. Rodgers (38 yards et 28 yards) amènent le touchdown égalisateur. 38 - 38, il reste 11 minutes à jouer. Et ce match est déjà d'anthologie… wink

    S'ensuit un long drive d'Arizona (le plus long de ce match entièrement dominé par les attaques, 6'02), les Cardinals gérant leur progression en même temps que le chrono. Drive qui se conclut (vous l'aurez deviné) en un TD, le 5ème lancé à la passe pour K. Warner (38 - 45). L'occasion de signaler la performance exceptionnelle réalisé par K. Warner dans ce match : il termine le match avec 29/33 à la passe, pour 379 yards et 5 TDs. Soit une évaluation "quasi-parfaite" de plus de 155 pts, et avec une particularité rare (voire inédite) : il a plus de TDs à la passe que de passes incomplètes ! (5 contre 4). Notons que de son côté, A. Rodgers n'a pas démérité non plus avec 28/42 pour 422 yards, 4 TDs et 1 int. (record de yards à la passe pour GB en playoffs, donc meilleur que la légende B. Favre).

    Reste 4'55", plus qu'il n'en faut à Green Bay pour réaliser leur nième come-back dans ce match. Et effectivement, dès le retour de la pose automatique des 2 minutes, ils égalisent 45 - 45. Trop tôt ? Probablement, puisque sur la dernière possession du match, K. Warner continue d'engranger les yards à la passe (9, 24, 16 et 15 yards successivement !) et place son botteur de précision à bonne distance pour un FG libérateur. À 14 secondes de la fin, les Arizona Cardinals envoient leur botteur N. Rackers gagner le match sur un field-goal de 34 yards. À moins de 30 yards, c'est une formalité, entre 30 et 40 yards c'est généralement réussi (ça dépend un peu des conditions météo, mais ce soir le toit est couvert à Glendale, donc aucun vent perturbateur), au-delà de 40 yards c'est plus difficile mais faisable, et à plus de 50 yards on entre dans la zone des records pour un bon botteur, donc c'est aléatoire. À 34 yards de distance, pour tout le monde (GB, ARI, tous les commentateurs), le match est terminé… Mais le destin voulait que ce match soit exceptionnel jusqu'au boutwink

    Car le FG est MANQUE !! (de loin, à gauche des poteaux). Prolongation ! Et comme si la détresse de N. Rackers ne suffisait pas, les Packers de Green Bay gagnent le toss ! (rappel : nous sommes en "mort subite", la première équipe qui marque remporte la partie, d'où l'importance de gagner le tirage au sort, car la première équipe en attaque a un avantage certain). Première action de GB (sur leur ligne des 20) : une passe TRES longue… incomplète. Si cette passe avait été complétée, elle tuait la prolongation. 2ème et 10 : petite "screen-pass", joli gain d'environ 10 yards, mais PENALITE (contre GB). Donc 2ème et 20 (GB est repoussé sur sa ligne des 10 yards, position délicate, et qui s'avèrera critique) : une bonne passe de Rogers permet de gagner 14 yards. 3ème et 6 : Green Bay choisit une passe, mais la défense d'Arizona est sur le coup. M. Adams plaque Rodgers et lui arrache la balle des mains, qui retombe dans la mains de K. Dansby (je vous avais dit qu'on le retrouverait… lol), qui n'a qu'à courir les quelques yards qui le séparent du touchdown… Victoire des Cardinals 45 - 51 (rappel : on ne joue pas les coups de pied de transformation en overtime, puisque c'est la première équipe qui marque qui gagne, peu importe que ce soit de 6 points ou de 7 points).

