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SEACAR
KCNE
PITDEN
ArizonaCarolina
New EnglandDenver
Carolina Panthers (15 - 1)Sun. 07/02 6:30pm ETDenver Broncos (12 - 4)
Seattle Seahawks (6)
10
Minnesota Vickings (3)
9
Sun. 10/01
1:00pm ET
Pass: R. Wilson (SEA) - 13-26, 142 yds, 1 TD, 1 INT
Rush: C. Michael (SEA) - 21 car, 70 yds
Rec: D. Baldwin (SEA) - 5 rec, 42 yds, 1 TD
Fiche du match…
Seattle semble nettement devant sur le papier. Et à moins que le froid ne brouille les cartes, ce devrait être le match le plus déséquilibré.
Pronostic : SEA by 7.
Green Bay Packers (5)
35
Washington Football (4)
18
Sun. 10/01
4:30pm ET
Pass: A. Rodgers (GB) - 21-36, 210 yds, 2 TD
Rush: E. Lacy (GB) - 12 car, 63 yds, 1 TD
Rec: J. Reed (WSH) - 9 rec, 120 yds, 1 TD

Fiche du match…
Bataille de QBs : Aaron Rogers (GB) est un peu moins bon cette année, alors que Kirk Cousins (WAS) s'est révélé. Difficile  à pronostiquer…
Pronostic : GB by 2.
Kansas City Chiefs (5)
30
Houston Texans (4)
0
Sat. 09/01
4:30pm ET
Pass: A. Smith (KC) - 17-22, 190 yds, 1 TD, 1 INT
Rush: S. Ware (KC) - 16 car, 67 yds, 1 TD
Rec: T. Kelce (KC) - 8 rec, 128 yds
Fiche du match…
Kansas City est sur une série de 10 victoires consécutives, et possède le meilleur QB des deux équipes (Alex Smith).
Pronostic : KC by 4.
Pittsburgh Steelers (6)
18
Cincinnati Bengals (3)
16
Sat. 09/01
8:00pm ET
Pass: B. Roethlisberger (PIT) - 18-31, 229 yds, 1 TD
Rush: J. Hill (CIN) - 12 car, 50 yds, 1 TD
Rec: A.J. Green (CIN) - 5 rec, 71 yds, 1 TD
Fiche du match…
Même histoire chaque année : CIN n'a plus gagné en playoffs depuis 1991 (0-6 depuis 2005). MAIS ils ont une vraie chance cette fois…
Pronostic : CIN by 3.
Green Bay Packers (5)
20
Arizona Cardinals (2)
26
Sat. 16/01
8:00pm ET
Pass: C. Palmer (ARI) - 25-41, 349 yds, 3 TD, 2 INT
Rush: E. Lacy (GB) - 12 car, 89 yds
Rec: J. Janis (GB) - 7 rec, 145 yds, 2 TD
Fiche du match…
Match a priori déséquilibré : même si les Packers étaient convaincants à Washington, l'obstacle devrait être surmontable pour les Cardinals.
Pronostic : ARI by 10.
Seattle Seahawks (6)
24
Carolina Panthers (1)
31
Sun. 17/01
1:00pm ET
Pass: R. Wilson (SEA) - 31-48, 366 yds, 3 TD, 2 INT
Rush: J. Stewart (CAR) - 19 car, 106 yds, 2 TD
Rec: J. Kearse (SEA) - 11 rec, 110 yds, 2 TD
Fiche du match…
Re-match de la saison dernière, très attendu et peut-être serré. Léger avantage aux Panthers à cause de leur saison excellente.
Pronostic : CAR by 4.
Kansas City Chiefs (5)
20
New England Patriots (2)
27
Sat. 16/01
4:30pm ET
Pass: T. Brady (NE) - 28-42, 302 yds, 2 TD
Rush: C. West (KC) - 17 car, 61 yds, 1 TD
Rec: J. Edelman (NE) - 10 rec, 100 yds

Fiche du match…
Je prends le risque de "picker" les Chiefs qui sont sur une belle série, même si New England sera logiquement favori.
Pronostic : KC by 2.
Pittsburgh Steelers (6)
16
Denver Broncos (1)
23
Sun. 17/01
4:30pm ET
Pass: B. Roethlisberger (PIT) - 24-37, 339 yds
Rush: C.J. Anderson (DEN) - 15 car, 72 yds, 1 TD
Rec: M. Bryant (PIT) - 9 rec, 154 yds
Fiche du match…
Sans leurs meilleurs joueurs en attaque (Roethlisberger et Brown), la tâche sera rude pour les Steelers, même si Denver n'est pas au top.
Pronostic : DEN by 5.
Arizona Cardinals (2)
15
Carolina Panthers (1)
49
Sun. 24/01
6:30pm ET
Pass: C. Newton (CAR) - 19-28, 335 yds, 2 TD, 1 INT
Rush: D. Johnson (ARI) - 15 car, 60 yds, 1 TD
Rec: C. Brown (CAR) - 4 rec, 113 yds, 1 TD
Fiche du match…
La saison "quasi-parfaite" des Panthers (meilleure équipe de la Ligue) devrait leur permettre d'accèder au Super Bowl.
Pronostic : CAR by 6.
New England Patriots (2)
18
Denver Broncos (1)
20
Sun. 24/01
3:00pm ET
Pass: P. Manning (DEN) - 17-32, 176 yds, 2 TD
Rush: C.J. Anderson (DEN) - 16 car, 72 yds
Rec: R. Gronkowski (NE) - 8 rec, 144 yds, 1 TD

Fiche du match…
Le 17ème duel Brady-Manning est très attendu… On aimerait bien voir Peyton Manning terminer sa carrière sur un Super Bowl.
Pronostic : DEN by 4.
Carolina Panthers
10
Denver Broncos
24
Sun. 07/02
6:30pm ET
Pass: C. Newton (CAR) - 18-41, 265 yds, 1 INT
Rush: C.J. Anderson (DEN) - 23 car, 90 yds, 1 TD
Rec: E. Sanders (DEN) - 6 rec, 83 yds
Fiche du match…
La défense de Denver devra faire encore plus que contre Tom Brady, à cause de la forte mobilité de Cam Newton.
Pronostic : CAR by 10.

Wildcard

Tableau des équipes qualifiées Bilan de la saison régulière 2015-2016

Vous pouvez trouver sur le lien ci-dessus les quelques faits marquants de la saison régulière de cette année.

Huit des 12 équipes qualifiées pour les playoffs 2014-2015 se retrouvent dans les playoffs de cette année. Le renouvellement est donc faible, mais est réparti entre les conférences : deux côté Américaine (Baltimore et Indianapolis, remplacées par Kansas City et Houston), deux côté Nationale (Dallas et Detroit, remplacées par Washington et Minnesota).
Grosse stabilité pour le top de la conférence Américaine : pour la 4ème année consécutive roll (depuis la saison 2012), c'est ENCORE Denver et New England (pour le classement entre N°1 et N°2, cela dépend des saisons, cette année ce sont les Denver Broncos qui mènent la danse). En revanche le top de la conférence Nationale change d'année en année, avec cette fois-ci les Carolina Panthers et les Arizona Cardinals.

Cette année, le tableau du premier tour semble a priori assez excitant smile, pour plusieurs raisons :
  • les équipes "wild-cards" qualifiées sont plutôt bonnes : GB, SEA et PIT ont été envisagées en playoffs avant le début de la saison et KC a terminé la saison régulière sur 10 victoires de rang. Du coup, l'inconvénient de jouer à l'extérieur ne semble plus aussi problématique, la plupart des matchs devraient être serrés, et on pourrait même avoir les 4 wild-cards qualifiées (j'en pronostique personnellement 3 sur 4, cf. le tableau ci-dessus).
  • au niveau des quaterbacks, il y aura des QB remplaçants et des QB "superstars" qui ne sont pas au top de leur forme, donc l'opposition sera intéressante.
  • et il y aura un "super-cold-weather game" : on attend à peu près -15°C (!!) à Minnesota dimanche après-midi… siffle
Équipes qualifiées : saison 2015-2016
RangConférence Américaine (AFC)Bilan
1
Denver Broncos
12 - 4
2
New England Patriots
12 - 4
3
Cincinnati Bengals
12 - 4
4
Houston Texans
9 - 7
5
Kansas City Chiefs
11 - 5
6
Pittsburgh Steelers
10 - 6
RangConférence Nationale (NFC)Bilan
1
Carolina Panthers
15 - 1
2
Arizona Cardinals
13 - 3
3
Minnesota Vickings
11 - 5
4
Washington Football
9 - 7
5
Green Bay Packers
10 - 6
6
Seattle Seahawks
10 - 6
  • On avait prévu du "grand froid" pour ce match à Minnesota, pas seulement du "single digit" (inférieur à 10°F, c'est à dire -12°C), mais bien du "below zero" (inférieur à 0°F, c'est à dire -17°C). Et bien c'est effectivement le cas : -6°F au kickoff d'engagement, soit… -21°C unsure !! Cela fait de ce match le troisième plus froid de l'histoire en playoffs (derrière un -23°C en 1982 à Cincinnati, et le fameux record de -25°C en 1967 à Green Bay). Le terrain est en parfaite condition car chauffé par en-dessous, et il fait grand soleil, donc seul le froid sera un problème pour les deux équipes. Notons que ce sera (probablement) le dernier match "froid" de Minnesota, puisque leur futur stade sera couvert.

    Ce qui en revanche n'était pas attendu, c'est le forfait du running-back vedette de Seattle neutral, Marshawn Lynch, qui s'est lui-même déclaré "inapte" vendredi (il revenait de blessure), et n'a même pas fait le déplacement. On n'aura donc pas le duel à distance attendu avec le RB adverse, Adrian Peterson, qui lui, est bien là pour les Vikings. Cette défection pourrait être préjudiciable aux Seahawks, car comme lorsqu'il pleut ou neige, le grand froid implique souvent un jeu plutôt dirigé vers la course que vers la passe.

