Tableau des équipes qualifiées
Bilan de la saison régulière 2015-2016
Vous pouvez trouver sur le lien ci-dessus les quelques
faits marquants de la saison régulière de cette année.
Huit des 12 équipes qualifiées pour les playoffs 2014-2015 se retrouvent dans les playoffs de cette année. Le renouvellement est donc
faible, mais est réparti entre les conférences : deux côté Américaine (Baltimore et Indianapolis, remplacées par Kansas City et Houston), deux côté Nationale (Dallas et Detroit, remplacées par Washington et Minnesota).
Grosse stabilité pour le top de la conférence Américaine : pour la 4
ème année consécutive
(depuis la saison 2012), c'est ENCORE
Denver et
New England (pour le classement entre N°1 et N°2, cela dépend des saisons, cette année ce sont les Denver Broncos qui mènent la danse). En revanche le top de la conférence Nationale
change d'année en année, avec cette fois-ci les
Carolina Panthers et les
Arizona Cardinals.
Cette année, le tableau du
premier tour semble a priori assez excitant
, pour plusieurs raisons :
- les équipes "wild-cards" qualifiées sont plutôt bonnes : GB, SEA et PIT ont été envisagées en playoffs avant le début de la saison et KC a terminé la saison régulière sur 10 victoires de rang. Du coup, l'inconvénient de jouer à l'extérieur ne semble plus aussi problématique, la plupart des matchs devraient être serrés, et on pourrait même avoir les 4 wild-cards qualifiées (j'en pronostique personnellement 3 sur 4, cf. le tableau ci-dessus).
- au niveau des quaterbacks, il y aura des QB remplaçants et des QB "superstars" qui ne sont pas au top de leur forme, donc l'opposition sera intéressante.
- et il y aura un "super-cold-weather game" : on attend à peu près -15°C (!!) à Minnesota dimanche après-midi…
Équipes qualifiées : saison 2015-2016 |
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Rang | Conférence Américaine (AFC) | Bilan |
1 | Denver Broncos | 12 - 4 |
2 | New England Patriots | 12 - 4 |
3 | Cincinnati Bengals | 12 - 4 |
4 | Houston Texans | 9 - 7 |
5 | Kansas City Chiefs | 11 - 5 |
6 | Pittsburgh Steelers | 10 - 6 |
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Rang | Conférence Nationale (NFC) | Bilan |
1 | Carolina Panthers | 15 - 1 |
2 | Arizona Cardinals | 13 - 3 |
3 | Minnesota Vickings | 11 - 5 |
4 | Washington Football | 9 - 7 |
5 | Green Bay Packers | 10 - 6 |
6 | Seattle Seahawks | 10 - 6 |
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Retour sur les Finales de Conférence :
- Comme la saison dernière, les deux finales de conférence nous ont donné deux matchs complètement différents. D'un côté (en AFC), un match défensif et serré jusqu'à la fin, qui aurait d'ailleurs pu aller en prolongation. Et de l'autre côté (en NFC), un match explosif en attaque, mais du coup totalement déséquilibré, et qui s'est vite décidé.
- Évidemment, le match le plus intéressant était la finale AFC, même si le duel attendu entre Manning et Brady a plutôt tourné en un duel entre les deux défenses. Mais les meilleures actions offensives étaient à chercher du côté de la finale NFC, et en particulier dès le premier quart-temps : d'abord le touchdown à la course de Ted Ginn Jr. sur une "reverse pass", et surtout la passe de 86 yards captée par Corey Brown.
- À noter : sur les 23 premières saisons du nouveau format des playoffs (depuis 1990), seulement 3 fois les équipes N°1 de leur conférence respective se sont toutes deux qualifiées pour le Super Bowl (1991, 1993 & 2009). Or, cela fait maintenant 3 saisons consécutives que cela se produit.