    Conclusion :
    • assurément, le MEILLEUR MATCH DE PLAYOFF des 10 dernières années big_smile (et peut-être au delà. SB non compris). Pour le suspens et l'excitation on peut vraiment le comparer à certains matchs "historiques" (je pense à certains matchs bien connus de Joe Montana avec les 49ers dans la fin des années 80'). Mais en plus, il y a le score total (record NFL), et donc la performance en attaque des deux côtés (note : on pourrait également dire la faiblesse en défense des deux côtés). Pour quelqu'un qui découvre la NFL, c'est LE match de référence qu'il faudrait lui proposer (en effet, plus on est débutant plus on aime les matchs d'attaque, et celui-ci est un "must" en la matière. Note : ce qui ne veut pas dire que les "non-débutants" n'aiment pas les matchs d'attaque, bien au contraire. En revanche, pour bien apprécier un match très défensif, il faut avoir une certaine "culture NFL").
      Paradoxe : alors que les défenses n'ont vraiment pas été à la hauteur des deux côtés pendant tout le match, c'est pourtant par une action défensive que le match a été conclu… wink2
    • 96 points marqués au total : record NFL en playoffs (95 en 1995, puis 86 en 2000, et 79 en 1982 et 1993). Ce record a été bien médiatisé. Mais autre record (bien moins signalé) : 13 TDs en tout !!! (et cela me semble tout aussi impressionnant). K. Warner, avec 5 TDs à la passe a égalisé son précédent record en playoff (5 TDs, seuls 2 QBs ont réalisé cette performance à deux reprises).
      On peut en outre signaler deux autres statistiques IMPRESSIONNANTES : 1024 yards gagnés en attaque par les deux équipes (dont 778 à la passe) et un total de 62 first-downs par les deux équipes…
    • pour rester sur les passes, ce n'est que la deuxième fois dans l'histoire que les deux QBs lancent pour plus de 300 yards et 4 TDs dans un match de playoff. Et K. Warner est impliqué dans les deux cas (aujourd'hui, et en 99 contre les Vikings).
    • ce n'est que le second match en prolongation (sur les 26 au total ayant été en prolongation) qui se termine par une action défensive (le seul jusqu'à présent étant d'ailleurs en faveur des Packers, en 2003). D'autre part, c'est la deuxième plus rapide prolongation : 1'18".
  • Les playoffs ont commencé fort, puisque sur la première action (de ce premier match de playoffs), une belle relance de Cincinnati sur le coup de pied d'engagement les a directement placés en bonne position.
    Mais un fumble lors de cette première offensive a éliminé ce beau gain. Pour les Bengals, cette première action représentera finalement l'ensemble du match : beaucoup d'occasions manquéessad
    En particulier 2 FG ratés, dont un à 5 minutes de la fin qui aurait pu donner un match serré à un touchdown d'écart. Dans ce match entre équipes peu habituées aux playoffs (en tout cas ces dernières années), ce sont les Jets qui s'en sortent, belle performance à l'extérieur, surtout pour un coach "rookie" (première année) et un QB "rookie" également (Mark Sanchez, dont on dit beaucoup de bien et qui est considéré comme le "QB du futur").
  • LA grosse surprise de la semaine… blink Dès la première action offensive du match, une course de 83 yards donne l'avantage d'un touchdown à Baltimore. Puis un fumble dans leurs propres 20 yds met les Patriots en mauvaise posture. Résultat : en moins de 5 minutes de temps de jeu, les Ravens mènent déjà 14 - 0 à l'extérieur
    S'ensuit une interception de Tom Brady, qui amène un nouveau touchdown (21 - 0), et une autre sur la possession suivante (FG, 24 - 0). À la fin du seul premier quart-temps, les Patriots sont menés (à domicile) de 24 points à rien !!

    Personne n'aurait pu prévoir un tel scénario catastrophe. Un touchdown de NE en 2ème quart-temps, puis une interception qui ne donnera rien, puis un autre TD en fin de 3ème, ramène le score à 27 - 14,  mais le jeu de course des Ravens (234 yds au total) semble invicible cet après-midi.
    Après 11 victoires successives à domicile en playoffs, les New England Patriots concèdent leur première défaite dans ce cadre depuis… 1978 !!! (11333 jours d'après la stat CBS). Les Colts (futurs adversaires) sont prévenus : défendre contre la course.

Divisional

Points marquants de ce premier tour :
  • BEAUCOUP de turnovers (pertes de possession, fumbles ou interceptions) : 17 sur l'ensemble des quatres matchs. Etonnant à ce stade de la compétition.
  • BEAUCOUP de points marqués : (même en exceptant le match record GB-Ari). Cela semble une tendance pérenne en NFL (considérant les dernières saisons), les matchs "ultra-défensifs" d'antan (genre 6-3 ou 10-6) semblent bien loin (depuis 3-4 saisons). La règle selon laquelle "c'est en défense que l'on gagne en playoffs" ne semble plus d'actualité. D'autant que les derniers Super Bowls ont été gagnés par des actions d'éclats de l'attaque.
  • Pour la deuxième fois consécutive, la défense des Cardinals encaisse 45 points (!!). Mais cette fois, K. Warner, même s'il n'a pas été mauvais (17/26, 205 yds), n'a pas permis à son attaque de concurrencer celle des Saints (en particulier 0 TD à la passe).
    Pourtant, le match avait commencé de la meilleure façon pour Arizona : sur la première action du match, une course impressionnante de 70 yards par Tim Hightower permettait aux Cardinals de marquer le premier touchdown, menant ainsi après moins de 20 secondes de jeu. Même si cette action d'éclat a bien refroidi le public du Superdome, l'égalisation arrive dès la possession suivante à la suite d'un long drive bien construit. Puis un fumble de K. Warner permet aux Saints de récupérer en bonne position et de marquer une deuxième fois. Et un 3ème TD (une course de folie sur 46 yards par Reggie Bush, qui sera le héro du match pour NO), porte déjà le score à 7 - 21 en fin de premier quart-temps.