    Doug Baldwin TD
    USA TODAY / Brad Rempel
    Au milieu du premier quart, un punt raté (ou plutôt avorté) de Seattle place les Vikings en excellente position (à 29 yds), ce qui leur permet de marquer les premiers, un field-goal facile de 22 yards. 0 - 3. Plus rien ne sera marqué jusqu'à la mi-temps, les deux équipes ayant visiblement du mal à se réchauffer, même si la température monte légèrement (-18°C au début de la seconde mi-temps). Il faut attendre le début du troisième quart-temps pour enfin voir une belle action en attaque : une longue passe captée par Doug Baldwin, à une main et en extension. Malheureusement, Russell Wilson est intercepté quelques actions plus tard, et cela amène le second FG pour Minnesota (43 yds, 0-6). Puis un autre (47 yds, 0 - 9) à la dernière seconde du troisième quart-temps.

    Seattle débute donc le dernier quart-temps sans avoir marqué le moindre point, et les statistiques nous apprennent que lors des 44 fois où cela s'est produit en playoffs, les équipes dans ce cas ont perdu le match à 43 reprises… siffle C'est aussi le plus petit total de points au total des deux équipes après 3 quarts-temps en playoffs depuis 1992. Les Seahawks réussissent alors enfin à construire un bon drive, grâce en particulier à une action "bizarre", qui aurait bien pu se transformer en turnover contre eux.
    Russell Wilson a l'habitude d'utiliser l'expression "find a way" pour qualifier ses qualités d'improvisation. Et c'est exactement ce qu'il fait lors de cette action clé de ce quatrième quart-temps wink. Le centre Patrick Lewis engage avant que Wilson ne soit prêt, ce qui fait que le ballon passe au-dessus de lui. Wilson se retourne, ramasse la balle au sol, évite tranquillement un défenseur et finalement lance une longue passe vers le rookie Tyler Lockett. Celui-ci capte la passe et court ensuite sur quelques yards, pour une action finale totale de 35 yards, ce qui constitue la plus longue action du match, les deux équipes confondues oui. Deux actions plus tard, Wilson trouve encore Doug Baldwin (cf. photo 1 ci-dessus) pour un touchdown qui ramène les Seahawks dans la course : 7 - 9.
    D'autant que dès le drive suivant, Adrian Peterson commet un fumble, ce qui redonne la balle à Seattle en bonne position, et ce qui va permettre un FG de 46 yards. Et nous avons un match serré, avec 8 minutes restantes, et les Seahawks en tête pour la première fois du match (10 - 9). Mais on se souvient que 4 fois déjà cette saison, Seattle a perdu un match alors qu'ils menaient au quatrième quart-temps… (sans parler du dernier Super Bowl hmm !).

    Blair Walsh missed FG
    USA TODAY / Bruce Kluckhohn
    Après deux séries inefficaces des deux côtés, le compteur est descendu à 1'42". Les Minnesota Vikings vont alors progresser sur 52 yards en 80 secondes, grâce d'une part à une pénalité sifflée contre Kam Chancellor (qui coûte 19 yards), puis une passe captée par Kyle Rudolph pour un gain de 24 yards (deuxième plus longue action du match, qui aura été avare en belles actions). Et voilà maintenant les Vikings en position de frapper le field goal vainqueur à 26 secondes de la fin du match…
    D'une distance de seulement 27 yards, c'est une formalité pour le buteur Blair Walsh, qui a déjà engrangé l'ensemble des points de son équipe dans ce match, par ses FGs de 22, 43 et 47 yards (cf. plus haut). Cette saison, il a converti 34 de ses tentatives, avec seulement 5 échecs. Et sur l'ensemble de sa carrière, il en est à 33 sur 34 lorsque la distance est inférieure à 30 yds. Enfin, le taux de réussite global en NFL cette saison pour une distance de 27 yards ou moins est de 189 sur 191…

    Mais voilà, vous l'aurez compris, il le manqueblink mad ! Et pas d'un peu, vraiment complètement à gauche des poteaux. Et alors que tout le public était déjà en train de célébrer la victoire, c'est finalement les joueurs de Seattle qui sourient, certains ayant presque du mal à croire à ce revirement innatendu… tongue
    Au ralenti, on voit que le "holder" Jeff Locke (celui qui reçoit et tient le ballon à terre) ne place PAS la balle idéalement. En effet, l'usage veut que le holder fasse tourner le ballon sur lui-même (si nécessaire) afin de placer les coutures DERRIÈRE, ceci pour améliorer le contact du pied du buteur. Ici, les coutures étaient devant, donc en contact direct avec le pied. Néanmoins, cela reste un détail, et en conférence de presse Blair Walsh a exonéré son coéquipier, prenant sur lui la "pleine responsabilité" de cet échec qui élimine son équipe.
    C'est évidemment le "winning-FG" manqué le plus court de l'histoire en playoffs, ainsi que le plus petit score (10) pour une équipe gagnante en playoffs depuis 1997.
  • D'un côté Aaron Rodgers pour Green Bay, qui dispute son 12ème match de playoffs (avec un score de 6-5, après avoir démarré sa carrière sur un 4-1), et de l'autre Kirk Cousins, qui de remplaçant est devenu titulaire cette saison à Washington et dispute son tout premier match en playoffs. Autrement dit, une opposition de QBssmile Mais AUSSI une opposition entre deux équipes avec un passé récent très différent : Green Bay est habitué aux playoffs ces dernières années, alors que Washington est un peu l'invité surprise de cette année.
    Note : question température (on est à l'extérieur), rien à voir avec le gel de cet après-midi à Minneapolis (cf. Seattle-Minnesota). Il fait un bon 14°C sur la capitale, la vague de froid venant du nord-est n'est attendue que plus tard dans la semaine. En revanche, beaucoup de vent.

    Le début du match est particulièrement laborieux pour Aaron Rodgers neutral : au premier quart-temps, il est sur 1 sur 8 à la passe (son plus faible pourcentage en carrière sur un quart-temps), et est sacké dans sa zone d'embut, ce qui donne les premiers points pour Washington (safety, le premier pour les Redskins en playoffs depuis 1984, 0 - 2). Les Redskins dominent, et sont même sur le point de marquer un touchdown, lequel est finalement refusé. Ils marquent néanmoins un FG (0 - 5). À cheval sur la fin du premier et le début du deuxième quart-temps, un autre bon drive (64 yds au total) permet ensuite à Washington de marquer le premier TD du match (une belle passe de 24 yards captée par Jordan Reed), mais la conversion est ratée. Cela porte tout de même le score à 0 - 11.

    James Starks TD
    Getty Images / Elsa
    C'est alors que la "machine" se met finalement en marche pour les Packers. Et on ne l'arrêtera pas… rigole Après avoir commencé sur ce piètre 1-8, Aaron Rodgers va faire les 3 autres quarts-temps sur un 20-28, pour 199 yards et deux TDs tongue ! Et le jeu à la course n'est pas en reste : après avoir gagné seulement 17 yards à la course dans toute la première mi-temps, les Packers vont terminer avec un total de 141 yards (sur 32 courses).
    Cela commence par une passe millimétrée pour James Jones pour 34 yards, ce qui amène le premier TD pour Green Bay (7 - 11). Puis la défense s'y met : Kirk Cousins est sacké par Mike Neal, ce qui entraîne un fumble, et permet un FG des Packers quelques actions plus loin (10 - 11). Et lors des deux dernières minutes de la première mi-temps, Green Bay construit un drive de 60 yards et marque à nouveau (passe captée par Davante Adams), ce qui les place en tête à la mi-temps (17 - 11).

    Sur la première possession de la seconde mi-temps, Washington réagit par un long drive (9 plays, 73 yds, 5'19") qui se conclut par un touchdown personnel à la course de Kirk Cousins. Les Redskins repassent devant (17 - 18), et on se dit à ce moment-là que ce match va être passionnant, peut-être le meilleur du week-end : de belles actions en attaque (et en défense) des deux côtés, des scores à la passe et à la course, et un match serré, qui se déroule en plus dans une bonne ambiance (peu de pénalités, et respect mutuel), bref un VRAI match… oui

    Cependant, Green Bay continue sur sa lancée : ils tentent et réussissent une "4ème & 1", et une superbe course de Eddie Lacy (pour 30 yards… wink2) permet un nouveau TD l'action suivante (course de James Starks, cf. photo, 24 - 18). Sur leur possession suivante (après une bonne défense), une action décisive (une "3ème & 3" sur leurs propres 31 yds : un échec ici aurait pu ramener les Redskins dans le match…) leur donne plus tard un nouveau TD à la course, dont ils réussissent en plus la conversion à 2 points (32 - 18). => Les Packers ont donc consécutivement marqué sur leurs cinq dernières possessions (4 TDs et 1 FG, ce qui est un record pour eux cette saison).
    On n'est qu'au début du quatrième quart-temps, mais le match est déjà plié. À 5 minutes de la fin, Washington est obligé de tenter le tout pour le tout (4ème et 10 sur leurs propres 23 yds…), ce qui amène logiquement le FG final de ce match : 35 - 18.
  • En terme de "série perdante en playoffs", on parle souvent des Cincinnati Bengals car c'est actuellement la plus longue (depuis la saison 1990, donc en 1991), mais on oublie que les Kansas City Chiefs ont également un triste record en la matière : leur dernière victoire en playoffs remonte en effet à la saison 1993 hmm (c'était alors la légende Joe Montana, en fin de carrière, qui était leur quaterback, une autre époque donc… wink2). D'autre part, ils ont enchaîné depuis une série de 8 défaites en playoffs, ce qui est le record (partagé avec Detroit), une de plus que les Bengals qui en sont à 7 jusqu'à ce soir (et qui jouent également ce samedi).

    Première action (du match, et même de ces playoffs 2015-2016 puisque c'est le premier match du week-end… wink2) :
    … et déjà l'action du match oui !! En effet, Knile Davis retourne ce kickoff d'engagement de l'intérieur de sa zone d'embut, sur un total de 106 yards fier (7-0) ! C'est le second plus long retour de kickoff en playoffs, uniquement battu par celui de Jacoby Jones à la mi-temps du Super Bowl XLVII (108 yds, cf. Super Bowl XLVII 2012-2013), et le plus long de l'histoire pour un début de match.