Présentation du Super Bowl 50
Évidemment, la première chose à remarquer est le
nom choisi par la NFL pour cet anniversaire : considérant que "L" ne serait pas assez vendeur, ils ont décidé de
se passer exceptionnellement des
chiffres romains cette année (on devrait y revenir dès la saison prochaine). Et cela a plutôt fonctionné
: hormis le joli logo créé pour l'occasion (et complètement différent des logos habituels des dernières années,
cf. photo ci-dessous), le "
Golden 50" est presque devenue une marque à part entière, se déclinant à toutes les sauces sur un grand nombre d'objets publicitaires divers et variés. Précisons également que le vainqueur recevra cette année, en plus du traditionnel "
Lombardy Trophy", un
trophée spécial 50 ans…
À l'occasion de cet anniversaire spécial, le prix des
publicités diffusées pendant le match s'est encore envolé vers un
nouveau record :
5 M$ pour 30 secondes…
Pour la première fois, les mêmes pubs seront diffusées dans le domaine digital ("
streaming live"). Et si certaines marques préfèrent garder la surprise pour dimanche soir, plusieurs pubs (environ 20 sur 40) sont
déjà disponibles sur le Net. Du côté des stars d'Hollywood, on retrouvera Liam Neeson (pour une autre marque que l'année dernière), mais aussi Alec Baldwin, Christopher Walken, Jeff Goldblum et Harvey Keitel pour les plus connus.
NFL La franchise des Panthers étant relativement récente, et les matchs inter-conférences étant rares, le Super Bowl opposera cette année deux équipes
qui se connaissent peu : seulement un total de
4 matchs entre elles (Denver mène 3-1), la dernière rencontre remontant à novembre 2012. Ce jour-là, Denver l'avait emporté principalement grâce à sa défense : un "
punt-return TD", une "
interception-return TD" et un "
safety".
Ce sera le deuxième Super Bowl pour les
Carolina Panthers (le premier pour leur jeune quaterback
Cam Newton), après celui perdu contre New England il y a
12 ans. Quant aux
Denver Broncos, ils sont
bien plus habitués à se retrouver là : ils égalisent cette année le
record de participation au Super Bowl avec
HUIT (comme Dallas, Pittsburgh et New England). Leur histoire dans le "
Big Game" est
contrastée : d'une part deux victoires probantes, mais aussi
5 GROSSES défaites. Leur score combiné dans ces cinq défaites au SB est de 58-206
!! En gros, quand ils perdent, ils perdent
de beaucoup (comme
il y a 2 ans contre Seattle)…
Pour
Peyton Manning, ce Super Bowl sera le
quatrième de sa carrière (7
ème QB à atteindre ce cap), et fait inédit, il l'aura fait avec
4 coachs DIFFÉRENTS (
!) : il a gagné le Super Bowl XLI avec
Tony Dungy, perdu le Super Bowl XLIV avec
Jim Caldwell et perdu le Super Bowl XLVIII avec
John Fox. Et cette année, c'est
Gary Kubiak qui est le coach des Broncos. Manning deviendra le
plus vieux quaterback a débuter un Super Bowl (39 ans), dépassant ainsi John Elway, qui est désormais son patron à Denver (vice-président). Et bien sûr, beaucoup pensent que ce sera aussi son
dernier match professionnel, même si rien n'est officiel (c'est néanmoins quasiment sûr en cas de victoire).
Ce Super Bowl sera disputé à Santa Clara, Californie (banlieue sud de San Francisco), au
Levi's Stadium, nouveau stade des San Francisco 49ers. Le stade, en plein air et qui a coûté 1.2 milliards, a été inauguré en 2014. C'est la première fois depuis le Super Bowl XIX (1985) que l'on revient à San Francisco, et la première fois depuis le Super Bowl XXXVII (San Diego, 2003) que l'on revient en Californie.