    Le début du deuxième quart-temps permettra d'espérer pour Arizona (14 - 21), mais sur une action surprise ("flea-flicker") Drew Brees lance un TD de 44 yds pour reprendre 14 points d'avance. Puis Warner est intercepté et le score passe à 14 - 35 à la mi-temps. À partir de là, les attaques des deux côtés vont être moins productives. Au milieu du troisième quart-temps, Reggie Bush réalise l'action d'éclat de ce match tongue : un retour de coup de pied de 83 yards !!! (second TD personnel).
    Cette action tue les derniers espoirs d'Arizona, rien ne sera marqué au quatrième quart-temps. Drew Brees termine le match avec d'excellentes statistiques : 23/32, 247 yds et 3 TDs.
  • Le vétéran Brett Favre a écrit une nouvelle page de sa légende… siffle
    Non seulement il est devenu ce soir le plus plus vieux QB à participer à un match de playoff, mais il a rendu au final une feuille de match impressionnante : 15/24 pour 234 yards, et surtout 4 TDs à la passe (ce qui est son record en playoff). Un chiffre résume en particulier la carrière exceptionnelle de Favre : c'était son 23ème match de playoff !!! (sachant que déjà, il faut se qualifier, et qu'ensuite il n'y a que 2 ou 3 matchs de playoffs par saison, faites le calcul… smile).

    L'autre héro de ce match fut le receveur Sydney Rice qui a capté pour 141 yards et surtout 3 TDs personnels ! Mais la domination des Vikings n'a pas été que du côté de l'attaque comme semble le suggérer le score : en effet la défense de Minnesota a largement participé à la victoire. Au total, Tony Romo a été sacké 6 fois, intercepté 1 fois et commis 3 fumbles (dont 2 récupérés par les Vikings). C'est ainsi que les 2 premières possessions de Dallas ont été infructueuses, alors que B. Favre lançait sa première passe de TD (47 yards) pour mener 0 - 7 en fin de premier quart-temps. Le deuxième quart-temps ne fera que renforcer cette domination (3 - 17 à la mi-temps).

    Le troisième quart-temps sera très défensif (et se terminera par l'interception de Romo signalée plus haut). Dans le quatrième, Favre donnera son 3ème TD personnel à S. Rice et portera le score à 3 - 27 à 7 minutes de la fin. Le match est alors quasiment plié, pourtant B. Favre revient sur le terrain à la possession suivante (alors qu'on aurait pu supposer qu'il aurait dû être "préservé" pour le match suivant). Cela lui permettra de lancer son quatrième TD à la passe.
    Note : grâce à Brett Favre, les Vikings accèdent au "NFC Championship" de la semaine prochaine, c'est la première fois depuis 2000.
  • Enfin un match défensif ! wink
    Les deux équipes auront chacune un seul long drive au premier quart-temps, à chaque fois conclu par un field-goal, soit 3 - 3 à la fin de ce quart-temps. C'est en fait dans les 3 dernières minutes du deuxième quart-temps que va se jouer le match. Preuve que le match est TRES DEFENSIF, c'est seulement à 3 minutes de la mi-temps que les Colts parviennent ENFIN à entrer dans la "red zone" (les 20 yards adverses). Cela amènera le premier touchdown du match, sur une passe de Peyton Manning, 3 - 10 au moment du "2 minutes warning".
    Puis, après une bonne défense, les Colts récupèrent la possession et grâce à une pénalité contre Baltimore progressent jusqu'à 3 yards de l'embut. Mais c'est une 3ème tentative, il ne reste que 7 secondes à jouer et ils n'ont plus de temps mort. Plutôt que de prendre les 3 points d'un field-goal facile, ils prennent le risque de jouer cette tentative… blink

    Risque payant ! P. Manning lance pour un nouveau TD et le score est de 3 - 17 à la mi-temps, alors que les Ravens n'ont progressé que de 9 yards seulement sur l'intégralité du deuxième quart-temps. Au troisième quart-temps, Baltimore, grâce à sa défense, va avoir 2 occasions de revenir dans le match : 2 "presque" turnovers en leur faveur. Presque, parce qu'en fait il n'y aura pas turnover. Manning est intercepté, mais un fumble est commis sur le retour ; puis, toujours sur le même drive, Manning est de nouveau intercepté, mais une pénalité va priver Baltimore de ce turnover et d'un beau retour.
    Au quatrième quart-temps, c'est au contraire pour Indianapolis que les turnovers auront lieu (et ceux-là, réellement) : J. Flacco sera intercepté 2 fois et un fumble sera récupéré par les Colts.

    Victoire assez facile pour Indianapolis, dans un match "à l'ancienne" où les défenses ont largement dominé les débats (sauf dans les dernières minutes de la mi-temps).
  • Présenté comme le "match des oppositions" (rookie contre vétéran, pour le coach comme pour le QB ; défense de NY contre attaque de SD ; course de NY contre passe de SD), c'était également le match des playoffs qui était considéré comme le plus déséquilibré (parmi les 8 d'ici là, première semaine incluse). Autant dire que la victoire des Jets ce dimanche est plus qu'une surprise, c'est un véritable coup de tonnerre ! (note : même si j'avais personnellement parié sur NY… wink).