    Chris Conley TD
    AP / Austin Gay
    Ce "bang" surprise scelle presque déjà le destin de ce match… Car TOUT le reste peut être résumé d'un seul mot : turnovers. Rien qu'au premier quart-temps, on en a déjà trois : un double (une interception de Houston IMMÉDIATEMENT suivie par une interception de Kansas City), et un fumble commis par Brian Hoyer, bousculé par un de ses propres coéquipiers. En attaque, les Chiefs ne sont pas exceptionnels, mais au moins ils avancent un peu, de quoi leur octroyer 2 field-goals qui accroissent leur avance à 13 - 0.
    Et lorsque les Texans parviennent ENFIN à progresser (une longue course de 49 yds par A. Blue) et se retrouvent à seulement 2 yards de l'embut des Chiefs, Brian Hoyer est intercepté une seconde fois par Josh Mauga. La première mi-temps se termine par la 3ème interception de Hoyer. Le quaterback de Houston (que l'on peut à peine qualifié de "remplaçant", puisque les Texans ont utilisé 4 quaterbacks différents lors de la saison) est donc pleinement responsable de 4 pertes de possession en une seule mi-temps (sur les 6 premiers drives de son équipe), ce qui n'était plus arrivé depuis 1999.

    Pourtant, le coach Bill O'Brien décide de conserver le même quaterback sur la seconde mi-temps. Peut-être espère-t-il un "réveil" de son équipe, et les chiffres peuvent lui donner raison : d'une part, Houston a un bien meilleur différentiel de points en deuxième mi-temps (+95 contre -69 !), et d'autre part, malgré ce TD inaugural et ces 4 turnovers, l'équipe n'est menée QUE de 13 points…

    Mais les Chiefs vont enfoncer le clou : un touchdown à la passe en troisième quart-temps (cf. photo ci-dessus, grâce en particulier à deux longues passes de Alex Smith vers Travis Kelce pour un gain de 16 yds chacune), et un autre TD à la course (après une réception monstrueuse de Kelce pour 48 yds roll !) pour entamer le quatrième quart-temps, vont porter le score à 27 - 0. Et le match se conclut par un autre FG des Chiefs… et évidemment une autre interception de Hoyer (sa 4ème, mais celle-ci est anecdotique, les Texans n'ayant plus que le choix de tenter des actions improbables) !
    (note: Brian Hoyer termine avec un QBR de 1.7, le troisième plus faible rating en playoffs depuis 10 saisons, le plus faible depuis 2008).

    Cette victoire de Kansas City met donc fin à 22 ans de disette en playoffs, et à leur série record de 8 défaites consécutives sur la période (note: ce qui est marrant, c'est que c'est JUSTEMENT contre Houston, et À Houston qu'ils avaient gagné leur dernier match en 1994… fier).
    Et ils le font avec la manière : un "shutout" (0 point de la part de l'adversaire), et qui plus est à l'extérieur. Cela faisait 10 ans que l'on n'avait plus eu de "shutout" en playoffs. D'autre part, c'est aussi le troisième plus important de l'histoire À L'EXTÉRIEUR : 73-0 en 1940 (!), 34-0 en 1968… Soit, là aussi, une autre époque rigole !!!
  • H-O-R-R-I-B-L-Ehmm sad

    C'est LE MOT qui domine à l'issue de ce match (et comme c'est le même terme en anglais, c'est également le même titre dans la presse US…).
    Bon, en NFL il y a des rivalités "historiques" entre des équipes, la plupart parce qu'elles sont dans la même division (et donc se rencontrent forcément deux fois CHAQUE saison, comme ici les Bengals et les Steelers), d'autres parce qu'elles se sont opposées au plus haut niveau sur plusieurs années (l'exemple marquant étant la rivalité San Francisco - Dallas dans les années 90s). Ces rivalités amènent inévitablement certaines fautes grossières, ainsi que du "trash-talking", etc…
    => MAIS RIEN ne justifie ce que l'on a vu dans ce match… sad

    Martavis Bryant TD (1)
    AP / Gary Landers
    Dès les premières actions, les deux équipes "se sont cherchées", avec de multiples echauffourées (se transformant presque en bagarres). Bon, jusque là c'était "acceptable", la rivalité et le stress du début de match faisant office d'alibis. Mais cela a continué sur l'ensemble du match, avec un total de 18 pénalités au total des deux équipes (dont un bon nombre de "Unsportsmanlike Conduct", c'est à dire "comportement irrespectueux" d'un joueur… neutral).
    => et les deux actions majeures de ce match (à part le TD miraculeux de Bryant dont nous reparlerons ci-dessous), sont 2 FAUTES ÉNORMES. La première de la part de Pittsburgh (mais considérée comme 'légale' par les arbitres), la seconde de la part de Cincinnati (qui mettra un terme au match). Les deux actions concernent un choc violent casque-contre-casque, mettant en jeu la santé d'un joueur. Pour ma part, les DEUX actions auraient mérité l'éjection du joueur incriminé. La première n'a même pas été sanctionnée, la seconde a coûté 15 yds aux Bengals (et conséquemment, le match). Attendons les "fines" (amendes) de la part de la NFL, mais elles ne seront pas suffisantes selon moi.
    Martavis Bryant TD (2)
    AP / Gary Landers
    => CE N'EST PAS le genre de match que l'on a envie de voir. C'est d'ailleurs à "mille lieues" de la quasi-totalité des matchs (y compris en playoffs) où les deux équipes se RESPECTENT, ainsi que leurs joueurs, qui se saluent amicalement en fin de match.
    (Note : d'après ce que j'ai dit ci-dessus, je N'AI PAS envie de commenter le match. MAIS je le fais quand même, parce qu'il y a une action mémorable…)

    C'est d'autant plus dommage que, sur un plan strictement sportif, le match était intéressant (et serré) : domination de Pittsburgh en première mi-temps, grâce en particulier à un touchdown INCROYABLE (cf. ci-dessous), puis remontée inespérée des Bengals (menés 15 - 0, revenus 15 - 16). Et balle à Cincinnati à 1'43" de la fin (après interception de PIT, ce qui devait "normalement" signifier la fin des espoirs pour les Steelers). La fin de la disette se profilait… siffle
    Malheureusement, un fumble rend le ballon à Pittsburgh. Pas forcément de quoi s'inquiéter, même si Roethlisberger est de retour pour ce dernier drive (blessé plus tôt, le quaterback légendaire de Pittsburgh a dû laisser sa place pendant quelques drives), car il ne reste que 1'23"…
    Les Steelers progressent vers la "target line" (position où le FG devient possible), MAIS sont tout de même contraints à tenter une "4ème & 3" avec juste 23 secondes au compteur. Laquelle est RÉUSSIE, c'est le "key-point" du match.

    Martavis Bryant TD (3)
    USA TODAY / Christopher Hanewinckel
    Car ensuite, c'est juste "bullshit" yikes : perdant toute mesure, et dans la lignée des fautes violentes du match, Vontaze Burflict vient VIOLEMMENT percuter de la tête A. Brown lors d'une réception (note personnelle: au-delà de la forte ammende qui lui sera forcément infligée par la NFL, j'espère un BANNISSEMENT de ce joueur… C'est inexcusable… neutral).
    Cela met les Steelers en position de tenter un FG, MAIS celui-ci reste difficile (+40 yds, sous la pluie battante qui s'abat sur le stade depuis le début, et qui s'est encore intensifiée en fin de rencontre). SAUF que Adam Jones se rend coupable d'une AUTRE pénalité ("Unsportsmanlike Conduct", encore une) qui coûte À NOUVEAU 15 yards, et rend le FG FACILE. 18 - 16, game over…

    Les Cincinnati Bengals ont donc perdu ce match EUX-MÊMES, à cause d'une rivalité IDIOTE, dont l'exacerbation donne ce genre de rencontre dont PERSONNE n'a envie (ni les télespectateurs, ni même les fans des deux équipes).

    Note : pour rester "positif", on gardera la réception accrobatique et impressionnante de Martavis Bryant pour les Steelers, dont les images illustrent cet article (cf. photos ci-dessus). C'est à coup sûr l'une des plus incroyables réceptions de l'histoire… Après une réception "classique" (mais déjà remarquable) en extension dans l'embut (photo 1), la balle se retrouve coincée DERRIÈRE SA CUISSE (photo 2), et entraîné par son élan, il est alors obligé de faire une "pirouette" (un salto avant, photo 3) pour en garder le contrôle… blink