L'une des préoccupations soulevées a été
l'état du terrain, car il est vrai que le nouveau stade a connu des
mésaventures sur ce point lors de ses premières semaines d'exploitation, et a subi de multiples "replantages". Mais la NFL a tenu à rappeler que depuis ce qui s'était passé lors du Super Bowl XXVII (de fortes pluies avaient fortement endommagé le terrain prévu à Pasadena), l'habitude est désormais de
SYSTÉMATIQUEMENT remplacer la pelouse pour tous les Super Bowls disputés sur de l'herbe naturelle (même en cas de stade couvert). À noter que ce n'est pas une opération si facile qu'il n'y parait…
Déjà, il n'y a
que deux entreprises habilitées par la NFL dans tout le pays. D'autre part, la pelouse d'un Super Bowl n'a rien à voir avec celle de votre jardin
!! Elle pousse "à l'envers", sur une membrane semi-perméable, est régulièrement renforcée avec des couches de sable, et entretenue avec soin pendant
près d'un an et demi pour obtenir une densité et une résistance bien précises. Tout ce processus est bien sûr protégé par de multiples secrets industriels. Si la zone de jeu nécessite environ 5400 m
2, il faut compter avec les à-côtés, ce qui fait finalement près de 7000 m
2 à produire. Lorsque le terrain est enfin prêt à être livré, il est
découpé en longues "tranches" qui s'enroulent sur elles-mêmes, car bien que résistantes, elles sont souples. Ce sont ainsi 536 tranches, pesant chacune 1134 kg (soit un total de plus de
600 tonnes), qui ont été transportées sur
24 camions vers Santa Clara…
Et une équipe d'une trentaine de personnes s'occupe non seulement d'installer la pelouse en remplacement de l'ancienne, mais aussi de s'assurer que le terrain va résister tout au long du week-end aux
multiples sollicitations, car il n'y a pas que le match en lui-même qui est concerné : les animations du "
pre-game show" (hymne, etc…), le concert de la mi-temps (très "dangereux" pour la précieuse pelouse…
), et la remise du trophée en fin de match. Note : même les "
cheerleaders" sont priées de s'entraîner en baskets, afin d'empêcher que leurs bottes ne piétinent trop le terrain avant le match…
Rappel : comme d'habitude le résumé du Super Bowl est proposé sur une page séparée, dont seule la conclusion est affichée ci-dessous.
Conclusion
ESPN / Andrew Hancock Évidemment, ce Super Bowl 50 ne sera
pas classé parmi les meilleurs de l'histoire, car ce sont surtout les grandes actions offensives qui sont appréciées (et/ou le suspense de dernière minute). Ici, les deux quaterbacks n'ont
jamais réussi à briller tant les
défenses adverses les ont pressés tout le match.
Cam Newton termine avec 18 sur 41 pour 265 yards, 1 interception et 2 fumbles, pour un QBR de 16.9, et
Peyton Manning fait encore pire avec 13 sur 23 pour 141 yards, 1 interception et 1 fumble, soit un QBR de seulement
9.9. Il faut remonter à 2000 pour avoir des ratings aussi faibles en attaque. Et ce n'était que le 4
ème Super Bowl à ne
pas avoir
un seul touchdown à la passe.
On a tout de même battu
5 records de Super Bowl cette année :
- plus vieux quaterback à débuter (Peyton Manning,
39 ans).
- plus vieux quaterback à gagner (forcément
Peyton Manning,
39 ans).
- plus long "punt return" (Jordan Norwood,
61 yards).
- plus grand nombre de sacks (
12, combinés sur les deux équipes).
- plus faible total de yards pour un vainqueur (Denver,
194).
ESPN / Andrew Hancock Sans surprise, c'est le linebacker
Von Miller qui a été élu
MVP du match (
cf. photo ci-dessus) car il est
à l'origine des 2 fumbles commis par Newton, qui ont en plus rapporté deux touchdowns aux Broncos. Mais même si on avait parfois l'impression que Miller était
partout à la fois sur chacune des actions d'attaque des Panthers, c'est en fait collectivement que la défense de Denver a gagné cette rencontre.
Même s'il n'a pas voulu prendre de décision hâtive dès le coup de sifflet final, ce match devrait mettre
un terme à la carrière impressionnante de
Peyton Manning (
cf. photo ci-contre). C'est en effet une
fin idéale : une deuxième bague de Champion (le premier quaterback a avoir gagné un Super Bowl avec
deux équipes différentes), détenteur de presque la totalité des records NFL pour un quaterback, et cerise sur le gâteau, un chiffre
tout rond de victoires. C'était en effet sa
200ème victoire tous matchs confondus
! (note : obtenue après le 200
ème quart-temps de l'histoire des SBs, puisque 50 x 4…
).
Il terminerait ainsi comme son patron à Denver,
John Elway, qui avait mis fin à sa carrière à l'issue de sa victoire en 1999 (lors du titre précédent des Denver Broncos). De toute façon, il y a peu de chance que Denver puisse le garder l'année prochaine (sa dernière année de contrat coûterait près de 20 M$ aux Broncos), et on le voit mal partir vers une nouvelle équipe à 40 ans…
Rendez-vous la saison prochaine, le
5 février 2017 au "
NRG Stadium" de
Houston, Texas, où aura lieu le
Super Bowl LI.
Bye-bye !!