    Le match a débuté sur un mode très défensif : les 4 premières possessions de New York (tout le premier quart-temps + début du deuxième) n'ont été que des "3 and out" sans gain conséquent, et San Diego n'a eu qu'une seule occasion de marquer au premier quart-temps, un FG de 36 yards manqué par Nate Kaeding (le premier raté depuis 21 tentés, et on verra l'importance des field-goals manqués pour San Diego dans la suite du match… wink).
    Au début du deuxième quart-temps, Philip Rivers lance un TD à la passe qui permet l'ouverture du score pour San Diego. Quant aux Jets, il faudra attendre le milieu de ce deuxième quart-temps pour que leur attaque semble se réveiller en remportant enfin leur premier first-down. Alors qu'ils n'avaient engrangés que 21 yards au total (!!) sur leurs 4 premiers drives, ils en gagnent 55 sur le 5ème ! Malheureusement, ce drive a débuté trop loin et ils n'ont pas la possibilité de tenter au moins un FG pour revenir au score. C'est au contraire les Chargers qui peuvent augmenter leur avance dans les dernières secondes de la mi-temps, mais Nate Kaeding le manque à nouveau (mais celui-là était difficile : 57 yards). 0 - 7 à la mi-temps, ce qui DE TRÈS LOIN le score combiné à la mi-temps le plus faible de tous les playoffs cette saison.

    Le début du troisième quart-temps permet à New York de revenir un peu au score (FG, 3 - 7), mais le QB rookie Mark Sanchez est intercepté (premier turnover pour les Jets en 42 possessions). Heureusement sans conséquence, car Philip Rivers sera à son tour intercepté (grâce à une action PARTICULIÈREMENT CHANCEUSE pour New York), mais toujours pas de points marqués. Le QB de San Diego va alors être intercepté une deuxième fois en 2 passes consécutives ! Et cette deuxième interception consécutive sera cette fois fatale aux Chargers : les Jets marquent leur premier touchdown au tout début du quatrième quart-temps et prennent ainsi l'avantage (10 - 7).
    Il reste du temps, mais c'est au tour de l'attaque de San Diego de coincer, et ils encaissent un nouveau TD grâce à une superbe course de 53 yards de Shonn Greene (un autre rookie, l'équipe de New York est décidemment bien jeune wink). Les Chargers sont alors à deux possessions d'écart (17 - 7, soit un TD et un FG), il leur faut marquer 2 fois et il reste 7 minutes. Cela semble encore jouable, mais sur la possession suivante, le punteur Nate Kaeding va rater la première partie du contrat : un FG de 40 yards. 3ème FG manqué dans ce match (dont 2 largement faisables), un record dans sa carrière (il n'en avait raté que 3 dans TOUTE la saison régulière !!).
    Cet échec va tuer les dernières chances de San Diego : malgré un TD marqué (après une pénalité "ridicule" pour San Diego, qui leur coûte 15 yards et des secondes précieuses…), il ne reste alors que 2 minutes à jouer (17 - 14). Et sur une dernière prise de risque réussie (4ème tentative et 1), les Jets de New York accèdent à la finale AFC pour la première fois depuis 1998, et créent la plus grande surprise de ces playoffs.

Conférence

  • Finale AFC (New York - Indianapolis) : les Jets ont déjà créé par deux fois la surprise dans ces playoffs, en allant gagner à l'extérieur alors qu'ils n'étaient pas favoris. Ils ne le seront évidemment pas plus ce dimanche, face à la meilleure équipe de la Conférence (et de la Ligue) en saison régulière. La clef du match sera la façon dont la défense de New York pourra bloquer l'attaque de Peyton Manning. S'ils peuvent rendre ce match "défensif" (peu de points marqués), comme ils l'ont superbement fait la semaine dernière contre San Diego, alors les Jets pourront utiliser leur jeu de course, "manger" le temps de jeu, et espérer un exploit personnel (ou espérer une faillite adverse dans les FGs… comme la semaine dernière). Si par contre, ils se retrouvent menés de plus de 10 points, ce sera plié. Le rookie Mark Sanchez ne pourra pas ramener son équipe avec ses passes. Les Jets doivent donc se fonder sur leur défense, alors que les Colts se fieront à leur attaque.

    Paradoxalement, c'est Indianapolis qui a "indirectement" permis aux Jets d'aller en playoffs, en mettant ses titulaires au repos pendant leur affrontement mutuel lors de l'avant-dernière semaine de saison régulière. Alors qu'ils étaient pourtant menés de 5 points, le coach des Colts a en effet décidé de "préserver" les titulaires et de faire entrer les remplaçants. Résultat : victoire de New York, qui se qualifieront de justesse la semaine suivante. Et débuteront ce fabuleux parcours jusqu'ici.

    Toujours pour la petite histoire, c'est la première fois qu'une finale de Conférence sera un "re-match" d'un précédent Super Bowl. Comment est-ce possible blink ? (le Super Bowl oppose les vainqueurs de chaque Conférence, et il ne peut y avoir de match "inter-conférence" pendant les playoffs). Et bien, parce que d'une part les franchises NFL (comme NBA) peuvent changer de ville dans leur histoire, et donc de Conférence, et que d'autre part, le Super Bowl existe depuis AVANT le regroupement des ligues AFL et NFL en l'actuelle NFL (divisée en 2 conférences). En l'occurence, c'est un mix entre ces 2 raisons qui explique ce fait : le Super Bowl en question était le III, en 1969, donc AVANT le regroupement (et donc avant la structure actuelle), et en plus les Colts étaient alors à Baltimore (et non à Indianapolis). Ce Super Bowl avait vu la victoire des Jets, 16 à 7, sur les Colts.