Divisional

Analyse du premier tour :
  • Comme je l'avais envisagé lors de mon "Preview", ce tour "wild-card" des playoffs 2015-2016 a été l'occasion d'un évènement INÉDIT unsure : sous le format actuel des playoffs (mis en place en 1990), JAMAIS les QUATRE équipes à l'extérieur ne s'étaient TOUTES imposées. Note : ce n'est jamais non plus arrivé lors d'un second tour, ce qui semble évidemment bien plus improbable encore, puisque ce sont vraiment les meilleures équipes de la saison qui reçoivent en "divisional" (alors qu'une équipe mieux classée peut tout de même être à l'extérieur au premier tour).
  • Le meilleur match du week-end a été Seattle-Minnesota (cf. la fiche SEA-MIN), parce que serré jusqu'à la dernière action : un field-goal facile pourtant raté qui a changé l'issue du la rencontre. Le match Green Bay-Washington était plus vivant (beaucoup plus de points) mais seulement jusqu'au milieu du troisième quart-temps.
  • La meilleure action du week-end est justement ce FG de 27 yards manqué par Blair Walsh. C'est en effet, l'action la plus décisive de l'ensemble des matchs : les Vikings étaient crédités de 96% de chance de victoire avant cet échec… roll siffle !! La deuxième action la plus belle n'est pas non plus une action en attaque : c'est le "kickoff return" sur 106 yards de Knile Davis pour les Chiefs (action qui a ouvert ces playoffs).
Présentation du second tour :
  • Cinq équipes (3 en NFC, 2 en AFC) présentes la saison dernière dans ce "divisional round" se retrouvent à ce même stade cette année, c'est donc le même taux de renouvellement qu'entre 2013 et 2014. On notera un "re-match" entre Seattle et Carolina, mais inversé cette année : c'est Seattle qui ira à Charlotte (note : et ce sera aussi le match le plus attendu du week-end, voir ci-dessous).
  • Comme écrit ci-dessus, cette fois ce sont les quatre équipes à domicile (et au repos la semaine dernière) qui seront favorites. Attention cependant aux surprises possibles à New England et à Charlotte :
    • les Patriots tenteront d'accèder pour la 5ème fois consécutive à la finale AFC, la dernière (et unique) fois que cela s'est produit c'était lors des saisons 1973-77 (Raiders). Mais les Chiefs sont toujours sur leur série de victoires consécutives.
    • Quant au "re-match" entre Seattle et Carolina, c'est le match le plus attendu car potentiellement le plus serré. Il opposera les deux meilleurs quaterbacks actuels (Russell Wilson et Cam Newton). La tâche sera néanmoins rude pour les Seahawks : en incluant leur victoire en playoffs la saison dernière contre Arizona, les Carolina Panthers sont sur une série de 11 victoires consécutives à domicile (ou autrement dit, ils n'ont plus perdu chez eux depuis 421 jours… wink2).
    • Enfin, le match Green Bay-Arizona semble le plus déséquilibré. Malgré le fait que Carson Palmer soit le seul quaterback des huit équipes restantes à n'avoir aucune victoire en playoffs à son actif personnel, l'équipe des Cardinals n'a jamais perdu en playoffs à domicile (mais sur seulement quatre matchs, 4-0), c'est la seule à avoir ce record.
  • Le premier bon drive des Cardinals a bien failli se terminer sur un fumble à seulement 8 yards de l'embut adverse, mais celui-ci a été récupéré par eux, ce qui amène le premier score de la soirée (TD de Michael Floyd, 0 - 7). En fin de premier quart-temps une longue passe de Aaron Rodgers est annulée par une pénalité, puis sur le même drive il est intercepté (avec un retour pour un TD qui aurait compté pour 100 yards…), MAIS une autre pénalité cette fois en leur faveur permet finalement aux Packers d'inscrire leurs premiers points par un field-goal (3 - 7, après un TRÈS LONG drive de 17 actions et un total de 7'31" en temps de jeu… On est déjà LARGEMENT entré dans le deuxième quart-temps).

    Eddie Lacy Run
    Getty Images / Christian Petersen
    Par un autre long drive (encore 17 actions, 71 yds et 7'55"), Green Bay parvient à marquer un autre FG avant la mi-temps, qui intervient donc sur le score serré de 6 - 7. À partir de maintenant, CHAQUE action va compter, et le stress s'abat sur LES DEUX équipes wink : en effet, les deux premières possessions de la seconde mi-temps se terminent par des interceptions, au bout de seulement 3 actions dans chacun des cas… "Un partout, la balle au centre", ces deux turnovers successifs ne changent RIEN au match.

    Green Bay profite alors de l'action du match (et peut-être du week-end… jusque là… fier) : une course incroyable de Eddie Lacy (cf. photo de gauche ci-contre), qui trouve un trou dans la défense des Cardinals et gagne un total de… 61 yards siffle !!! Cela amène le touchdown qui met les Packers en tête pour la première fois du match (13 - 7). Arizona réagit par un nouveau FG (13 - 10), mais sur leur drive suivant, et alors qu'ils ne sont plus qu'à 10 yards de l'embut adverse, Carson Palmer est intercepté pour la seconde fois de la soirée (par Damarious Randall). Les chances de gagner pour les Cardinals viennent de chuter de 63 à 37 %, et on se dit qu'ils ont peut-être laissé passer leur chance à ce moment-là.
    Mais ce turnover, qui intervient au tout début du quatrième quart-temps, n'est cependant QUE la première de 5 actions décisives qui vont faire de ce match une des rencontres historiques en playoffs… oui smile

    Michael Floyd TD
    Getty Images / Jennifer Stewart
    La défense d'Arizona permet de bloquer les Packers sur la possession suivante, grâce en particulier à un "challenge" remporté par le coach Bruce Arians, qui annule une longue passe de 34 yds. Les Cardinals ont donc une nouvelle possibilité de revenir dans ce match, et cette fois leur drive (14 actions, 80 yds) se termine par une passe de Palmer captée par Michael Floyd pour un touchdown de 9 yards (cf. photo de droite ci-contre). Arizona repasse en tête (13 - 17), et alors qu'il ne reste que 3'44" à jouer, leurs chances de victoire remontent de 58 à 77 %. Ce "WPA" va encore augmenter, car Green Bay est obligé de tenter une 4ème tentative sur la possession suivante et la manquent, ce qui redonne la balle aux Cardinals à seulement 25 yards, et un field-goal quelques actions plus tard, qui étend leur avance à un TD d'avance (13 - 20).

    On vient de passer le "2-minutes warning" (1'55"), et Green Bay commence ce qui sera certainement leur dernier drive très loin dans leur terrain (sur leurs 14 yds), avec en plus aucun temps-mort restant à leur disposition. Leurs chances sont alors d'environ 1 %. Après avoir étendu le drive sur une "4ème et 20" ( unsure !) grâce à une passe captée par Jeff Janis pour un énorme gain de 60 yards (+8 % de WPA), Aaron Rodgers et les Packers sont encore à 36 yds de l'embut alors qu'il ne reste que 21 secondes, reculant même à 41 yards sur une pénalité. Plus le temps de finnasser, le match est quasiment terminé (5 secondes), et Aaron Rodgers lance une "Hail Mary" vers l'embut. Et aussi incroyable et improbable que possible, Jeff Janis la réceptionne en sautant plus haut que deux défenseurs des Cardinals (cf. photo de gauche ci-dessous) blink tongue !!!
    Le receveur est devenu titulaire dans ce match à cause du fait que les deux meilleurs receveurs des Packers (Davonte Adams et Randall Cobb) sont inactifs, et termine avec 7 réceptions, soit 5 de plus que sur l'ensemble de la saison régulière !

    Jeff Janis Hail Mary TD
    USA TODAY / Mark J. Rebilas
    Cette troisième action décisive (et miraculeuse) envoie donc le match en prolongation (20 - 20), et remonte les chances des Packers de moins de 1 % à environ 50 %. S'ensuit une "péripétie" inédite (et légèrement polémique). Au moment de lancer le "coin toss" qui va déterminer qui des deux équipes va débuter la prolongation en attaque, l'arbitre décide de relancer la pièce car celle-ci n'a "pas tourné" lors du premier lancer neutral ! Notons que malgré le fait que les règles NFL remplissent des dizaines de pages et couvrent en détail chacun des aspects du jeu, aucune règle ne spécifie que la pièce doit tourner lors d'un tirage au sort. C'est donc l'arbitre qui a jugé seul (mais aussi avec les joueurs autour qui ont bien vu que la pièce était "juste tombée") qu'il valait mieux recommencer. Notons également que ce sont les Arizona Cardinals qui ont remporté ce toss les deux fois, sinon la controverse aurait été encore plus grande. rigole

    Larry Fitzgerald TD
    Getty Images / Christian Petersen
    Lors de la première action de cette prolongation, Carson Palmer évite un défenseur et lance vers Larry Fitzgerald ce qui semble au début une passe plutôt anodine (pour 14 yards), mais le joueur vedette des Cardinals échappe à tous les défenseurs et porte le ballon sur un total final de 75 yards roll !! Il n'est stoppé in-extremis qu'aux 5 yards adverses. Cette action surprise porte d'un coup les chances d'Arizona de 53 à 84 %. Rappelons que l'avantage de débuter en attaque la prolongation n'est plus aussi important qu'avant les nouvelles règles : en effet, marquer un field-goal ne suffit pas désormais pour gagner le match, les Packers auraient alors l'occasion de revenir sur le terrain.

    Cela n'arrivera pas, car deux actions plus tard, la dernière de ces "actions décisives" envoie le même Larry Fitzgerald dans l'embut pour le touchdown final (20 - 26, cf. photo de droite ci-contre).
    Pour la seconde année consécutive (voir Conférence Nationale 2014-2015 Green Bay-Seattle), la saison des Green Bay Packers se termine donc en prolongation avec leur quaterback regardant la fin du match sur le banc, sans avoir eu la possibilité de faire gagner son équipe. Notons également que cette fin de match ressemble étrangement à la fin de la dernière rencontre entre les deux équipes en playoffs : en saison 2009-2010, dans un match épique du premier tour (voir Wildcard 2009-2010 Green Bay-Arizona), les Cardinals avaient battu (51-45) les Packers sur la 3ème action de la prolongation (un retour de fumble), exactement comme aujourd'hui…
  • On a parfois des matchs "étranges" en playoffs, celui-ci en fait justement partie, et le score final ne reflète absolument pas ce que l'on a vu. Déjà, il ne fallait pas arriver en retard, car une bonne partie de l'issue de ce match s'est jouée dans les 3 premières minutes… smile

    Greg Olsen TD
    Getty Images / Jamie Squire
    Première action en attaque des Carolina Panthers (soit deuxième action du match) : le running-back Jonathan Stewart, qui revient d'une blessure au pied, s'engouffre au milieu de la défense des Seahawks, prend presque tous les défenseurs de vitesse, et porte le ballon sur un total de 59 yards ( tongue !!), finalement arrêté à seulement 16 yards du but. Cette superbe course d'ouverture qui a surpris tout le monde aurait bien pu ne servir à rien, puisque Carolina commet un fumble immédiatement après, mais heureusement il est récupéré par eux-mêmes. Et deux actions plus tard, c'est le même Stewart qui se charge d'inscrire les premiers points sur le tableau (0 - 7).

    Les Seahawks récupèrent alors le ballon en assez mauvaise position, et dès leur deuxième tentative, Russell Wilson est intercepté par Luke Kuechly, qui retourne sur 14 yards pour un TD de la défense (le premier de ce genre en playoffs pour la franchise des Panthers). Et on est totalement abasourdis de voir la meilleure défense en points de la saison (Seattle), encaissant une moyenne de 17.3 points par match, déjà menés 0 - 14 après seulement 3'22" de jeublink

    Ce début rapide des Panthers n'aurait pas été un problème si les Seahawks avaient pu réagir rapidement. Malheureusement, le cauchemar continue pour eux… sad En attaque, leurs 4 possessions suivantes de la mi-temps sont inactives (2 punts, 1 downs, et une seconde interception de Wilson, laquelle provient comme la première de la forte pression exercée par la défense adverse). Et en défense, ils ne font pas mieux : sur le seul premier quart-temps Carolina engrange un total de 155 yds (contre 25), et 8 first-down (contre 1). Et les Panthers marquent du coup à 3 reprises : un autre TD de Stewart, un FG, et un touchdown à la passe (19 yds) de Cam Newton grâce à une spectaculaire réception dans l'embut de Greg Olsen (pourtant couvert par deux défenseurs, cf. photo de gauche).
    Enfin, pour boire le calice jusqu'à la lie, lors de la dernière action de la première mi-temps, et alors que les Seahawks ont ENFIN l'occasion de marquer des points, ils ratent ce FG (certes pas facile, 55 yds, mais c'est le premier ratage en playoffs de la carrière de Steven Hauschka). Et rentrent donc aux vestiaires sur ce score sans appel de 0 - 31 (note: le record de déficit pour une mi-temps en playoffs est de 41-3 en 1991).

    Jermaine Kearse TD
    USA TODAY / Bob Donnan
    Heureusement que ce match est le premier de ce dimanche wink2, sinon on serait presque allé se coucher… Les Seattle Seahawks vont cependant revenir sur le terrain avec une équipe qui semble différente, plus énergique et surtout plus efficace. Les doubles champions NFC en titre vont enfin se montrer dans ce match, marquant 2 touchdowns dans la seule première moitié du troisième quart-temps (soit 7'20"), et ceci tout en bloquant les Panthers en défense, ce qui est tout aussi important (14 - 31). Le plus beau étant le premier, celui en extension de Jermaine Kearse (cf. photo de droite).
    Russell Wilson, qui a été sacké 5 fois, réussit enfin à gagner un peu de temps pour lancer, et terminera finalement à 31-48 pour 366 yards, 3 TDs, 2 INTs, ce qui reste de bonnes statistiques malgré les deux interceptions. Lorsque les Seahawks n'ont pas peur de tenter un "fake punt" (qui est réussi) alors qu'ils sont pourtant sur leurs propres 23 yards, on peut éventuellement envisager un comeback miraculeux (même si ce drive ainsi étendu ne donnera rien).

    Néanmoins, pour être honnête, je n'y ai jamais cru. Et les statistiques du "winning percentage" me donnent raison puisque jamais dans le match les "chances de gagner" de Carolina sont descendues en-dessous de 90%. Bon, il y a peut-être quand même un petit bug dans cette statistique, puisque même quand Seattle marque un nouveau TD (à 3'30" de la fin), puis réussit un long drive de 60 yards qui se termine par un FG, cette stat ne baisse pas beaucoup. Les Seahawks ont tout de même réussi à revenir à une possession d'écart (24 - 31), mais il est vrai qu'il ne reste que 1'12", et qu'il faut donc tenter un onside-kick qui a peu de chance de réussir… et ne réussit pas.
    Les deux interceptions tôt dans le match et une défense pas assez bonne en première mi-temps auront donc conduit à un déficit trop important à combler pour Seattle. Ce sera seulement la 4ème finale de Conférence dans l'histoire des Carolina Panthers (une victoire, 2 défaites), et la première qu'ils joueront à domicile.
  • C'est la première rencontre entre les deux équipes en playoffs, mais pas entre les coachs : Andy Reid (actuel coach des Chiefs) était en effet le coach des Philadelphia Eagles lors du Super Bowl XXXIX contre New England (déjà emmenés par Bill Belichick).
    À noter au début de ce match que c'est le 30ème ( blink !!) match de playoffs de Tom Brady, ce qui égalise le record de Vinatieri (ancien kicker de New England). En ce qui concerne les "QBs only", il étend son propre record (Brett Favre a terminé sa longue carrière avec seulement 24… siffle).

    Ce sont les Patriots qui ouvrent le score, et ceci dès leur première possession : une longue passe de 32 yards captée par Rob Gronkowski marque le drive, et permet à celui-ci de capter un touchdown de 8 yards quelques actions plus tard (0 - 7). S'ensuit un très long drive de Kansas City (qui mange presque tout le premier quart-temps, en 17 plays) et conduit à un FG (3 - 7). Il faut ensuite attendre la fin du deuxième quart-temps pour revoir des points, en l'occurence un nouveau TD de New England, cette fois à la course (3 - 14). Et sur la dernière possession de la mi-temps, les Chiefs progressent bien à nouveau, mais doivent finalement se contenter d'un autre field-goal. 6 - 14, halftime.

    Rob Gronkowski TD
    USA TODAY / Greg M. Cooper
    Au retour des vestiaires, un bon drive des Chiefs se termine malheureusement par un fumble de Knile Davis (rappel : le héros de la semaine dernière, voir Wildcard 2015-2016 Kansas City-Houston), et même s'ils ne sont pas en excellente position sur le terrain, il ne faut pourtant que 5 actions pour que les Patriots en profitent pour accentuer leur avance grâce à un autre touchdown capté encore par Rob Gronkowski (cf. photo, 6 - 21). Et les records s'accumulent : 17ème match de playoffs avec au moins 2 TDs pour Brady (Favre = 15), et 8ème TD en playoffs pour Gronkowski, record pour un TE.

    On n'est alors qu'au milieu du troisième quart-temps, mais on se dit déjà que le match est plié, un peu comme le GB-WSH de la semaine dernière. Heureusement (pour le suspense), Kansas City réagit immédiatement. Une action "un peu désespérée" sur une 3ème tentative de Alex Smith, qui évite 4 ( fier !!) sacks presque miraculeusement, permet finalement un gain de 26 yards, et le drive se termine un peu plus tard par un touchdown "de l'espoir" (13 - 21).
    Mais les Patriots ne se laissent pas intimider : sur leurs deux possessions suivantes ils marquent un FG (le deuxième étant quasiment acquis dès le début, grâce à une bonne position de départ), portant leur avance à 13 - 27, avec dix minutes à jouer. Le reste du match est un classique des playoffs : "le tout pour le tout" et/ou "rien à perdre" pour Kansas City. La plupart du temps, cela se termine par une interception car le QB tente un peu n'importe quoi… wink

    Cette fois-ci, les Chiefs ont tout de même le mérite de marquer un ultime touchdown (20 - 27), mais cela leur a pris TROP DE TEMPS : il ne reste que 1'13" au compteur et ils sont obligés de tenter un "onside-kick", qui bien sûr ne leur profite pas (le taux global de réussite est ridicule, du genre 6%).
    C'est donc la fin de la saison pour Kansas City, qui était la première équipe de l'histoire à gagner un match de playoffs (la semaine dernière) après un misérable début de 1-5 en saison régulière… Et ce sera la 5ème finale de Conférence consécutive pour les New England Patriots, record égalé.
  • Sur le papier, le "matchup" est intéressant : deux équipes avec un long passé, emmenées par deux quaterbacks "expérimentés" (et même en fin de carrière; c'est quasiment sûr que Peyton Manning, qui aura 40 ans dans deux mois, prendra sa retraite à l'issue de cette 18ème ( tongue !!) saison pour lui…).
    Du côté des Steelers, Ben Roethlisberger est bien présent malgré son épaule douloureuse, et il tient à montrer immédiatement qu'il est en état de jouer : sa toute première action est une tentative de (très) longue passe, histoire peut-être aussi de se rassurer lui-même sur sa blessure (intervenue en fin de match la semaine dernière à Cincinnati). Pour les Broncos, Peyton Manning revient lui-aussi de blessure (au pied) et n'est pas non plus à 100% de ses moyens. => Du coup, ce ne sera PAS un match de QBs : 53.2 de "rating" pour Big Ben, et seulement 35.9 pour Manning (son plus faible QBR en playoffs depuis 10 saisons). Ces faibles "ratings" proviennent en grande partie du fait qu'il n'y aura PAS de touchdown à la passe dans ce match, par aucun des quaterbacks (mais pas d'interception non plus, car sinon le QBR aurait été encore plus bas… wink).

    Fitzgerald Toussaint TD
    AP Photo / David Zalubowski
    Et qui dit aucun TD à la passe, dit aussi : match défensif, petites actions (courses et/ou passes), bataille de field-goals et petit score… Bref, un match "à l'ancienne", qui correspond finalement bien à ces deux équipes historiques. Et aussi, il faut bien l'avouer wink2, un match un peu moins plaisant à regarder que lorsqu'il y a de longues actions à la passe. En ce qui concerne justement les longues actions (passe ou course), les Steelers vont tout de même en réussir quatre de plus de 30 yards dans ce match, dont trois dans la première mi-temps. C'est le plus grand nombre concédé en un match par la défense de Denver depuis 3 saisons (et qui en a concédé seulement 16 de ce genre au TOTAL de la saison régulière…).
    Quant aux FGs, les deux kickers ont chacun réussi un match parfait malgré le fort vent qui souffle sur les Rocky Mountains ce soir oui : Brandon McManus (Denver) a égalisé un record NFL en convertissant les 5 qu'il a eu à taper, et Chris Boswell (Pittsburgh) a réussi les 3 siens.