  • Finale NFC (Minnesota - New Orleans) : c'est LE duel que tout le monde attendait, entre les deux meilleures équipes de la Conférence, entre les deux meilleurs QB de la Ligue… oui
    Une finale super-excitante, et TRES ouverte (selon les analyses, l'équipe favorite peut changer). La clef du match est évidente : la performance des QB. Drew Brees a de meilleures stats sur la saison, mais Brett Favre a une expérience historique inégalable à ce niveau de la compétition. Les deux équipes étant très proches (autant en performances qu'en terme de style de jeu), le match risque fort de se décider sur un "détail" (turnovers, équipes spéciales, etc…).
  • Il y a vraiment eu deux parties distinctes dans ce match, une première pour les Jets et une seconde pour les Colts. Les Jets ont parfaitement réalisé la première partie de leur "contrat" en bloquant l'attaque des Colts en début de match : il faudra en effet atteindre la toute fin du premier quart-temps (en fait la première action du deuxième) pour que Indianapolis ouvre enfin le score, et encore, par un FG seulement (0 - 3). La possession suivante de New York débute sur leurs propres 20 yards.
    C'est alors qu'a lieu l'action surprise de ce match : après une feinte de course, Mark Sanchez lance une longue passe en profondeur, bien captée par Braylon Edwards, qui court vers le touchdown. Cette extraordinaire passe de 80 yards constitue l'action la plus longue pour les Jets cette saison et la plus longue passe dans l'histoire des Jets en playoffs ! tongue (7 - 3). Les Colts vont réduire le score par un nouveau FG, mais grâce encore à une belle passe de Sanchez (45 yds), les Jets vont marquer à nouveau un TD à 5 minutes de la mi-temps (14 - 6). Puis un tournover en leur faveur (fumble) va leur permettre de marquer un FG, portant l'avantage à 11 points à 2 minutes de la mi-temps (17 - 6).

    Malheureusement, c'est là que va se terminer la belle embellie pour les Jets : non seulement leur avance va fondre, mais ils ne marqueront plus neutral. Au contraire, Peyton Manning va progressivement re-dynamiser l'attaque des Colts, totalement inefficace jusqu'alors. Et cela dès les deux dernières minutes de la première mi-temps, puisque avec leur premier TD du match (enfin) les Colts vont rentrer aux vestiaires en n'étant menés que de 4 points (17 - 13). Alors que rien n'avait été marqué au premier quart-temps, 30 points ont été marqués au deuxième !
    Au troisième quart-temps, c'est au tour de l'attaque des Jets de coincer : alors que dans la première mi-temps, le rookie Mark Sanchez avait, grâce à ses 2 Tds et un excellent pourcentage de réussite, un "rating" de 153.3 (c'est à dire parfait), il obtiendra lors de la deuxième mi-temps un rating de 51.5 seulement hmm !!! Les Colts marquent un second TD par Pierre Garçon, qui deviendra le receveur vedette de ce match : originaire d'Haïti, il termine le match avec 11 réceptions pour 151 yds et un TD. Ces 11 réceptions sont un nouveau record pour une finale AFC. À la moitié du troisième quart-temps, les Colts prennent donc la tête pour la première fois (17 - 20).

    Le quatrième quart-temps débute par le troisième TD à la passe de Manning (17 - 27), les Jets ont 2 possessions de retard, et même s'il reste du temps, on ne voit pas trop comment New York pourrait s'en sortir, la domination d'Indianapolis étant totale désormais. Un dernier FG des Colts va clore le score (17 - 30), tandis que Sanchez se fera intercepter dans une tentative de la dernière chance pour les Jets. Peyton Manning termine avec 26/39, 377 yards et 3 TDs. C'est son 7ème match de playoffs à plus de 300 yards dans sa carrière, il devient ainsi le recordman dans cette statistique (devant Warner et Montana, tous deux à 6). Les Colts d'Indianapolis accèdent à leur 4ème Super Bowl (le deuxième en 4 ans, victoire il y a 3 ans ; les deux autres participations datant des années 70, alors qu'ils s'appelaient les Colts de Baltimore).
  • On attendait un match serré, il le fut !! Les deux équipes marquant chacune alternativement (et QUE des TDs, pas de FG), l'écart n'a pas dépassé 7 points. Et quand, au deuxième quart-temps, les attaques ont commencé à coincer (alors que le premier quart-temps et le début du deuxième n'avaient vu que des drives victorieux), ce sont les deux équipes en même temps qui ont été bloquées. C'est à 1 minute de la mi-temps que va avoir lieu le premier tournant du match : sur un retour de punt le coureur vedette des Saints, Reggie Bush, va commettre un fumble, rendant alors la possession aux Vikings en excellente position pour prendre l'avantage dans les dernières secondes. Malheureusement, Minnesota ne pourra pas conclure car Brett Favre commet lui aussi un fumble. Les deux équipes se séparent donc à 14 - 14 à la mi-temps.
    Le troisième quart-temps est tout aussi équilibré : un bon drive victorieux de chaque côté pour commencer (21 - 21), puis des possessions infructueuses (pour les Vikings, c'est principalement dû aux multiples fumbles de leur coureur Adrian Peterson, qui reste cependant une pièce maîtresse pour Minnesota puisqu'il marquera 3 des quatre TDs de son équipe dans ce match). En fin de quart-temps, Brett Favre est intercepté (mais cela n'amènera pas de points pour l'adversaire), et SURTOUT blessé sur cette action. Il faut dire que depuis le début du match, le QB légendaire n'a pas été épargné par la défense adverse : il a été touché ou mis à terre un nombre incalculable de fois (visiblement une tactique spécifique des Saints de s'attaquer ainsi au "vieux"). Et cette fois, c'est la cheville qui a été atteinte.