    La première mi-temps se termine sur le score de 10 - 9 : un touchdown à la course en fin de premier quart-temps (en force par Fitzgerald Toussaint, le premier de sa carrière, cf. photo de droite) et un FG pour Pittsburgh, contre 3 FGs pour Denver. Une mi-temps particulièrement frustrante en attaque pour les Broncos : leurs receveurs ont "dropped" (c'est à dire laissé tomber la balle alors que la réception semblait acquise) à 5 reprises, ce qui égalise le record en playoffs depuis 10 saisons. Au deuxième quart-temps, ils en ont même lâché 3 sur un SEUL drive neutral ! Ils termineront le match avec 7 (ou 8) de ces drops.

    Bon, des petites actions, des FGs, de la défense, et ensuite ? Et bien, ce qui manquait encore, et pourtant caractéristique de ces matchs défensifs à l'ancienne : un turnover bien sûr !! smile rigole
    Sans être complètement décisif à lui seul, c'est tout de même une action importante, d'autant que l'on est déjà entré dans le quatrième et dernier quart-temps et que le score est tout aussi serré qu'à la mi-temps (13 - 12, après un FG de chaque côté). On notera à ce moment que les Pittsburgh Steelers ont gagné leurs 14 derniers matchs de playoffs lorsqu'ils menaient à l'entame du dernier quart-temps (la dernière défaite dans cette situation remonte à… 1994 unsure !).
    Le cornerback Bradley Roby (Denver) expulse le ballon des mains de Fitzgerald Toussaint (running-back de Pittsburgh, excellent jusque là), et DeMarcus Ware récupère le fumble, premier (et seul) turnover du match, 10 minutes restantes. Les Broncos commencent néanmoins leur drive sur leurs 35, donc rien n'est acquis. Mais c'est quand cela devient important que l'attaque de Denver reprend des couleurs : alors que jusque là les Broncos étaient sur un horrible "1 sur 12" en 3ème tentative, ils vont en convertir 2 sur 2 dans ce drive, dont une longue passe de 31 yards captée par Bennie Fowler. D'où un long drive de 13 actions, qui en plus de se conclure sur un touchdown (petite course de C.J. Anderson, cf. photo de gauche ci-dessous), MANGE près de 7 minutes de jeu, ce qui est tout aussi important. wink

    C.J. Anderson TD
    USA TODAY / Mark J. Rebilas
    Les Broncos tentent alors (puisqu'ils avaient un unique point de retard avant le TD, voir ma discussion à ce sujet) une conversion à 2-points, qu'ils réussissent, portant le score à 13 - 20.
    Il reste 3 minutes à jouer, le temps pour les deux équipes de marquer un FG chacun (même si Pittsburgh a évidemment tenté le tout pour le tout lors du drive suivant), dont le 5ème de McManus dans ce match, qui est très drôle big_smile : sur 45 yards, la balle part bien, mais tourne de plus en plus vers la droite à cause du vent, au point où on se dit "c'est manqué", mais non, c'est bon, limite à droite. Et le kicker de plaisanter en conférence de presse : "i was aiming at the guy holding the beer in the top left corner". fier

    Les Steelers n'ont pas démérité dans ce match, en particulier Martavis Bryant qui termine sur un total de 194 yards (154 Rec yds, 40 Rush yds), ce qui est un record en playoffs pour la franchise. On notera d'ailleurs que sur la fiche de stat, il est À LA FOIS le meilleur receveur ET le meilleur coureur de son équipe, ce qui est inédit. Neanmoins, la défense a du s'employer (car limité en attaque), et l'équipe n'a finalement tenu que 3 quarts-temps, apparaissant fatigués ensuite.
    On aura donc bien un "Manning-Brady" en Finale de Conférence AFC, leur 17ème duel, dont je reparlerai lors de la présentation des Finales. Note : c'était ce soir le 55ème "game-winning drive" de Manning (hallucinant… blink !!) dans le dernier quart-temps d'un match ou en prolongation, étendant l'un des nombreux records qu'il possède en NFL…

Conférence

Analyse du deuxième tour :
  • Ce sont les 4 équipes à domicile qui se sont imposées cette fois (soit l'inverse du premier tour). Les Finales de Conférence opposeront donc les quatre meilleures équipes de la saison, le N°2 se rendant chez le N°1 dans chaque conférence. Malgré le fait que cette situation soit plutôt logique (en plus de jouer le deuxième tour à domicile, ces équipes ont AUSSI eu une semaine de repos pour préparer leur match), ce cas ne s'est plus produit depuis plus de dix saisons… unsure En effet, il y a souvent au moins une "surprise" dans les playoffs, mais cette année la vraie surprise a été les quatre "wild-cards" gagnant au premier tour, et aucune n'a confirmé en "divisional".
  • Pas la peine d'hésiter une seule seconde au moment de choisir le meilleur match du week-end… wink2
    C'est évidemment Green Bay-Arizona fier !! Un match mémorable, avec plusieurs actions décisives presque consécutives en fin de rencontre, dont une "Hail Mary" à la dernière seconde pour emmener les deux équipes en prolongation.
  • Quant aux deux meilleures actions, c'est tout aussi évident : la dernière du temps règlementaire de ce match ci-dessus (la fameuse "Hail Mary" captée par Jeff Janis), et la suivante, soit la première de la prolongation (la passe captée puis portée sur 75 yards par Larry Fitzgerald).
  • Deux informations "diverses" :
    • c'est Chip Kelly, ancien coach de Philadelpia, qui a été embauché comme nouveau coach des San Francisco 49ers.
    • c'est le "projet Inglewood" qui a été choisi par les propriétaires de la NFL. Les Saint Louis Rams déménagent donc dès la saison prochaine à Los Angeles (mais devront jouer dans un stade provisoire en attendant 2019). C'est un "retour aux sources" puisqu'ils étaient déjà à L.A. entre 1946 et 1994. De leur côté, les San Diego Chargers ont un an pour se mettre d'accord afin de rejoindre les Rams (en partageant le stade qui sera construit). Enfin, les Raiders pourront eux-aussi concourir, mais seulement si les Chargers déclinent.
Finales de Conférence :
Seuls les Patriots, tenants du titre, ont réussi à être dans le dernier carré comme la saison précédente. Leurs adversaires en AFC, les Denver Broncos sont des habitués, d'ailleurs les deux équipes s'étaient déjà rencontrées à ce stade de la compétition il y a seulement deux ans (saison 2013). En NFC, c'est au contraire deux équipes moins habituées à ce niveau : ce sera seulement la 4ème finale pour les Panthers (et la première à domicile), et les Cardinals n'étaient plus arrivés là depuis la saison 2008 (ils avaient ensuite perdu le Super Bowl XLIII face à Pittsburgh).
  • AFC, New England Patriots - Denver Broncos : c'est évidemment la rencontre la plus commentée, à cause de l'opposition entre les deux quaterbacks "légendaires" Tom Brady vs. Peyton Manning. Ces deux-là ont leurs carrières si intimement mêlées que n'importe quelle discussion sur l'un évoque l'autre à un moment ou à un autre (un peu comme "Bird vs. Magic" en basket, ou "Ali vs. Frazier" en boxe… wink). Et leur duel est devenu un grand "classique", puisque ce sera la 17ème fois tongue qu'ils se rencontreront (et la 5ème fois en playoffs). Brady mène pour l'instant 11-5 au total, mais seulement 2-6 lorsque le match a eu lieu à Denver. En playoffs, c'est partagé : 2-2.
  • NFC, Arizona Cardinals - Carolina Panthers : on en parle moins, mais cette finale oppose les deux meilleures équipes de la Ligue cette saison, avec 13 victoires pour Arizona et 15 pour Carolina (alors que New England et Denver n'en ont comptabilisé que 12). Du coup, le vainqueur de ce match, quel qu'il soit, risque bien d'être favori lors du Super Bowl à venir (quelque soit l'adversaire), surtout si la victoire est probante.
  • Grâce à une bonne position de départ (milieu du terrain), les Carolina Panthers parviennent à marquer un touchdown sur leur 2ème drive, débuté à la moitié du premier quart-temps. C'est le receveur Ted Ginn Jr. qui surprend tout le monde sur une "reverse", et assure une course spectaculaire de 22 yards (d'un bord à l'autre du terrain oui). Comme les Panthers avaient scoré un field-goal lors de leur première possession, le score est alors de 0 - 10.
    Corey Brown TD
    USA TODAY / Bob Donnan
    Et leur troisième possession va aussi se conclure par un TD, cette fois sur une action encore plus exceptionnelle : alors qu'ils sont loin dans leur terrain (sur les 14 yds, "3ème & 8"), Cam Newton lance une longue passe (de +30 yards) au milieu de la défense adverse; celle-ci est captée par Corey Brown qui échappe au seul défenseur qui le couvrait (cf. photo de droite ci-contre), et court pour un TD total de 86 yards fier tongue !! C'est la plus longue passe dans l'histoire des Panthers en playoffs, la seconde plus longue de toute la carrière de Newton.

    On vient à peine de terminer le premier quart-temps, et avec ce score de 0 - 17 les chances de victoire de Carolina sont montées à 90 % (52 % au début du match car ils étaient légèrement favoris, 77 % après le premier TD). Bon, autant le dire tout de suite, ce "WPA" ne re-descendra pas en-dessous de 70 pendant le reste du match…
    Car après n'avoir pas montré grand chose jusqu'à présent (3 possessions = 3 punts, avec très peu de gain à chaque fois), les Arizona Cardinals vont en plus se mettre à faire des erreurs, certaines étant certes provoquées par la défense de Carolina, mais d'autres totalement de leur faute. sad
    Tout d'abord, Carson Palmer est sacké par la défense, ce qui lui fait perdre le ballon ("fumble"). Puis ils réussissent enfin à bloquer les Panthers, et construisent un long drive (10 actions, dont 3 actions de 15 yards) qui leur amène leur premier touchdown, histoire de revenir un peu dans le match (7 - 17). Malheureusement, Patrick Peterson va ensuite commettre un "muff punt", c'est à dire un retour de punt où il lâche la balle, la rendant ainsi aux Panthers en bonne position, et boom siffle ! Un autre TD pour Carolina, Cam Newton s'en chargeant lui-même (7 - 24).

    Dès l'action suivante d'Arizona, Carson Palmer est à nouveau sacké et commet son second fumble de la soirée. Les Panthers récupèrent la balle à seulement 31 yards de l'embut, mais Cam Newton est immédiatement intercepté, par Patrick Peterson qui se rachète de son "muff" en traversant une bonne partie du terrain. En fait, il inverse complètemement la possession puisqu'on se retrouve maintenant sur les 22 yards de Carolina. Ouf pour les Cardinals me direz-vous ? roll Oui, non seulement le turnover précédent ne leur a pas coûté de point, mais en plus ils sont en position de marquer juste avant la mi-temps…
    Mais non rigole ! Car Kurt Coleman réussit alors pour les Panthers une interception acrobatique dans l'embut blink tongue !!

    Carolina Panthers
    USA TODAY / Jason Getz
    => INCROYABLE mais VRAI : on vient d'avoir 3 turnovers en 3 actions oui blink !!! Pour les Cardinals, c'est aussi 3 "giveaways" (turnovers contre eux) CONSÉCUTIFS en attaque : le "muff", le fumble de Palmer, et son interception par Coleman… hmm

    Cette phase "olé-olé" wink2 a eu lieu dans les 2 dernières minutes de la mi-temps, qui se siffle donc sur le score de 7 - 24. Il y a déjà eu 5 turnovers : 4 contre Arizona (2 fumble, 1 muff, 1 INT), un contre Carolina (INT). Bon, on se rappelle alors (pour se rassurer question suspense… wink) que lors du match de la semaine dernière Carolina avait une avance de 31 points à la mi-temps, et qu'ils ont bien failli se faire reprendre en seconde période… Mais justement. Après s'être fait peur, les Panthers ont retenu la leçon, et cette fois ils ne vont pas relever le pied malgré cette avance confortable de 17 points…
    => Il n'est guère utile de détailler tous les scores de la seconde mi-temps. Même si les Cardinals ont marqué un autre TD en fin de 3ème quart-temps (converti à 2-points), ce n'était que pour revenir à 15 - 34. Et le 4ème quart-temps n'a été que "garbage time" pour Arizona : INT, INT TD, INT… neutral (soit 3 turnovers supplémentaires). D'où le score final lourd : 15 - 49 (ces 49 points sont le record pour une finale NFC, le record absolu étant pour l'AFC avec 51). Le total de 7 turnovers perdus pour Arizona est le plus grand nombre en playoffs (tous rounds confondus) depuis 2001 (Packers = 8).

    En fait, DE NOMBREUX joueurs de Carolina se sont illustrés dans ce match, et ce, dans pratiquement TOUS les postes du jeu :
    • en commençant par le receveur Corey Brown, auteur de l'action du match (86 yds TD).
    • et l'autre receveur de l'équipe, Ted Ginn Jr., ancien joueur d'Arizona, qui a lancé les hostilités contre son ancienne équipe avec ce TD à la course impressionnant au premier quart-temps (et c'est lui qui avait placé ce drive en bonne position avec un punt-return de 32 yards).
    • il y a aussi eu l'interception acrobatique du "safety" Kurt Coleman en fin de première mi-temps. Le même joueur réalisera une AUTRE interception en seconde mi-temps.
    • le "middle linebacker" (MLB) Luke Kuechly a retourné une interception pour la seconde fois CONSÉCUTIVE en playoffs (première fois dans l'histoire).
    • même les remplaçants s'y sont mis : le "safety" Tre Boston est celui qui a fait la 4ème interception pour Carolina (et qui a mis un terme à cette "boucherie", LOL… fier).
    • sans oublier enfin Cam Newton, qui en plus de ses statistiques, a "fait le show" en marquant de manière acrobatique le touchdown du troisième quart-temps.
  • Un grand beau temps cet après-midi à Denver pour ce grand "classique" en finale AFC, et une température de 8°C très clémente pour la période (d'autant plus qu'on est à 1600 mètres d'altitude). C'est la 10ème participation de Tom Brady à une finale (avec un bilan de 6-3), et la 5ème consécutive, ce qui égale un record datant de 1970. Pour Peyton Manning, c'est la 5ème appartition à ce stade de la compétition (bilan 3-1, il a gagné ses 3 précédentes). Les deux quaterbacks sont les seuls à avoir déjà engrangé plus de 7000 yards ( tongue !) en playoffs, mais Manning est aussi celui qui a perdu le plus de matchs dans ces postseasons (13, dont 6 à domicile, autre record NFL).
    Owen Daniels TD
    USA TODAY / Kevin Jairaj
    Après un premier drive inactif (et court) des Patriots, la première possession des Broncos s'étale sur 11 actions et 83 yards et se conclut par un touchdown à la passe capté par Owen Daniels (21 yds, 0 - 7). Aussi incroyable que ce soit, cela faisait alors 85 tentatives de passe consécutives que Manning n'avait pas lancé de TD (et même 110 à domicile, saison régulière comprise).
    S'envuivent 4 possessions (deux de chaque côté) qui ne progressent pas beaucoup, moins de 10 yards chacune, et il semble déjà acquis que ce sont les défenses qui vont perdre ou gagner ce match, plutôt que les attaques. La quatrième de ces possessions se termine par un "fumble", premier turnover du match, contre Denver : en fait la passe de Manning avait été déclarée incomplète, mais New England a demandé un "challenge vidéo" et obtenu gain de cause (car la passe était en arrière). Les Patriots récupèrent donc le ballon très près de l'embut adverse (22 yds), et grâce en plus à une pénalité, ils marquent un touchdown à la course par Steven Jackson (6 - 7).

    C'est alors que ce produit un ÉVÈNEMENT, qui peut sembler relativement anodin à ce moment du match (fin du premier quart-temps), mais qui va avoir une IMPORTANCE CAPITALE en fin de rencontre. En effet, le buteur des Patriots, Stephen Gostkowski, qui a seulement manqué UNE SEULE conversion à 1-point de TOUTE sa carrière (cet unique ratage date de sa saison rookie, en 2006…), rate cette conversion. En chiffres, c'est impressionnant : avant cette tentative, il en était à 562 sur 563 ( roll !), dont les derniers 523… (ce qui inclut les 52 qu'il a converti cette saison, c'est à dire avec la nouvelle distance de 33 yds).

    Rob Gronkowski TD
    AP Photo / Charlie Riedel
    Un peu plus tard, Tom Brady est intercepté, et comme ce turnover intervient dans leurs 20 yards, cela conduit facilement à un nouveau TD pour les Broncos, encore par Owen Daniels (cf. photo de droite ci-dessus, 6 - 14). Le reste du deuxième quart-temps verra un field-goal de chaque côté (ainsi qu'une deuxième interception de Brady, mais qui celle-là ne coûtera aucun point aux Patriots), ce qui fait que la mi-temps est sifflée sur le score de 9 - 17.
    C'est clairement un match où les défenses ont pris le dessus, en particulier à la course : aucune des deux équipes n'a dépassé un total de 40 yards à la course sur cette première mi-temps. Quant au duel "Brady-Manning", il est évidemment à l'avantage du plus âgé des deux, Manning en étant à deux TDs alors que Brady est à 2 INTswink Là-encore, c'est à cause de la défense des Broncos : Tom Brady a déjà été sacké plusieurs fois, et en a évité plusieurs autres en balançant la balle au moment de tomber (en fait, il se retrouve à terre presque à chaque fois…).

    Cette pression sur le quaterback va se poursuivre en seconde mi-temps. Les Patriots parviennent néanmoins à marquer un autre FG (12 - 17), grâce ENFIN à une passe longue réussie par Brady (31 yards, plus longue action du match jusque là, captée par Rob Gronkowski). Et il faut ensuite attendre la première possession du quatrième quart-temps pour que les Broncos reprennent leur avance de 8 points (12 - 20). Il reste alors 10 minutes à jouer, et tout reste possible pour New England. Par deux fois, ils vont construire un long drive (11 actions et 8 actions), et à chaque fois ils vont réussir à se retrouver à moins de 20 yards de l'embut des Broncos. MAIS ils décident les deux fois de tenter une 4ème tentative (pour respectivement 1 yd et 6 yds) afin de marquer un touchdown, plutôt que de se contenter d'un field-goal… unsure
    Peyton Manning / Tom Brady
    ESPN / Bill Frakes
    Comme leur défense bloque bien Denver entre-temps, ils ont quand même une dernière chance, un drive commencé à 1'52" restantes. Cette fois, c'est carrément sur une "4ème & 10" qu'ils doivent jouer leur va-tout. Et ça marche rigole ! Une énorme passe de Tom Brady est captée par Rob Gronkowski pour un gain de 40 yards oui blink ! À nouveau, ils se rapprochent dangeureusement de la ligne (à 10 yds, puis 4 yds), et leurs chances de victoire viennent de passer de 3% à 19% à 1'34" de la fin. Et deux actions plus tard, le même Rob Gronkowski capte le touchdown de l'espoir (cf. photo de gauche ci-dessus) pour New England (18 - 20), passant à 25% de chances (12 secondes restantes).

    Seulement voilà… wink2 C'est ici que la conversion manquée de Gostkowski prend toute son importance : réussie, elle aurait permis à New England d'envoyer (probablement…) le match en prolongation par une conversion à 1-point (puisqu'il y aurait alors 19-20). Mais maintenant, il faut tenter la conversion à 2-points… Notons également que si les Patriots avaient marqué un FG sur seulement l'une de leurs deux précédentes incursions dans la zone rouge, ils seraient carrément devant… siffle
    => Bradley Roby intercepte la passe de Tom Brady, ce qui envoie les Denver Broncos à leur deuxième Super Bowl lors des trois dernières saisons.