    Mais on sait comme Brett Favre est "dur au mal" wink2. En plus de sa longévité exceptionnelle à ce poste stratégique de QB (il y a des botteurs qui peuvent jouer jusqu'à 45 ans, mais ils n'ont qu'à donner quelques coups de pied par match ; alors qu'un QB est tout le temps sur le terrain en attaque et se prend les coups, sans parler de la pression liée à l'importance particulière du poste), il détient (et de TRES LOIN) un record qui ne sera probablement jamais battu : le nombre de matchs titulaire consécutifs. Plus de 300 !! (309, je crois, à quelques unités près). Quand on sait qu'il n'y a que 16 matchs en saison régulière (plus éventuellement quelques matchs de playoffs), je vous laisse faire le calcul de la performance… blink En fait, en près de 20 ans de carrière, Brett Favre n'a pratiquement JAMAIS été blessé (ou pas suffisamment pour l'empêcher de revenir la semaine suivante). Pour rester dans les statistiques, signalons que le QB vedette a, à l'occasion de cette finale de Conférence, battu deux records historiques : le nombre total de passes complétées en playoffs, et le nombre total de yards gagnés à la passe en playoffs (les deux allant souvent de pair). Il a dépassé à l'occasion un certain Joe Montana (mon idole), donc le record datait du tout début des années 90.

    Sans surprise, Brett Favre va donc revenir au quatrième quart-temps, mais en boitillant, presque sur une jambe… Après que New Orleans a repris la tête (21 - 28), Minnesota va égaliser, une nouvelle fois grâce à une course de Peterson (3ème TD personnel), mais les Vikings ont ENCORE perdu une possession à cause d'un nième fumble (4ème turnover perdu à ce moment-là). On arrive à la fin du match, et Minnesota a l'avantage d'avoir la dernière possession en attaque. Ils progressent jusqu'à 33 yds de l'embut, ramenés à 38 yds après une pénalité. 3ème tentative et 15, à 19 secondes de la fin du match. Ils sont un peu loin pour tenter le FG, le mieux serait d'utiliser cette tentative pour rapprocher un peu le buteur. Mais, à la surprise générale, alors que tout le monde s'attendait à une course, Brett Favre décide (lui, ou son coach) de tenter une passe… et il est intercepté !!! yikes Pourtant, il avait un petit espace devant lui, il aurait pu (et là, c'est SA décision) courir lui-même et gagner quelques yards. Certes, le FG restait très difficile, mais au moins les Vikings aurait pu le tenter (sans risque, puisqu'il ne restait plus assez de temps aux Saints pour marquer derrière si le FG était raté). Cette interception amène donc la prolongation (28 - 28). Moi qui ai encensé Brett Favre au paragraphe précédent, je suis obligé d'être honnête et de reconnaître qu'il fait également des erreurs… wink
    En l'occurrence, l'histoire se répète, puisque lors de sa dernière finale NFC, en 2007 contre les New York Giants, il avait commis EXACTEMENT la même erreur, se faisant intercepter en fin de match, ce qui avait amené une défaite de 3 points en prolongation (bon, cette année, on pourra toujours dire qu'il était handicapé par sa blessure et qu'il ne pouvait pas courir). En plus des deux records historiques mentionnés plus haut, Brett Favre devient aussi le QB le plus intercepté en playoffs, avec 30 interceptions au total.