Super Bowl

Retour sur les Finales de Conférence :
  • Comme la saison dernière, les deux finales de conférence nous ont donné deux matchs complètement différents. D'un côté (en AFC), un match défensif et serré jusqu'à la fin, qui aurait d'ailleurs pu aller en prolongation. Et de l'autre côté (en NFC), un match explosif en attaque, mais du coup totalement déséquilibré, et qui s'est vite décidé.
  • Évidemment, le match le plus intéressant était la finale AFC, même si le duel attendu entre Manning et Brady a plutôt tourné en un duel entre les deux défenses. Mais les meilleures actions offensives étaient à chercher du côté de la finale NFC, et en particulier dès le premier quart-temps : d'abord le touchdown à la course de Ted Ginn Jr. sur une "reverse pass", et surtout la passe de 86 yards captée par Corey Brown.
  • À noter : sur les 23 premières saisons du nouveau format des playoffs (depuis 1990), seulement 3 fois les équipes N°1 de leur conférence respective se sont toutes deux qualifiées pour le Super Bowl (1991, 1993 & 2009). Or, cela fait maintenant 3 saisons consécutives que cela se produit.

Présentation du Super Bowl 50


Évidemment, la première chose à remarquer est le nom choisi par la NFL pour cet anniversaire : considérant que "L" ne serait pas assez vendeur, ils ont décidé de se passer exceptionnellement des chiffres romains cette année (on devrait y revenir dès la saison prochaine). Et cela a plutôt fonctionné wink2 : hormis le joli logo créé pour l'occasion (et complètement différent des logos habituels des dernières années, cf. photo ci-dessous), le "Golden 50" est presque devenue une marque à part entière, se déclinant à toutes les sauces sur un grand nombre d'objets publicitaires divers et variés. Précisons également que le vainqueur recevra cette année, en plus du traditionnel "Lombardy Trophy", un trophée spécial 50 ans…
À l'occasion de cet anniversaire spécial, le prix des publicités diffusées pendant le match s'est encore envolé vers un nouveau record : 5 M$ pour 30 secondes… roll Pour la première fois, les mêmes pubs seront diffusées dans le domaine digital ("streaming live"). Et si certaines marques préfèrent garder la surprise pour dimanche soir, plusieurs pubs (environ 20 sur 40) sont déjà disponibles sur le Net. Du côté des stars d'Hollywood, on retrouvera Liam Neeson (pour une autre marque que l'année dernière), mais aussi Alec Baldwin, Christopher Walken, Jeff Goldblum et Harvey Keitel pour les plus connus.

Super Bowl 50
NFL
La franchise des Panthers étant relativement récente, et les matchs inter-conférences étant rares, le Super Bowl opposera cette année deux équipes qui se connaissent peu : seulement un total de 4 matchs entre elles (Denver mène 3-1), la dernière rencontre remontant à novembre 2012. Ce jour-là, Denver l'avait emporté principalement grâce à sa défense : un "punt-return TD", une "interception-return TD" et un "safety".
Ce sera le deuxième Super Bowl pour les Carolina Panthers (le premier pour leur jeune quaterback Cam Newton), après celui perdu contre New England il y a 12 ans. Quant aux Denver Broncos, ils sont bien plus habitués à se retrouver là : ils égalisent cette année le record de participation au Super Bowl avec HUIT oui (comme Dallas, Pittsburgh et New England). Leur histoire dans le "Big Game" est contrastée : d'une part deux victoires probantes, mais aussi 5 GROSSES défaites. Leur score combiné dans ces cinq défaites au SB est de 58-206 hmm !! En gros, quand ils perdent, ils perdent de beaucoup (comme il y a 2 ans contre Seattle)…

Pour Peyton Manning, ce Super Bowl sera le quatrième de sa carrière (7ème QB à atteindre ce cap), et fait inédit, il l'aura fait avec 4 coachs DIFFÉRENTS ( unsure !) : il a gagné le Super Bowl XLI avec Tony Dungy, perdu le Super Bowl XLIV avec Jim Caldwell et perdu le Super Bowl XLVIII avec John Fox. Et cette année, c'est Gary Kubiak qui est le coach des Broncos. Manning deviendra le plus vieux quaterback a débuter un Super Bowl (39 ans), dépassant ainsi John Elway, qui est désormais son patron à Denver (vice-président). Et bien sûr, beaucoup pensent que ce sera aussi son dernier match professionnel, même si rien n'est officiel (c'est néanmoins quasiment sûr en cas de victoire).

Ce Super Bowl sera disputé à Santa Clara, Californie (banlieue sud de San Francisco), au Levi's Stadium, nouveau stade des San Francisco 49ers. Le stade, en plein air et qui a coûté 1.2 milliards, a été inauguré en 2014. C'est la première fois depuis le Super Bowl XIX (1985) que l'on revient à San Francisco, et la première fois depuis le Super Bowl XXXVII (San Diego, 2003) que l'on revient en Californie.
Super Bowl 50 : Peyton Manning / Cam Newton
L'une des préoccupations soulevées a été l'état du terrain, car il est vrai que le nouveau stade a connu des mésaventures sur ce point lors de ses premières semaines d'exploitation, et a subi de multiples "replantages". Mais la NFL a tenu à rappeler que depuis ce qui s'était passé lors du Super Bowl XXVII (de fortes pluies avaient fortement endommagé le terrain prévu à Pasadena), l'habitude est désormais de SYSTÉMATIQUEMENT remplacer la pelouse pour tous les Super Bowls disputés sur de l'herbe naturelle (même en cas de stade couvert). À noter que ce n'est pas une opération si facile qu'il n'y parait… siffle
Déjà, il n'y a que deux entreprises habilitées par la NFL dans tout le pays. D'autre part, la pelouse d'un Super Bowl n'a rien à voir avec celle de votre jardin fier !! Elle pousse "à l'envers", sur une membrane semi-perméable, est régulièrement renforcée avec des couches de sable, et entretenue avec soin pendant près d'un an et demi pour obtenir une densité et une résistance bien précises. Tout ce processus est bien sûr protégé par de multiples secrets industriels. Si la zone de jeu nécessite environ 5400 m2, il faut compter avec les à-côtés, ce qui fait finalement près de 7000 m2 à produire. Lorsque le terrain est enfin prêt à être livré, il est découpé en longues "tranches" qui s'enroulent sur elles-mêmes, car bien que résistantes, elles sont souples. Ce sont ainsi 536 tranches, pesant chacune 1134 kg (soit un total de plus de 600 tonnes), qui ont été transportées sur 24 camions vers Santa Clara… tongue
Et une équipe d'une trentaine de personnes s'occupe non seulement d'installer la pelouse en remplacement de l'ancienne, mais aussi de s'assurer que le terrain va résister tout au long du week-end aux multiples sollicitations, car il n'y a pas que le match en lui-même qui est concerné : les animations du "pre-game show" (hymne, etc…), le concert de la mi-temps (très "dangereux" pour la précieuse pelouse… rigole), et la remise du trophée en fin de match. Note : même les "cheerleaders" sont priées de s'entraîner en baskets, afin d'empêcher que leurs bottes ne piétinent trop le terrain avant le match… wink
Rappel : comme d'habitude le résumé du Super Bowl est proposé sur une page séparée, dont seule la conclusion est affichée ci-dessous.

Conclusion


Von Miller MVP
ESPN / Andrew Hancock
Évidemment, ce Super Bowl 50 ne sera pas classé parmi les meilleurs de l'histoire, car ce sont surtout les grandes actions offensives qui sont appréciées (et/ou le suspense de dernière minute). Ici, les deux quaterbacks n'ont jamais réussi à briller tant les défenses adverses les ont pressés tout le match. Cam Newton termine avec 18 sur 41 pour 265 yards, 1 interception et 2 fumbles, pour un QBR de 16.9, et Peyton Manning fait encore pire avec 13 sur 23 pour 141 yards, 1 interception et 1 fumble, soit un QBR de seulement 9.9. Il faut remonter à 2000 pour avoir des ratings aussi faibles en attaque. Et ce n'était que le 4ème Super Bowl à ne pas avoir un seul touchdown à la passe.

On a tout de même battu 5 records de Super Bowl cette année :
- plus vieux quaterback à débuter (Peyton Manning, 39 ans).
- plus vieux quaterback à gagner (forcément wink2 Peyton Manning, 39 ans).
- plus long "punt return" (Jordan Norwood, 61 yards).
- plus grand nombre de sacks (12, combinés sur les deux équipes).
- plus faible total de yards pour un vainqueur (Denver, 194).

Peyton Manning
ESPN / Andrew Hancock
Sans surprise, c'est le linebacker Von Miller qui a été élu MVP du match (cf. photo ci-dessus) car il est à l'origine des 2 fumbles commis par Newton, qui ont en plus rapporté deux touchdowns aux Broncos. Mais même si on avait parfois l'impression que Miller était partout à la fois sur chacune des actions d'attaque des Panthers, c'est en fait collectivement que la défense de Denver a gagné cette rencontre.

Même s'il n'a pas voulu prendre de décision hâtive dès le coup de sifflet final, ce match devrait mettre un terme à la carrière impressionnante de Peyton Manning (cf. photo ci-contre). C'est en effet une fin idéale : une deuxième bague de Champion (le premier quaterback a avoir gagné un Super Bowl avec deux équipes différentes), détenteur de presque la totalité des records NFL pour un quaterback, et cerise sur le gâteau, un chiffre tout rond de victoires. C'était en effet sa 200ème victoire tous matchs confondus oui ! (note : obtenue après le 200ème quart-temps de l'histoire des SBs, puisque 50 x 4… wink2).
Il terminerait ainsi comme son patron à Denver, John Elway, qui avait mis fin à sa carrière à l'issue de sa victoire en 1999 (lors du titre précédent des Denver Broncos). De toute façon, il y a peu de chance que Denver puisse le garder l'année prochaine (sa dernière année de contrat coûterait près de 20 M$ aux Broncos), et on le voit mal partir vers une nouvelle équipe à 40 ans…
Rendez-vous la saison prochaine, le 5 février 2017 au "NRG Stadium" de Houston, Texas, où aura lieu le Super Bowl LI. big_smile Bye-bye !!
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