    La prolongation risque de faire parler d'elle pendant un certain temps… En effet, depuis longtemps des voix s'élèvent contre ce format, qui semble pour beaucoup profondément injuste. L'équipe qui gagne le "toss" (pile ou face) a l'avantage de démarrer en attaque, et comme on est en "mort subite" (celui qui marque le premier a gagné), cet avantage est ENORME (même s'il arrive aussi que la première possession offensive ne soit pas couronnée de succès). L'équité voudrait que l'on joue une prolongation sur un temps fixé (un quart-temps de 15 minutes par exemple, mais les télés ne vont pas aimer), ou bien AU MOINS qu'il y ait un nombre EGAL de possessions offensives entre les deux équipes (ce qui donnerait une chance égale). Les prolongations sont certes rares (c'est la 27ème dans l'histoire des playoffs, la deuxième cette saison), mais quand l'enjeu devient important, comme une place au Super Bowl, ce problème devient important. Or, si ce n'est que la 3ème prolongation de l'histoire en finale NFC, c'est quand même la deuxième en 3 ans. Et à ce problème inhérent à toute prolongation, s'ajoute cette année des décisions arbitrales discutables…
    Rappel : en prolongation, les coachs des deux équipes n'ont pas la possibilité de demander un "challenge", c'est à dire une révision vidéo. Ce sont les arbitres eux-mêmes qui demandent la vidéo lorsqu'il y a "doute". Et pour cette prolongation, en 4'45" et 11 actions de jeu, 3 actions seront "douteuses" (et donc revues à la vidéo). Or, l'action la plus importante de ce drive (une pénalité contre Minnesota), elle, n'a pas été "challengée" !! unsure Et pourtant, sur les ralentis, il y avait au moins autant de légitimité que les autres à la revoir. C'est dommage, car c'est cette pénalité peu évidente qui donne la position pour le FG victorieux des Saints.

    Garrett Hartley, un botteur peu connu (2ème année), devient donc le héros de toute une ville en réussissant son FG de 40 yards pour la victoire des Saints en prolongation. C'était seulement la deuxième fois que New Orleans parvenait en finale de Conférence, et ce sera leur première participation à un Super Bowl. Quand on regarde les statistiques finales du match, on est obligé de conclure que c'est plutôt les Vikings qui ont laissé passer leur chance (et pas seulement sur l'interception de Favre). En effet, la domination statistique en attaque de Minnsota est impressionnante : 31 first-downs contre 15, 82 actions offensives contre 55, un temps de possession évidemment en rapport. Mais : 5 turnovers (3 fumbles perdus et 2 interceptions) contre 1, voilà ce qui a fait la différence.

Super Bowl

Note : un petit mot sur le Pro Bowl, disputé dimanche 31 janvier.
Chaque année, un match de gala (sans enjeu) est organisé, réunissant les meilleurs joueurs de chaque Conférence (les "élections" étant faites d'après les statistiques des joueurs, ainsi qu'un vote du public). Traditionnellement, ce match a lieu la semaine SUIVANTE par rapport au Super Bowl. Mais cette année, la NFL a voulu tenter une expérience en plaçant ce match la semaine PRECEDENTE (c'est à dire dans le "trou" entre la fin des playoffs et le Super Bowl). Une bonne idée a priori (car personne ne s'intéressait au ProBowl, le SB étant pour beaucoup synonyme de fin de saison). Au vu de l'audience (70 000 spectateurs, 2ème meilleure audience pour un Pro Bowl, la première datant de plus de 40 ans), c'est une réussite…


Super Bowl XLIV
Ce sont donc finalement la meilleure équipe de chaque Conférence pendant la saison régulière qui s'affronteront pour le Super Bowl XLIV. Et contrairement à ce que l'on pourrait penser, ce cas n'est pas si fréquent (malgré l'avantage pour le numéro 1 de chaque Conférence de recevoir pendant tous les playoffs) : en effet, la dernière fois que cela c'est produit, c'était en 1993 ( blink !!!).

Les New Orleans Saints accèdent à leur premier Super Bowl. Un exploit inimaginable, même à l'époque de Archie Manning, joueur clef de l'équipe à cette époque. Et OUI, c'est le père de Peyton Manning, futur adversaire… (une belle histoire pour les médias).
Sur la saison régulière, les Saints ont impressionné la Ligue par leur attaque efficace (et parfois surprenante unsure), et ils auraient pu faire une "saison parfaite" (16-0), tout comme les Colts. Est-ce que Drew Brees (et son équipe) saura gérer l'excitation d'un premier Super Bowl ? Là est la question…

Les Indianapolis Colts sont en train de devenir l'équipe référence dans la NFL. Pour leur 4ème Super Bowl (le deuxième en quatre ans), ils seront forcément favoris (de peu, chez les bookmakers), surtout grâce à leur QB : Peyton Manning est le meilleur joueur de la saison (MVP, pour la 4ème fois). Il est incontestablement le meilleur quarterback en activité de la Ligue, et parmi les 106 joueurs (et oui… wink2 !!) qui s'affronteront dimanche prochain, il est sûrement classé numéro 1 tous postes confondus.

Les deux équipes pratiquent le même style de jeu, à savoir la "west coast offense" (popularisée dans les années 80 par Joe Montana à San Francisco), soit un jeu très offensif, principalement fondé sur les passes. Ce Super Bowl ne sera donc pas une opposition de style (comme la finale AFC de cette année par exemple), mais plutôt une véritable confrontation entre deux attaques prolifiques (comme la finale NFC). Du coup, la performance des deux quarterbacks sera certainement déterminante. Sur ce point, grâce à son expérience à ce niveau de la compétition, Peyton Manning aura logiquement les faveurs des pronostics, mais Drew Brees a obtenu cette saison des statistiques très comparables (et même meilleures sur ses 4 années cumulées chez les Saints). S'il est dans un bon jour, il peut vraiment rivaliser avec la star des Colts.

Si les deux attaques jouent chacune à leur meilleur niveau, ce sont donc les défenses qu'il faudra surveillerwink2 Les turnovers joueront comme d'habitude le rôle de révélateur (en particulier les interceptions, si l'on considère que beaucoup de passes seront tentées). En tout cas, charge aux défenses de limiter le déficit de points à deux possessions (voire même 10 points, soit deux possessions, mais un TD et un FG, pas 2 TDs), sinon la remontée risque d'être dure contre une équipe (l'une ou l'autre) très efficace en attaque.

Conclusion


Drew Brees MVP
NFL.com / Ben Liebenberg
Les New Orleans Saints remportent donc le Super Bowl a leur première participation (après 43 ans d'existence en NFL ! unsure), ce qui est tout de même une petite surprise. Pour cette équipe en reconstruction depuis 4 ans, tout comme la ville qui les héberge, ce sacre est un vrai renouveau.
Quant aux Indianapolis Colts, sans pour autant parler de malédiction (ils ont quand même gagné il y a 3 ans), ils démontrent une nouvelle fois qu'ils ont du mal à aller "jusqu'au bout". Depuis 10 ans, cette équipe est pratiquement toujours parmi les meilleures de sa conférence en saison régulière (ils n'ont manqué les playoffs qu'une seule fois pendant cette période). Mais très souvent ils chutent en playoffs (2 Super Bowls seulement, dont un perdu ce soir).

Si l'on n'a pas eu le match d'attaque prolifique à la passe attendu (parce que les deux coachs avaient décidé de faire mentir les journalistes lol et surtout parce que les deux défenses étaient particulièrement bien préparées dans ce secteur de jeu), l'impression peut être trompeuse… Car s'il n'y a pas eu de grandes passes d'un côté ou de l'autre, les quaterbacks ont tout de même combiné à eux deux 63 passes complétées !! Drew Brees en a complété 32 (ce qui égale le record de Tom Brady dans un Super Bowl) et Peyton Manning 31. Il s'agit donc (facilement) du record cumulé de passes complétées dans un Super Bowl, mais comme il ne s'agissait que de petites passes (aucune passe longue n'a pesé sur le jeu), cette statistique a échappé à l'ensemble des observateurs. Notons que les passes courtes et les courses ont permis également de n'avoir qu'un seul turnover sur tout le match (et encore, à la fin). C'est un contraste saisissant avec les récents matchs de playoffs qui avaient amené un nombre très important de pertes de possession.

Le "duel des quaterbacks" a donc bien eu lieu (ce qui était obligatoire avec deux équipes aussi dépendantes de leur joueur clef), mais pas tout à fait comme on l'attendait (et donc avec moins de "spectacle"). Et c'est indéniablement Drew Brees qui l'a remporté. Si l'on excepte le premier quart-temps où il était un peu tendu, il a été excellent les 3 quarts-temps suivants. Il termine avec 32 sur 39, pour 288 yards et 2 TDs, et a logiquement été élu MVP du match (cf. photo de gauche ci-dessus). Peyton Manning n'a pas démérité (31 sur 45, 333 yards, 1 TD, 1 INT), mais son interception finale "plombe" évidemment sa performance, non seulement en termes statistiques mais également par son côté "définitif" pour les fans des Colts sad. Il peut se consoler par la satisfaction d'avoir fait un énième match à plus de 300 yards en playoffs (on ne les compte plus) et d'être le troisième QB de l'Histoire à passer le cap des 5000 yards en carrière dans des matchs de playoffs (il lui faudra encore 3 matchs pour devenir le recordman). Mais les statistiques ne sont pas tout : on a beau être considéré comme le meilleur QB en activité (et l'un des meilleurs historiques), ce qui compte à la fin, ce sont surtout les bagues de champion ; et Manning en reste à une seule ce soir…

Sean Payton
AP / Julie Jacobson
Si l'arrivée de Drew Brees à la Nouvelle-Orléans coïncide avec le début du renouveau des Saints, il ne faudrait pas oublier qu'elle coïncide également avec l'arrivée d'un nouveau coach, Sean Payton (cf. photo de droite).
Et ce soir, si seulement on pouvait élire un coach comme MVP, on n'aurait aucune hésitation wink ! Bien plus que son QB, Sean Payton a réellement pesé sur le match et a TRES largement contribué à la victoire des siens. Alors que son homologue des Colts a semblé très spectateur pendant tout le match (on ne l'a d'ailleurs quasiment jamais vu sur les images), le coach des Saints n'a pas hésité à devenir acteur avec ses prises de risque à répétition (dont les 3/4 couronnées de succès). Sa décision du "onside kick" pour démarrer la seconde mi-temps a marqué le match et marquera sans doute longuement les esprits.

C'était un beau Super Bowl, pas aussi serré que les deux derniers (il s'en est fallu d'une interception à 3 minutes de la fin), mais qui aura quand même eu son "action d'éclat" (ce fameux onside kick).

Rendez-vous la saison prochaine, le 06 février 2011 à Arlington, Texas, où sont domiciliés les Cowboys de Dallas, et où aura lieu le Super Bowl XLV. big_smile
Bye-bye !!
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